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ÉLECTIONS QUÉBÉCOISES 2008

Les partis vous répondent

L’Outaouais toujours défavorisé!

Nous avions invité les diverses formations politiques présentant des candidats et des candidates en Outaouais à faire connaître aux électeurs et électrices leurs positions respectives sur les problèmes suivants :

  • les problèmes causés par l’insuffisance de services et de soins de santé en français;
  • l’exode des jeunes, le sous-financement de l’éducation postsecondaire et le déficit de l’Outaouais en programmes collégiaux et universitaires en français;
  • la défrancisation et l’anglicisation de la région;
  • les problèmes causés par le manque de structures pour faciliter l’accueil et l’intégration en français des immigrants et des nouveaux arrivants;
  • la fraude fiscale et le trafic identitaire.

Vous trouverez ci-dessous leurs réponses.

D’ici le 8 décembre, il est important que les candidats et candidates fassent connaître publiquement leurs positions et engagements sur ces problèmes qui nuisent au développement de notre région, l’appauvrissent, l’affaiblissent, l’« ontarionisent » et la défrancisent.

Sur la base de leurs réponses publiées dans notre site Web et des engagements concrets qu’ils prendront d’ici la journée du vote, les électeurs et électrices seront mieux placés pour faire le bon choix. Notre région le mérite!

Source :
Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français
Recherche et communications
Tél. : 819 684-8460
www.imperatif-francais.org

Le questionnaire « Élections québécoises : volet Outaouais » que nous avons fait parvenir aux diverses formations politiques est accessible à l’adresse https://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2008/elections-quebecoises–volet-outaouais.html


Réponses du Parti libéral du Québec

C’est avec plaisir que nous donnons suite à votre lettre par laquelle vous désirez connaître la position de notre formation politique concernant les enjeux suivants dans l’Outaouais.

1. L’éducation

Depuis 2003, le gouvernement libéral a été attentif à l’égard des défis de l’Outaouais en matière d’éducation. Ainsi, pour la formation professionnelle, plus de 10 millions $ ont été consentis notamment pour la réalisation des projets suivants :

  • 2,1 millions $ pour la construction d’un atelier polyvalent au Centre de formation professionnelle à Hull;
  • Près de 5 millions $ pour l’aménagement de locaux au Centre Relais de la Lièvre-Seigneurie de la Commission scolaire au Cœur-des-Vallées et pour l’implantation du programme d’ébénisterie;
  • 600 000 $ pour l’aménagement des locaux du Centre Vision-Avenir de la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais;
  • 364 000 $ pour l’aménagement des locaux de l’école l’Envolée de Campbell’s Bay.

De plus, un montant de 2,8 millions $ a été investi dans la formation technique. Et pour l’Université du Québec en Outaouais, les sommes suivantes ont été versées :

  • 15,3 millions $ pour l’agrandissement du Pavillon Alexandre-Taché ;
  • 1,01 million $ dans le cadre du Plan de rattrapage en rénovation ;
  • 5,7 millions $ au Centre de recherche de technique langagières ;
  • 1,3 million $ pour la construction et les équipements permettant d’accueillir l’effectif du nouveau programme DEC-BAC en sciences infirmières ;
  • 477 000 $ pour l’ajout de ressources matérielles et informationnelles en raison de l’évolution de l’effectif.

En février dernier, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de la Famille, Mme Michelle Courchesne, a également présenté un ensemble de mesures exigeantes pour l’amélioration du français à l’école à l’intention de tous ceux et celles qui travaillent en éducation. Ce plan comprend notamment vingt-deux nouvelles mesures pour améliorer la maîtrise du français chez les jeunes du primaire et du secondaire.

Ces mesures peuvent être consultées à l’adresse Internet suivante : http://www.mels.gouv.qc.ca/ministere/info/index.asp?page=communiques&id=172#mesures

Enfin, dans le cadre de la présente campagne électorale, le Parti libéral du Québec s’est engagé d’une part à créer un bureau de recrutement des étudiants étrangers pour attirer un plus grand nombre de jeunes immigrants au Québec, et d’autre part à accélérer le traitement de leur dossier d’immigration en remettant, dans le respect des règles, un certificat de sélection aux étudiants étrangers qui obtiendront leur diplôme d’un établissement postsecondaire du Québec. Cette mesure bénéficiera certainement au réseau de l’enseignement de l’Outaouais.

2. La santé

Nous avons également agi dans l’Outaouais en matière de santé. Le budget annuel a été de 38 % et 8 groupes de médecine familiale (GMF) ont été créés. De plus, depuis 2003-2004, les sommes suivantes ont été versées :

  • 20,3 millions $ pour le réaménagement de l’urgence et l’ajout de lits au Centre hospitalier Buckingham ;
  • 8 millions $ pour la construction d’un centre d’hébergement de 50 places à Shawville ;
  • 30,5 millions $ pour la construction du Centre de cancérologie de Gatineau ;
  • 21,4 millions $ pour l’agrandissement de l’urgence de l’Hôpital de Hull ;
  • 853 000 $ pour l’implantation d’une unité d’hémodialyse à l’Hôpital de Maniwaki.

Et fait important à souligner : en juin 2007, le ministère de la Santé et des Services sociaux a reconnu le statut particulier de l’Outaouais et a autorisé une série de mesures pour limiter les impacts de la situation frontalière de la région. Un montant additionnel de 20 millions $ accompagne cette mesure, unique en province, qui comprend entre autres des primes de recrutement.

On ne doit pas oublier par ailleurs le lancement du partenariat « Campus santé Outaouais » visant à favoriser le développement de l’autosuffisance régionale de la main-d’œuvre qualifiée en santé. Par ce projet rassembleur, de nouveaux programmes de formation universitaire, collégiale, professionnelle et continue ont été et continueront d’être mis sur pied.

3. La taxation et l’impôt (région frontalière)

Certains résidants des régions frontalières se livrent effectivement à l’évasion fiscale. Des Québécois qui habitent près de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, des États-Unis utilisent divers stratagèmes pour éviter de payer leur impôt au Québec. Par exemple, ils déclarent une fausse adresse en Ontario ou choisissent d’y immatriculer leur véhicule. Ces stratagèmes sont souvent soulevés par les médias, particulièrement ceux de l’Outaouais.

Nous sommes conscients de la situation et, depuis 2003, notre gouvernement est intervenu auprès de 1 300 contribuables. Nous allons poursuivre et intensifier les actions afin d’augmenter le nombre de vérifications et d’optimiser le résultat des interventions.

4. La francisation des nouveaux arrivants

D’abord, il est important de préciser que 60 % des personnes immigrantes connaissent déjà notre langue à leur arrivée au Québec. Pour ceux qui ne parlent pas le français, nous avons agi afin de renforcer les mesures existantes. Au cours de la dernière année, le gouvernement libéral a annoncé :

  • plus de cours et plus souvent, et ce, à l’étranger comme au Québec ;
  • la gratuité des cours de français à l’étranger ;
  • des cours en ligne (produit unique au Canada) ;
  • la volonté de rejoindre les groupes qui ne s’inscrivent pas spontanément aux cours de français ainsi que les Québécois qui ont immigré il y a plusieurs années et qui n’ont pu avoir accès à de tels cours ;
  • la francisation en entreprise (crédit d’impôt versé à l’employeur) ;
  • l’augmentation du soutien financier pour la participation aux cours, etc.

L’ensemble des mesures sont détaillées dans les communiqués qui peuvent être consultés aux adresses Internet suivantes : http://www.communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Octobre2008/22/c8455.html et http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Mars2008/17/c4647.html
Depuis 3 ans, grâce à notre gouvernement, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles a vu son budget en francisation augmenter de plus de 15 millions $, soit une hausse moyenne de 11 % par année. C’est près de 36 millions $ de plus pour les 3 prochaines années. Pour la seule année 2008-2009, c’est un total de 56 millions $ pour la francisation.

