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PAUL McCARTNEY À QUÉBEC

Il ne convient pas de dramatiser la polémique que soulève le concert de Sir Paul Mc Carthey. Pourtant, l’intelligence doit rester en éveil, et rester capable de saisir les éléments qui se confrontent. Sommes-nous vraiment libres de fêter en état d’apesanteur, sans aucune autre implication? C’est l’histoire qui décide des points de vue et des choix que l’on faits, et cela très souvent à notre insu. En d’autres termes, le concert de Mc Cathey s’inscrit dans une grille qui en définit à l’avance le sens et la portée.

Personne ne nie le talent et l’importance historique de la chanson des Beatles. Pourtant, il n’est pas innocent que l’on ait choisi cet artiste, et qu’il se produise en anglais sur les Plaines d’Abraham.

La politique n’existe pas à part, sans rapport avec l’histoire, la pensée, les engagements nationaux, voire le festif. La politisation joue en deux sens. Si l’on est « indépendantiste », le concert de Mc Cartney, venu d’Angleterre et chantant en anglais, sera vu comme un viol de l’espace national, une répétition soft de la Conquête de 1760. La symbolique est implacable et personne n’y échappe! Si l’on est « fédéraliste », on prétendra qu’il s’agit d’un événement neutre, simplement festif et musical. Cette banalisation, qui invite à l’oubli et à l’inconscience de l’histoire, constitue une politisation subliminale de l’événement. Il s’agit d’une technique de propagande du Régime fédéral. La perception de cet aspect mesure notre degré d’assimilation.

Hubert Larocque
Gatineau

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