Outre la francisation, pour assurer l’intégration des immigrants nous avons agi sur trois autres fronts : l’adhésion des valeurs communes du Québec, l’accès à un emploi et la valorisation de la diversité (lutte à la discrimination et aux inégalités). Nous vous référons à la Stratégie globale d’intégration des immigrants annoncée en octobre dernier : http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Octobre2008/29/c2621.html

Enfin, pour assurer l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants en Outaouais, je vous réfère à l’entente intervenue en septembre dernier avec la CRÉ de l’Outaouais (450 000 $), à l’adresse Internet suivante :
http://www.cre-o.qc.ca/documents%5C4-9a7b3352-1743-427a-a26a-949b3d950045.pdf


Réponse du Parti québécois

Les candidats du Parti Québécois en Outaouais sont pleinement conscients des pressions linguistiques qui s’exercent dans la région. Contrairement au reste du Québec, le taux de bilinguisme est plus élevé parmi les jeunes francophones de Gatineau et sa banlieue que parmi les anglophones, ce qui est anormal puisque les francophones y sont nettement majoritaires et que le français est la langue commune des Québécois.
Au lieu de chercher à être un réservoir de personnes bilingues pour pallier les carences en la matière de la capitale fédérale, l’Outaouais doit devenir la porte d’entrée du Québec, nation de langue française en Amérique. L’Outaouais doit miser sur ce qui distingue principalement le Québec du Canada anglais et du reste de l’Amérique du Nord: la culture québécoise et la langue française.

Réponse à la question 1

L’Outaouais doit devenir un pôle important de l’enseignement postsecondaire francophone en Amérique. Il est anormal qu’il y ait davantage d’établissements et de programmes d’enseignement francophones à Ottawa qu’à Gatineau. Il faut que Gatineau devienne le véritable chef de file de l’enseignement postsecondaire en français dans l’Ouest du Québec et que son rayonnement s’étende à l’Est de l’Ontario et au-delà. C’est à l’Outaouais d’attirer les étudiants ontariens souhaitant étudier en français, et non à l’Ontario d’accueillir de nombreux étudiants québécois à l’Université d’Ottawa et à la Cité collégiale et de compenser ainsi l’abandon de l’Outaouais par le gouvernement libéral.

L’Université du Québec en Outaouais doit devenir une véritable université, au même titre par exemple que l’Université de Sherbrooke. Gatineau est une ville presque deux fois plus populeuse que Sherbrooke, et son université pourrait attirer une clientèle considérable si elle offrait davantage de programmes, à commencer par le domaine de la santé, mais sans s’y limiter.

L’Université du Québec en Outaouais s’égare lorsqu’elle cherche à offrir des programmes en anglais. Comme dans le secteur privé, lorsqu’on veut livrer une solide concurrence, on s’efforce d’exploiter les créneaux où l’on a de véritables chances de réussir. Pourquoi le Québec voudrait-il essayer d’offrir de meilleurs programmes en anglais que l’Ontario ou les États-Unis, dont la langue est justement l’anglais? La force du Québec est le français.

Comme les autres universités du Québec, l’Université du Québec en Outaouais doit miser sur le génie québécois, qui s’exprime en français. En misant sur l’excellence en français, dans un milieu de vie français, l’Université du Québec en Outaouais saurait retenir les jeunes dans la région et attirerait aussi des étudiants d’ailleurs au Québec, de l’Ontario, des autres provinces canadiennes et du monde entier. Partout dans le monde, il y a des étudiants qui apprennent le français et qui seraient heureux de savoir que cette langue peut leur permettre d’étudier en Amérique et même d’y trouver un emploi, dans une ville de taille moyenne leur assurant une grande qualité de vie.

Au point 5.4 du plan Marois, il est écrit que le Parti Québécois entend faciliter l’accès aux études supérieures. Les députés péquistes de l’Outaouais dans un gouvernement du Parti Québécois verront à ce que cet engagement se traduise par l’ajout progressif de programmes d’enseignement en français à l’Université du Québec ainsi que des ressources et des équipements nécessaires.

Réponse à la question 2

Déséquilibre fiscal entre le Québec et le reste des autres régions du Québec.

  • Selon nos données qu’Outaouais à l’urgence Phase 2 a publiées au printemps 2008, il existe effectivement un déficit interrégional important et significatif. Il y a au Québec un investissement de 3100$ per capita et en Outaouais, il y a 2200$ dollars per capita, ceci incluant les dépenses que la Régie de l’assurance Maladie du Québec paie en Ontario. Il y a donc une injustice flagrante des sommes distribuées par le gouvernement du Québec aux différentes régions du territoire. Un rééquilibrage majeur doit être fait. Il faut en premier reconnaitre ce problème et mettre les énergies pour le corriger.
  1. Dépenses du Québec en Ontario pour les soins de santé :
  • Dépenses de la Régie de l’Assurance Maladie du Québec en Ontario. Nous avons tenté, nous d’Outaouais à l’urgence Phase 2 de savoir le détail des dépenses du Québec en Ontario. Nous n’avons réussi à obtenir que les montants bruts que la Régie nous a livrés : 225 Millions de janvier 2005 à juillet 2007. Ce montant avoisine donc quasi 100 millions annuellement et ce montant est en croissance à chaque année. C’est-à-dire que notre dépendance augmente de plus en plus. Il faut comprendre que 10 à 20 millions annuellement seront toujours incompressibles car nous aurons toujours besoin par exemple de chirurgie cardiaque à Ottawa, considérant que ce service est très technique et que seulement un gros centre universitaire tertiaire a les ressources pour y répondre.
  • Il reste 80 millions qui sont des soins que le Québec devrait fournir à sa population : médecine de famille, accouchements, chirurgies ambulatoires, etc. Ces soins sont des soins de base à la population qui sont largement disponibles dans les autres régions du Québec. Considérant que l’Outaouais paie les mêmes impôts que les autres, les soins de base en santé se doivent d’êtres disponibles comme ailleurs. Il y a un sérieux rattrapage à faire chez nous. Il a existé un plan de rapatriement des soins d’Ottawa vers le Québec il y a 10 ans. Il n’y a actuellement aucun effort pour rapatrier ces services chez nous. Il faut remettre en place un autre plan de rapatriement Phase 2.

Formation professionnelle :

  • Il nous manque de tout pour former sur place nos professionnels. Voici la liste des carences de professionnels qui manquent au prorata de la population. Nous avons 4.5% de la population du Québec et devrions avoir le même nombre de professionnels équivalents chez nous.
  • Voici selon les recherches d’Outaouais à l’urgence ce qu’il nous faut combler pour obtenir notre juste part des professionnels en santé, au prorata de notre population, données de janvier 2008, Université et CÉGEP. Besoins de l’Outaouais en effectifs professionnels de la santé au prorata de sa population par rapport à la population totale du Québec (4.5%) :
    • Médecins de famille : 84;
    • Médecins spécialistes : 242;
    • Pharmaciens : 152;
    • Physiothérapie : 53;
    • Ergothérapie : 19;
    • Nutritionniste : 46;
    • Technicien de radiologie : 41;
    • Technicien de laboratoire : 65;
    • Infirmières : 750;
    • Inhalothérapeute : 78;
    • Paramédic : 31;
    • Technicien de médecine nucléaire : 11;
    • Technicien de radio-oncologie : 0.

La conclusion s’impose d’elle-même : il faut former notre monde ici même sur place et cela presse d’ouvrir de la formation en santé dans tous les domaines qui sont en carence de personnel. Le Campus santé est un beau concept et projet, mais il faut en accélérer le développement.

  1. McGill en français en Outaouais :
  • Il y a un débat à savoir si McGill est une université fiable pour former les médecins ici en français. McGill va débuter bientôt en 2009 ou 2010 la formation d’étudiants de médecine à raison de 8 étudiants en 3ième année. McGill forme déjà depuis 20 ans des résidents de médecine familiale à l’Hôpital de Gatineau, 100% en français, ils sont au nombre de 10 annuellement. Ce sont nous qui sommes les professeurs de ces résidents qui font tous leurs stages avec nous, qui sommes leurs superviseurs en français.
  • La responsabilité d’ouvrir une faculté de médecine ici en Outaouais incombe à McGill car cette université couvre la région selon la division des réseaux universitaires, nommés les RUIS; réseaux universitaires intégrés de soins. J’ai assisté à la première assemblée administrative où j’étais le représentant avec Mme Marthe Robitaille, en avril 2008, pour l’Outaouais à l’urgence Phase 2. McGill avait envoyé 5 représentants tous francophones, toute l’assemblée s’est déroulé en français, et à une de mes questions, il a été dit clairement que toute la formation des étudiants de médecine en Outaouais serait totalement en français. Si je me fie à la formation à laquelle nous assistons en médecine familiale depuis 20 ans, je suis rassuré.
  1. Moderniser nos hôpitaux existants :
  • Hôpitaux de soins de longue durée : il manque chez nous 495 lits de soins aigus.
  • Il nous manque 210 lits de soins aigus. Il nous faudra construire ces lits d’ici 10 ans si l’on veut pouvoir offrir à notre population les soins auxquels ils ont droit. Comment cela se fera t-il? Il faudra agrandir un de nos 2 hôpitaux, il nous faudra avoir un seul hôpital régional digne de ce nom comme toutes les autres régions équivalentes à la nôtre ont : Laval, Trois-Rivières, Saguenay, Sherbrooke.

Dr Gilles Aubé, Candidat pour le Parti Québécois, circonscription de Hull.

Ex-porte-parole du groupe populaire Outaouais à l’Urgence Phase 2, qui a amassé une pétition de 50,000 noms en juin 2008 et déposée à l’assemblée nationale le même mois.

Réponse à la question 3

Il y a certainement moyen de débusquer les « braconniers » notamment par des croisements de fichiers informatiques. Les députés péquistes de l’Outaouais exigeront de Revenu Québec qu’il mette fin à cette pratique qui va à l’encontre du principe la solidarité sociale.

Réponse à la question 4

La francisation du Québec ne doit plus dépendre du départ des anglophones vers les autres provinces. Il faut aider davantage les gens à apprendre le français et à s’intégrer pleinement à la société québécoise.

Au point 6.5, le plan Marois prévoit assurer la pleine intégration des immigrants notamment par l’enseignement du français. Le Parti Québécois prévoira les ressources nécessaires pour que le droit d’apprendre le français ne soit pas qu’un voeu pieux.

Le contrat d’intégration des nouveaux arrivants prévoira qu’au bout de trois ans, les communications entre eux et l’État se feront uniquement en français.

Compte tenu de la situation limitrophe de l’Outaouais, il s’y présente un problème particulier: on peut y trouver assez facilement un emploi à Ottawa, où l’on travaille souvent en anglais. La langue française demeure alors accessoire. Il est plus difficile d’apprendre le français lorsqu’on ne se sert pas de cette langue tous les jours. Nombre d’anglophones de l’Outaouais ont de la difficulté à s’intégrer au reste de la société québécoise parce qu’ils n’ont pas besoin d’apprendre le français pour vivre.

Pour résoudre ce problème, le Parti Québécois propose de réaliser l’indépendance du Québec et de rapatrier au Québec les fonctionnaires fédéraux québécois, qui travailleront dorénavant en français, de même que nombre de contractuels et de fournisseurs appelés à servir la fonction publique d’un Québec souverain.

D’ici l’indépendance du Québec, les députés péquistes de l’Outaouais veilleront à ce qu’en Outaouais, région limitrophe, le régime de francisation soit renforcé par rapport à d’autres régions du Québec. Ils veilleront à ce que des ressources de francisation soient mises à la disposition des gens qui viennent s’établir au Québec en provenance des autres provinces canadiennes ou qui vivent déjà au Québec et aimeraient apprendre le français.
Candidats de l’Outaouais du Parti Québécois

Renseignements : Raymonde Deveault, circonscription de Gatineau, 819 243-4400 pqgatineau@hotmail.com


Réponses de l’Action démocratique du Québec

Question 1 – Des études récentes ont démontré l’existence en Outaouais d’un problème d’exode des jeunes qui veulent poursuivre des études. Le sous-financement de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et le déficit de l’Outaouais en programmes collégiaux et universitaires sont en cause. L’éducation postsecondaire constitue un autre secteur clé où la région et sa population sont grandement défavorisées par rapport aux régions comparables du Québec (Estrie, Mauricie et Saguenay).

Quelles sont les mesures que vous entendez défendre et promouvoir pour que cessent le sous-financement et le sous-développement de l’Outaouais dans le domaine de l’éducation postsecondaire?

Pour redresser le financement des études postsecondaires, l’ADQ a donné son aval à un dégel des frais de scolarité qui suit l’indexation de l’indice des prix à la consommation, de manière à permettre aux universités d’avoir la marge de manœuvre nécessaire à un réinvestissement dans leurs infrastructures et dans le redéploiement de services aux étudiants. Soucieuse d’assurer aux étudiantes et aux étudiants du Québec des services de qualité, l’ADQ entend bonifier le programme de bourses. L’ADQ souhaite faire de l’école de demain, un milieu dynamique où le sentiment d’appartenance envers l’institution s’accentue de jour en jour.

Question 2 – Il existe un déséquilibre fiscal inacceptable entre l’Outaouais et le reste du Québec en matière de financement des services de santé. Ce déséquilibre agit de façon persistante au détriment de la santé de la population outaouaise. Le déficit fiscal sur ce plan entre l’Outaouais et le reste du Québec était, par exemple, de 382 millions de dollars durant l’année 2005-2006.

Les dépenses en santé en 2005-2006 sont de 2102 dollars par personne dans l’Outaouais alors qu’elles sont de 3218 dollars dans le reste du Québec, incluant la région de Montréal. Pour la même période, le Québec a versé près de 55 millions de dollars à l’Ontario afin de rembourser des services médicaux qui ne sont pas accessibles en Outaouais. C’est près de 12 % du budget de fonctionnement régional !

Qu’entendez-vous faire pour que cesse la discrimination en services de santé dont est victime la population de l’Outaouais? Pour que la région obtienne sa juste part des dépenses québécoises consacrées à la santé? Pour que l’UQO et le Cégep de l’Outaouais offrent les programmes d’études qui manquent à notre région en matière de formation des travailleurs de la santé? Pour vous assurer que les nouveaux programmes en soins de santé offerts à l’UQO soient rattachés à un Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de langue française et non celui du McGill University Health Center reconnu pour ses difficultés à offrir des services de santé en français?

Qu’entendez-vous faire pour moderniser les hôpitaux existants? Qu’entendez-vous faire pour construire, à Gatineau, un centre hospitalier universitaire comme en possèdent les régions de Québec et de Sherbrooke?

L’ADQ a proposé l’instauration d’un véritable système de santé mixte au Québec, où le privé viendrait supporter le secteur public. Ainsi, ce système mixte permettrait de désengorger le réseau public et permettrait aux usagers du réseau d’attendre moins longtemps.

De plus, l’ADQ encourage la création de coopératives de santé aux quatre coins du Québec. Les citoyens déboursent une certaine cotisation, bâtissent un projet ensemble pour se doter d’un service de santé. L’ADQ soutient ce genre d’initiatives locales.

Une autre solution de l’ADQ aux problèmes du réseau de la santé est notre volonté de procéder à un financement par épisode de soin, ce qui permettra de faire un meilleur suivi du diagnostic jusqu’à l’opération. Nous pourrons ainsi déterminer des coûts fixes pour l’intervention et transférer des montants spécifiques aux hôpitaux pour la réalisation des actes médicaux.

Question 3 – Il est bien connu que la région frontalière de l’Outaouais vit des phénomènes de trafic identitaire et de braconnage fiscal. De trop nombreux résidants du Québec trafiquent leur identité pour se déclarer Ontariens afin de ne pas payer l’impôt au Québec, obligeant ainsi l’ensemble des autres contribuables du Québec à payer leur part.

Quelles mesures « concrètes » entendez-vous prendre afin que cessent ces pratiques qui appauvrissent l’ensemble de la société québécoise et affaiblissent l’identité québécoise de l’Outaouais?

Nous sommes disposés à étudier plus amplement ce phénomène et à analyser de manière rigoureuse les études statistiques qui y sont rattachées.

Question 4 – L’Outaouais est la troisième région en importance pour l’accueil des immigrants internationaux et une région importante pour l’accueil des nouveaux arrivants en provenance des provinces canadiennes. Nombre de ces nouveaux citoyens ne parlent pas français. La langue anglaise continue de dominer dans les transferts linguistiques. À Gatineau et dans ses banlieues, la communauté anglophone voit ainsi son importance augmenter de 18 % à cause de l’assimilation des francophones et allophones.

Que proposez-vous pour que les immigrants et les nouveaux arrivants allophones et anglophones qui choisissent de venir vivre au Québec et en Outaouais – où ils sont les bienvenus – s’intègrent rapidement par l’apprentissage du français, langue officielle et d’usage public commune au Québec?

L’ADQ propose un gel des seuils d’immigration le temps que les outils nécessaires à une bonne francisation et une bonne intégration soient déployés en nombre suffisant pour bien soutenir les immigrants déjà présents au Québec. Cela dit, l’ADQ entend mettre à contribution les entreprises dans le processus de francisation des immigrants, de manière à assurer un bon arrimage entre intégration sociale, économique et linguistique.


Réponses de Québec Solidaire

Circonscription de Chapleau

Candidat : Benoit Renaud, secrétaire général du parti.
benwareno@yahoo.ca

Questions à la candidate et aux candidats de la région de l’Outaouais

1) Des études récentes ont démontré l’existence en Outaouais d’un problème d’exode des jeunes qui veulent poursuivre des études. Le sous-financement de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et le déficit de l’Outaouais en programmes collégiaux et universitaires sont en cause. L’éducation postsecondaire constitue un autre secteur clé où la région et sa population sont grandement défavorisées par rapport aux régions comparables du Québec (Estrie, Mauricie et Saguenay).

Quelles sont les mesures que vous entendez défendre et promouvoir pour que cessent le sous-financement et le sous-développement de l’Outaouais dans le domaine de l’éducation postsecondaire?

Réponse : Le financement du cégep, et surtout de l’UQO, devraient être établi en fonction de critères particuliers de façon à tenir compte de la concurrence des institutions ontariennes, une réalité unique à l’Outaouais. Ce financement accru devrait permettre de diversifier les programmes disponibles, notamment dans les professions (comme la faculté de médecine, une proposition de Québec solidaire à laquelle tout le monde semble se rallier) et les programmes de cycles supérieurs, qui sont trop peu développés pour permettre à l’UQO de rivaliser avec l’Université d’Ottawa, notamment.

2) Il existe un déséquilibre fiscal inacceptable entre l’Outaouais et le reste du Québec en matière de financement des services de santé. Ce déséquilibre agit de façon persistante au détriment de la santé de la population outaouaise. Le déficit fiscal sur ce plan entre l’Outaouais et le reste du Québec était, par exemple, de 382 millions de dollars durant l’année 2005-2006.

Les dépenses en santé en 2005-2006 sont de 2102 dollars par personne dans l’Outaouais alors qu’elles sont de 3218 dollars dans le reste du Québec, incluant la région de Montréal. Pour la même période, le Québec a versé près de 55 millions de dollars à l’Ontario afin de rembourser des services médicaux qui ne sont pas accessibles en Outaouais. C’est près de 12 % du budget de fonctionnement régional !

Qu’entendez-vous faire pour que cesse la discrimination en services de santé dont est victime la population de l’Outaouais? Pour que la région obtienne sa juste part des dépenses québécoises consacrées à la santé? Pour que l’UQO et le Cégep de l’Outaouais offrent les programmes d’études qui manquent à notre région en matière de formation des travailleurs de la santé? Pour vous assurer que les nouveaux programmes en soins de santé offerts à l’UQO soient rattachés à un Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de langue française et non celui du McGill University Health Center reconnu pour ses difficultés à offrir des services de santé en français?

Qu’entendez-vous faire pour moderniser les hôpitaux existants? Qu’entendez-vous faire pour construire, à Gatineau, un centre hospitalier universitaire comme en possèdent les régions de Québec et de Sherbrooke?

Réponse : Sur le plan du financement, les 55 millions présentement versés à l’Ontario démontrent que la demande existe pour une gamme plus grande de services de santé. Des investissements dans le développement des services spécialisés en Outaouais seront dont rentables à long terme en réduisant cette facture. Mais pour attirer et garder des spécialistes, nous devons mettre sur pied un centre médical universitaire, comme vous le soulignez. La faculté de médecine associée à l’UQO doit être un premier pas dans cette direction. Et si McGill ne peut pas offrir ce programme adéquatement en français, on devrait le développer avec un des trois centres francophones existants. La modernisation et le financement suffisant de nos hôpitaux va dans le même sens et préparerait aussi l’établissement d’une communauté complète et autonome de professionnels de la santé. Il s’agit d’un projet à long terme essentiel pour la santé de notre région, son essor économique et son autonomie par rapport à Ottawa et à l’Ontario, ce qui est important dans une perspective souverainiste.

Par ailleurs, je réside en Outaouais depuis plus de cinq ans et je ne sais même pas comment je pourrais commencer des démarches pour obtenir un médecin de famille. Il faut remédier à cette situation de toute urgence également.

3) Il est bien connu que la région frontalière de l’Outaouais vit des phénomènes de trafic identitaire et de braconnage fiscal. De trop nombreux résidants du Québec trafiquent leur identité pour se déclarer Ontariens afin de ne pas payer l’impôt au Québec, obligeant ainsi l’ensemble des autres contribuables du Québec à payer leur part.

Quelles mesures « concrètes » entendez-vous prendre afin que cessent ces pratiques qui appauvrissent l’ensemble de la société québécoise et affaiblissent l’identité québécoise de l’Outaouais?

Réponse : Ultimement, seule l’indépendance nationale et la création d’une citoyenneté québécoise permettraient de remédier à cette situation. Il suffit de passer six mois dans une province ou une autre pour devenir « citoyen » de la province en question. Je l’ai moi-même fait en Nouvelle-Écosse il y a quelques années. C’est logique dans un contexte canadien.

En attendant, on doit rendre la citoyenneté provinciale québécoise plus attirante pour les jeunes et les gens de la classe moyenne en offrant des programmes sociaux accessibles et de qualité. Plus de places en garderie à 7$, le développement de l’UQO combinée avec l’instauration de la gratuité scolaire jusqu’au doctorat, une gamme de services de santé publics complets et gratuits, ainsi que des coûts de logement inférieurs encouragés par une vigoureuse politique de développement du logement social, sont toutes des mesures utiles sur ce plan. Toutes ces politiques font partie de la plate-forme de Québec solidaire.

4) L’Outaouais est la troisième région en importance pour l’accueil des immigrants internationaux et une région importante pour l’accueil des nouveaux arrivants en provenance des provinces canadiennes. Nombre de ces nouveaux citoyens ne parlent pas français. La langue anglaise continue de dominer dans les transferts linguistiques. À Gatineau et dans ses banlieues, la communauté anglophone voit ainsi son importance augmenter de 18 % à cause de l’assimilation des francophones et allophones.

Que proposez-vous pour que les immigrants et les nouveaux arrivants allophones et anglophones qui choisissent de venir vivre au Québec et en Outaouais – où ils sont les bienvenus – s’intègrent rapidement par l’apprentissage du français, langue officielle et d’usage public commune au Québec?

Réponse : L’accès à des cours de français à temps plein ou à temps partiel permettant d’atteindre une maîtrise suffisante de la langue commune du Québec devrait être un droit pour les immigrantes et immigrants. Pour les personnes qui travaillent à temps plein, des congés de formation linguistique devraient être subventionnés par l’État. On doit aussi faciliter la reconnaissance des diplômes acquis à l’étranger et l’intégration des immigrantes et immigrants à nos diverses professions et corps de métier, au besoin par vois de législation, si la résistance des ordres professionnels persiste. Le droit de travailler en français doit aussi être renforcé, notamment par la baisse de 50 à 25 du nombre d’employés à partir duquel on demande un certificat de francisation. C’est créant des milieux de travail francophones auxquels les immigrantes et immigrants peuvent participer pleinement que nous pourrons contrer la tendance à l’anglicisation.

Sur ce plan également, la souveraineté du Québec est nécessaire. Tant qu’une grande partie des citoyennes et des citoyens de l’Outaouais seront à l’emploi du gouvernement fédéral il sera impossible de leur offrir un milieu de travail francophone. Pour la région de l’Outaouais, la souveraineté doit signifier l’établissement sur notre territoire des bureaux principaux de plusieurs ministères du futur État québécois indépendant, dont ceux correspondant à des ministères fédéraux clés comme les affaires étrangères et les affaires indienne, par exemple. Seule une telle garantie permettra d’éviter une hémorragie démographique advenant l’indépendance et de rallier nos concitoyennes et concitoyens qui craignent pour leur emploi au projet souverainiste.


Circonscription de Hull
Candidat : Bill Clennett
info@clennett.net

Réponses de Québec solidaire-Hull au questionnaire d’Impératif français

1- Des études récentes ont démontré l’existence en Outaouais d’un problème d’exode des jeunes qui veulent poursuivre des études. Le sous-financement de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et le déficit de l’Outaouais en programmes collégiaux et universitaires sont en cause. L’éducation postsecondaire constitue un autre secteur clé où la région et sa population sont grandement défavorisées par rapport aux régions comparables du Québec (Estrie, Mauricie et Saguenay).

Quelles sont les mesures que vous entendez défendre et promouvoir pour que cessent le sous-financement et le sous-développement de l’Outaouais dans le domaine de l’éducation postsecondaire?

Réponse de Québec solidaire-Hull:

L’UQO a débuté son développement après le premier essor des autres universités du réseau des Universités du Québec. Lorsque l’UQO est née, au début des années ’80, il y avait moins de ressources disponibles pour le développement universitaire qu’avant. Ceci a donné comme résultat que l’UQO n’avait pas, dès le début, les ressources nécessaires pour mettre sur pied une université avec un ensemble complet de programmes.

L’administration de cette université a dû faire preuve d’ingéniosité et de créativité pour développer ce qu’ils ont maintenant comme programmes.

Cette situation, combinée à la concurrence des institutions franco-ontariennes postsecondaires qui bénéficient d’un financement fédéral pour les minorités linguistiques, ont entraîné l’exode des jeunes qui cherchent une éducation postsecondaire avec un large éventail de programmes. Rappelons également l’aggravation de la situation par les compressions fédérales dans les paiements de transfert pour l’éducation postsecondaire appliquées dans le milieu des années 90.

Lors des élections générales de mars 2007, Québec solidaire proposait la création d’une faculté de médecine satellite comme celles qui existent déjà à Trois-Rivières et à Saguenay. Cette proposition visait à répondre à une grave pénurie de médecins qui afflige toujours la région et visait aussi à briser la dépendance de notre région envers l’Université d’Ottawa.

Lors des élections partielles de mai 2008, Québec solidaire a approfondi ses perspectives en matière d’enseignement postsecondaire avec un projet visant l’autonomie régionale en matière d’éducation et de santé. Ce projet, Outaouais 2025, avait notamment pour objet de développer le volet éducation postsecondaire de manière à ce que nos jeunes puissent poursuivre leurs études en Outaouais.

De façon générale, QS estime qu’il est plus qu’urgent d’acquérir des outils de développement qui soient propres à l’Outaouais afin que notre région soit autonome face à la ville d’Ottawa et davantage au service des besoins de ses citoyennes et de ses citoyens en matière de formation et de préparation à l’emploi.

Notre région doit offrir des formations de pointe attrayantes, tant au Cégep qu’à l’université, et ce, dans différentes disciplines afin de retenir nos jeunes dans la région et soutenir les activités de première importance en l’Outaouais telles que les professions de la santé, le génie civil, l’urbanisme, la foresterie, le développement durable, le travail social et communautaire, etc.

Dans le cadre de la présente campagne électorale, Québec solidaire ajoute encore un autre élément à sa vision pour le développement de la région. Cette proposition vise la création au CÉGEP de l’Outaouais d’un centre collégial de transfert technologique (CCTT). Il existe déjà quarante CCTT dans trente CÉGEP répartis dans presque toutes les régions du Québec. Un tel centre serait bon pour le développement du CÉGEP de l’Outaouais et un outil de développement économique pour la région.

Québec solidaire propose également l’ajout de nouvelles ressources qui auraient dû être versées à l’UQO lors de sa fondation et qui seraient très bénéfiques à l’heure actuelle pour développer de nouveaux programmes et construire les infrastructures nécessaires pour les réaliser. Un député de QS travaillera avec les organismes de la région, les citoyennes, les citoyens et les élus régionaux afin que ces projets deviennent une réalité.

De plus, Québec solidaire vise la gratuité scolaire afin d’élargir l’accessibilité des études postsecondaires en particulier pour les jeunes de couches sociales plus défavorisées. Cette mesure est réaliste financièrement et devrait dynamiser l’ensemble du système universitaire et collégial québécois.

2- Il existe un déséquilibre fiscal inacceptable entre l’Outaouais et le reste du Québec en matière de financement des services de santé. Ce déséquilibre agit de façon persistante au détriment de la santé de la population outaouaise. Le déficit fiscal sur ce plan entre l’Outaouais et le reste du Québec était, par exemple, de 382 millions de dollars durant l’année 2005-2006.

Les dépenses en santé en 2005-2006 sont de 2102 dollars par personne dans l’Outaouais alors qu’elles sont de 3218 dollars dans le reste du Québec, incluant la région de Montréal. Pour la même période, le Québec a versé près de 55 millions de dollars à l’Ontario afin de rembourser des services médicaux qui ne sont pas accessibles en Outaouais. C’est près de 12 % du budget de fonctionnement régional !

Qu’entendez-vous faire pour que cesse la discrimination en services de santé dont est victime la population de l’Outaouais? Pour que la région obtienne sa juste part des dépenses québécoises consacrées à la santé? Pour que l’UQO et le Cégep de l’Outaouais offrent les programmes d’études qui manquent à notre région en matière de formation des travailleurs de la santé? Pour vous assurer que les nouveaux programmes en soins de santé offerts à l’UQO soient rattachés à un Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de langue française et non celui du McGill University Health Center reconnu pour ses difficultés à offrir des services de santé en français?

Qu’entendez-vous faire pour moderniser les hôpitaux existants? Qu’entendez-vous faire pour construire, à Gatineau, un centre hospitalier universitaire comme en possèdent les régions de Québec et de Sherbrooke?

Réponse de Québec solidaire-Hull:

Il est intéressant de noter que le Québec en entier, non seulement l’Outaouais, se trouve pénalisé au niveau du nombre de dollars par personne dépensé en santé. Le Québec est la seule province au Canada où on investit en santé moins de 5,000$ par habitant… (Voir article des MQRP Le Devoir 21 nov. 2008). Et en Outaouais la situation est pire : c’est moins de la moitié de cette somme par habitant.

Le projet Outaouais 2025 mentionné en réponse à la dernière question implique non seulement l’éducation postsecondaire, mais aussi les soins de santé. L’intention est de mettre fin à la dépendance envers les institutions ontariennes, et cela inclut les hôpitaux où les femmes doivent aller pour accoucher faute de services du côté québécois. Cela inclut également plusieurs autres services médicaux. Cette dépendance coûte des millions de dollars au trésor public. Devant l’ampleur du problème, Québec solidaire a proposé l’élaboration d’un plan à moyen terme pour corriger la situation.

Lors des élections de 2007, le candidat de Québec solidaire à Hull a proposé la création d’une faculté de médecine satellite en Outaouais afin de remédier durablement à la pénurie aiguë de médecins qui pénalise actuellement le système de santé en Outaouais. Cette proposition faisait l’unanimité parmi les autres partis au mois de mai 2008 et au mois de juin, la députée élue du parti libéral annonçait, avec ses partenaires du milieu, la réalisation d’un Campus santé qui n’était pas la faculté satellite initialement proposée. Le projet de Campus santé consistait essentiellement en un programme de stages en milieu de travail pour les jeunes qui étudiaient la médecine en anglais à l’Université McGill.

Pendant la présente campagne électorale, le ministre Bolduc a reconnu les limites gênantes d’un projet vidé de sa substance lorsqu’il a annoncé une bonification du Campus Santé. Il a affirmé que le parti libéral est maintenant d’accord pour réaliser une véritable faculté de médecine satellite comme à Trois-Rivières et à Saguenay tel que proposé par Québec solidaire à l’origine. Il refuse cependant de donner un échéancier de sorte que le projet demeure toujours très hypothétique.

Québec solidaire déplore cette situation et se propose de continuer ses démarches pour instaurer une véritable faculté de médecine satellite dans la région. Concernant le rattachement de l’Outaouais à l’Université de McGill selon la répartition territoriale du Réseau Universitaire Intégré de Santé (RUIS), Québec solidaire est d’avis que si cette institution n’est pas en mesure d’offrir une formation décentralisée de médecine en français, il faudra faire une entente avec une des trois autres facultés de médecine. Pour ce qui est de l’autre proposition portant sur la création d’un centre hospitalier universitaire, Québec solidaire trouve qu’il s’agit d’une idée audacieuse et prometteuse pour la région qui mérite d’être étudiée sérieusement après la réalisation de la faculté de médecine satellite.

Par ailleurs, Québec solidaire possède un ensemble de mesures en santé qui permettront de trouver les ressources financières et humaines nécessaires pour soulager nos centres hospitaliers aux prises avec des contraintes très importantes. Ces mesures comprennent la consolidation d’un système entièrement public, un réinvestissement dans ce système, la mise en place d’une politique pharmaceutique publique permettant une énorme récupération de fonds et un mécanisme de recherche et de développement en matière pharmaceutique, une augmentation des sommes dédiées à la promotion et à la prévention pour là aussi soulager la pression sur le curatif et nous attaquer aux déterminants socio-économiques de la santé, telle la pauvreté.

Nous proposons également une réorganisation de notre système public de manière à gérer de façon régionale les listes d’attentes en chirurgie, à développer des cliniques ambulatoires publiques, à consolider plusieurs services de proximités, de soins à domicile et de services sociaux en se basant sur le réseau des CLSC, à améliorer les conditions de travail dans les centres hospitaliers, à augmenter le nombre de places en centres d’hébergement public afin de libérer des lits en milieu hospitalier.

3- Il est bien connu que la région frontalière de l’Outaouais vit des phénomènes de trafic identitaire et de braconnage fiscal. De trop nombreux résidants du Québec trafiquent leur identité pour se déclarer Ontariens afin de ne pas payer l’impôt au Québec, obligeant ainsi l’ensemble des autres contribuables du Québec à payer leur part.

Quelles mesures « concrètes » entendez-vous prendre afin que cessent ces pratiques qui appauvrissent l’ensemble de la société québécoise et affaiblissent l’identité québécoise de l’Outaouais?

Réponse de Québec solidaire-Hull:

Outre des programmes existants de divulgation volontaire de Revenu Québec et un système d’enquête qui offre une incitation à toutes et tous à régulariser leur situation, Québec solidaire propose une série de mesures visant à améliorer et à valoriser les services publics et à corriger les injustices fiscales.

Alors que l’on ne compte plus les exemples d’évasions fiscales à grande et à moyenne échelle, Québec solidaire s’est résolument positionné pour un renforcement des législations pour inciter les grandes industries, les fiducies ou les multinationales à payer leur juste de part d’impôts. Il apparaît inacceptable que ces grands de la finance puissent se soustraire aux impératifs fiscaux essentiels au bon fonctionnement de la société québécoise. En ce sens, Québec solidaire propose un régime fiscal plus progressif et veut s’attaquer à l’évasion fiscale comme les paradis fiscaux dont profitent certaines grandes corporations.

Présentement la classe moyenne paye plus que sa juste part du bien commun, ce qui a pour effet d’aliéner une partie de cette population. Afin de reconnaître cette injustice et de rétablir un meilleur équilibre en matière fiscale, Québec solidaire propose une fiscalité plus responsable pour les entreprises et les particuliers. Les mesures proposées auront pour effet de rendre le régime fiscal plus juste et plus progressif afin d’imposer davantage les compagnies et les particuliers qui ont plus de moyens.

C’est aussi dans cette optique de justice sociale et d’une équitable redistribution de la richesse que Québec solidaire considère impératif de rappeler aux citoyennes et aux citoyens l’importance de leur contribution fiscale à la santé de nos institutions publiques et au bien-être de notre société.

Il est évident que pour y arriver Québec solidaire croit que les citoyennes et les citoyens doivent sentir les bénéfices des services de l’État sur elles, sur eux et sur leur famille. Dans la mesure où on retire un bénéfice des services de l’État, il est plus facile de consentir à la contribution fiscale. Nous proposons une revalorisation de l’État dans plusieurs domaines: santé, éducation, énergie et écologie, qui, en plus d’améliorer la relation entre la population et l’État, servira à motiver les particuliers à régulariser leur situation fiscale dans le cas où elle laisserait à désirer. Nous croyons cette méthode plus efficace que la coercition.

4- L’Outaouais est la troisième région en importance pour l’accueil des immigrants internationaux et une région importante pour l’accueil des nouveaux arrivants en provenance des provinces canadiennes. Nombre de ces nouveaux citoyens ne parlent pas français. La langue anglaise continue de dominer dans les transferts linguistiques. À Gatineau et dans ses banlieues, la communauté anglophone voit ainsi son importance augmenter de 18 % à cause de l’assimilation des francophones et allophones.

Que proposez-vous pour que les immigrants et les nouveaux arrivants allophones et anglophones qui choisissent de venir vivre au Québec et en Outaouais – où ils sont les bienvenus – s’intègrent rapidement par l’apprentissage du français, langue officielle et d’usage public commune au Québec?

Réponse de Québec solidaire-Hull:

Il y a deux parties de la plate-forme électorale de Québec solidaire qui sont mises à contribution par cette question. Nous avons un volet intégration des personnes issues des communautés culturelles et de l’immigration qui fait partie de notre projet de lutte à la discrimination et un volet valorisation de la langue française et de la culture québécoise.

D’abord au niveau de l’intégration, nous proposons l’instauration de programmes particuliers pour les femmes afin de faciliter leur acquisition du français. On sait que pour plusieurs raisons, leur isolement fait qu’elles sont désavantagées au niveau de la formation linguistique. Nous proposons également d’utiliser la totalité des transferts fédéraux destinés à l’immigration pour le budget du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.

En guise de valorisation de la langue française, nous proposons d’abord, pour les personnes en emploi, un congé linguistique pour les travailleuses et les travailleurs qui ne possèdent pas le français comme langue de communication. Ces cours seraient offerts pendant les heures de travail et soutenus par l’employeur qui bénéficierait d’un crédit d’impôt de l’État.

Nous proposons de réactiver les programmes de jumelage entre immigrantes et immigrants et personnes habitant au Québec de longue date. Nous proposons d’améliorer la francisation des immigrantes et des immigrants par l’augmentation du nombre de niveaux en vue d’une réelle maîtrise du français, offrir des modalités variées et souples adaptées notamment aux besoins des femmes assorties de mesures de soutien (allocations, halte-garderies, etc.) et bonifier l’offre de francisation en région. Nous pensons important également d’accroître les possibilités de maîtrise du français via divers réseaux: éducation des adultes, centres communautaires, etc.

Enfin, nous voulons revoir et modifier au besoin les programmes d’enseignement de la langue française à tous les niveaux d’enseignement, y compris les programmes universitaires en pédagogie.


Circonscription de Pontiac
Candidate : Charmain Levy
Levycharmain9@gmail.com

1) Les problèmes causés par l’insuffisance de services et de soins de santé en français

Il est intéressant de noter que le Québec en entier, non seulement l’Outaouais, se trouve pénalisé au niveau du nombre de dollars par personne dépensé en santé. Le Québec est la seule province au Canada où on investit en santé moins de 5,000$ par habitant! (Voir article des MQRP Le Devoir 21 nov. 2008). Et en Outaouais, c’est moins de la moitié de cette somme par habitant.

Le projet Outaouais 2025 implique non seulement l’éducation postsecondaire, mais aussi les soins de santé. L’intention est de mettre fin à la dépendance envers les institutions ontariennes, et cela inclut les hôpitaux où les femmes doivent aller pour accoucher faute de services du côté québécois. Cela inclut également plusieurs autres services médicaux et le tout coûte des millions de dollars au trésor public. Devant l’ampleur du problème, Québec solidaire a proposé l’élaboration d’un plan à moyen terme pour corriger la situation.

Lors des élections de 2007, le candidat de Québec solidaire a proposé la création d’une faculté de médecine satellite en Outaouais afin de remédier durablement à la pénurie aiguë de médecins qui pénalise actuellement le système de santé en Outaouais. Cette proposition faisait l’unanimité parmi les autres partis au mois de mai 2008 et au mois de juin, la députée élue du parti libéral annonçait en grande pompe, avec ses partenaires du milieu, la réalisation d’un Campus santé qui n’était pas la faculté satellite initialement proposée. Le projet de Campus santé consistait essentiellement en un programme de stage en milieu de travail pour les jeunes qui étudiaient la médecine en anglais à l’Université McGill.

Pendant la présente élection, le ministre Bolduc a reconnu les limites gênantes de cette récupération politique lorsqu’il a annoncé une bonification du projet Campus Santé. Il a affirmé que le parti libéral est maintenant d’accord pour réaliser une véritable faculté de médecine satellite comme à Trois-Rivières et à Saguenay tel que proposé par Québec solidaire à l’origine. Il refuse cependant de donner un échéancier de sorte que le projet demeure toujours très hypothétique.

Québec solidaire déplore cette situation et se propose de continuer ses démarches pour instaurer une véritable faculté de médecine satellite dans la région. Concernant le rattachement de l’Outaouais à l’Université de McGill selon la répartition territoriale du Réseau Universitaire Intégré de Santé (RUIS), Québec solidaire est d’avis que si cette institution n’est pas en mesure d’offrir une formation décentralisée de médecine en français, il faudra faire une entente avec une des trois autres facultés de médecine. Pour ce qui est de l’autre proposition portant sur la création d’un centre hospitalier universitaire, Québec solidaire trouve qu’il s’agit d’une idée audacieuse et prometteuse pour la région qui mérite d’être étudiée sérieusement après la réalisation de la faculté de médecine satellite.

Par ailleurs, Québec solidaire possède un ensemble de mesures en santé qui permettront de trouver les ressources financières et humaines nécessaires pour soulager les pressions que connaissent présentement nos centres hospitaliers. Ces mesures comprennent la consolidation d’un système entièrement public, un réinvestissement dans ce système, la mise en place d’une politique pharmaceutique publique permettant une énorme récupération de fonds et un mécanisme de recherche et de développement en matière pharmaceutique, une augmentation des sommes dédiées à la promotion et à la prévention pour là aussi soulager la pression sur le curatif et nous attaquer aux déterminants socio-économique de la santé, telle la pauvreté.

Nous proposons également une réorganisation de notre système public de manière à gérer de façon régionale les listes d’attentes en chirurgie, à développer des cliniques ambulatoires publiques, à consolider sur la base du réseau des CLSC, améliorer les conditions de travail dans les centres hospitaliers, à augmenter le nombre de places en centres d’hébergement public afin de libérer des lits en milieu hospitalier.

2) L’exode des jeunes, le sous-financement de l’éducation postsecondaire et le déficit de l’Outaouais en programmes collégiaux et universitaires en français

L’UQO a débuté son développement après le premier essor des autres universités du réseau des Universités du Québec. Lorsque l’UQO est née, au début des années ’80, il y avait moins de ressources disponibles pour le développement universitaire qu’avant. Ceci a donné comme résultat que l’UQO n’avait pas, dès le début, les ressources nécessaires pour mettre sur pied une université avec un ensemble complet de programmes. L’administration de cette université a dû faire preuve d’ingéniosité et de créativité pour développer ce qu’ils ont maintenant comme programmes.

Cette situation, combinée à la concurrence des institutions franco-ontariennes postsecondaires qui bénéficient d’un financement fédéral pour les minorités linguistiques, ont entraîné l’exode en question vers une éducation postsecondaire avec un éventail de programmes. Rappelons également l’aggravation de la situation par les compressions fédérales dans les paiements de transfert pour l’éducation postsecondaire appliquées dans le milieu des années 90.

Lors des élections générales de mars 2007, Québec solidaire proposait la création d’une faculté de médecine satellite comme celles qui existent déjà à Trois-Rivières et à Saguenay. Cette proposition visait à répondre à une grave pénurie de médecins qui afflige toujours la région et visait aussi à briser la dépendance de notre région envers l’Université d’Ottawa.

Lors des élections partielles de mai 2008, Québec solidaire a approfondi ses perspectives en matière d’enseignement postsecondaire avec un projet visant l’autonomie régionale en matière d’éducation et de santé. Ce projet, Outaouais 2025, avait notamment pour objet de développer le volet éducation postsecondaire de manière à ce que nos jeunes puissent poursuivre leurs études en Outaouais.

De façon générale, QS estime qu’il est plus qu’urgent d’acquérir des outils de développement qui soient propres à l’Outaouais afin que notre région soit autonome face à la ville d’Ottawa et davantage au service des besoins de ses citoyennes et de ses citoyens en matière de formation et de préparation à l’emploi.

Notre région doit offrir des formations de pointe attrayantes, tant au Cégep qu’à l’université, et ce, dans différentes disciplines afin de retenir nos jeunes dans la région et soutenir les activités de première importance en l’Outaouais telles que les professions de la santé, le génie civil, l’urbanisme, la foresterie, le développement durable, le travail social et communautaire, etc.

Dans le cadre de la présente campagne électorale, Québec solidaire ajoute encore un autre élément à sa vision pour le développement de la région. Cette proposition vise la création au CÉGEP de l’Outaouais d’un centre collégial de transfert technologique (CCTT). Il existe déjà quarante CCTT dans trente CÉGEP répartis dans presque toutes les régions du Québec. Un tel centre serait bon pour le développement du CÉGEP de l’Outaouais et un outil de développement économique pour la région.

Québec solidaire propose également l’ajout de nouvelles ressources qui auraient dû être versées à l’UQO lors de sa fondation et qui seraient très bénéfiques à l’heure actuelle pour développer de nouveaux programmes et construire les infrastructures nécessaires pour les réaliser. Un député de QS travaillera avec les organismes de la région, les citoyennes, les citoyens et les élus régionaux afin que ces projets deviennent une réalité.

De plus, Québec solidaire vise la gratuité scolaire afin d’élargir l’accessibilité des études postsecondaires en particulier pour les jeunes de couches sociales plus défavorisées. Cette mesure est réaliste financièrement et devrait dynamiser l’ensemble du système universitaire et collégial québécois.

3) La défrancisation et l’anglicisation de la région

Présentement, il y a plusieurs parents anglophones de la région de Pontiac qui souhaitent mettre leurs enfants dans des programmes d’immersion, mais arrivant à la 3e année ces parents n’ont plus les connaissances du français pour aider leurs enfants avec les devoirs. Beaucoup les retirent de ces programmes pour les mettre dans des programmes à 100% enseignement en anglais. Dans le Pontiac, Québec solidaire propose de mettre en œuvre (avec les Commissions scolaires) des services d’aide aux devoirs aux parents anglophones qui gardent leurs enfants dans de programmes d’immersion tout au long de l’école primaire. Notre idée est que même s’il est impossible de franciser des adultes anglophones, il faut viser leurs enfants qui sont l’avenir de notre région. Il faut dire que dans ce type de programme, nous pourrons envisager une sensibilisation de ces familles au français et à la culture québécoise pour créer un sens d’appartenance.

Enfin, nous voulons revoir et modifier au besoin les programmes d’enseignement de la langue française à tous les niveaux d’enseignement, y compris les programmes universitaires en pédagogie.

4) Les problèmes causés par le manque de structures pour faciliter l’accueil et l’intégration en français des immigrants et des nouveaux arrivants

Il y a deux parties de la plate-forme électorale de Québec solidaire qui sont mises à contribution par cette question. Nous avons un volet intégration des personnes issues des communautés culturelles et de l’immigration qui fait partie de notre projet de lutte à la discrimination et un volet valorisation de la langue française et de la culture québécoise.

D’abord au niveau de l’intégration, nous proposons l’instauration de programmes particuliers pour les femmes afin de faciliter leur acquisition du français. On sait que pour plusieurs raisons, leur isolement fait qu’elles sont désavantagées au niveau de la formation linguistique. Nous proposons également d’utiliser la totalité des transferts fédéraux destinés à l’immigration pour le budget du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.

En guise de valorisation de la langue française, nous proposons d’abord, pour les personnes en emploi, un congé linguistique pour les travailleuses et les travailleurs qui ne possèdent pas le français comme langue de communication. Ces cours seraient offerts pendant les heures de travail et soutenus par l’employeur qui bénéficierait d’un crédit d’impôt de l’État.

Nous proposons de réactiver les programmes de jumelage entre immigrantes et immigrants et personnes habitant au Québec de longue date. Nous proposons d’améliorer la francisation des immigrantes et des immigrants par l’augmentation du nombre de niveaux en vue d’une réelle maîtrise du français, offrir des modalités variées et souples adaptées notamment aux besoins des femmes assorties de mesures de soutien (allocations, halte-garderies, etc.) et bonifier l’offre de francisation en région. Nous pensons important également d’accroître les possibilités de maîtrise du français via divers réseaux: éducation des adultes, centres communautaires, etc.

5) La fraude fiscale et le trafic identitaire.

Outre des programmes existants de divulgation volontaire de Revenu Québec et un système d’enquête qui offre une incitation à toutes et tous à régulariser leur situation, Québec solidaire propose une série de mesures visant à améliorer et à valoriser les services publics et à corriger les injustices fiscales.

Alors que l’on ne compte plus les exemples d’évasions fiscales à grande et à moyenne échelle, Québec solidaire s’est résolument positionné pour un renforcement des législations pour inciter les grandes industries, les fiducies ou les multinationales à payer leur juste de part d’impôts. Il apparaît inacceptable que ces grands de la finance puissent se soustraire aux impératifs fiscaux essentiels au bon fonctionnement de la société québécoise. En ce sens, Québec solidaire propose un régime fiscal plus progressif et veut s’attaquer à l’évasion fiscale comme les paradis fiscaux dont profitent certaines grandes corporations.

Présentement la classe moyenne paye plus que sa juste part du bien commun, ce qui a pour effet d’aliéner cette population. Afin de reconnaître cette injustice et de rétablir un meilleur équilibre en matière fiscale, Québec solidaire propose une fiscalité plus responsable pour les entreprises et les particuliers. Les mesures proposées auront pour effet de rendre le régime fiscal plus juste et plus progressif afin d’imposer davantage les compagnies et les particuliers qui ont plus de moyens.

C’est aussi dans cette optique de justice sociale et d’une équitable redistribution de la richesse que Québec solidaire considère impératif de rappeler aux citoyennes et aux citoyens l’importance de leur contribution fiscale à la santé de nos institutions publiques et au bien-être de notre société.

Il est évident que pour y arriver Québec solidaire croit que les citoyennes et les citoyens doivent sentir les bénéfices des services de l’État sur elles, sur eux et sur leur famille. Dans la mesure où on retire un bénéfice des services de l’État, il est plus facile de consentir à la contribution fiscale. Nous proposons une revalorisation de l’État dans plusieurs domaines: santé, éducation, énergie et écologie, qui, en plus d’améliorer la relation entre la population et l’État, servira à motiver les particuliers à régulariser leur situation fiscale dans le cas où elle laisserait à désirer. Nous croyons cette méthode plus efficace que la coercition.

Finalement, il faut travailler ensemble avec la municipalité et le gouvernement d’Ontario pour faire que ceux qui ont leur résidence principale au Québec paient leurs impôts au Québec. On peut aussi prévoir une amende importante pour ce type de fraude fiscale.


Réponses du Parti indépendantiste

Circonscription de Hull
Candidat : Jean-Roch Villemaire
www.villemaire.org

Questions à la candidate et aux candidats de la région de l’Outaouais

1) Des études récentes ont démontré l’existence en Outaouais d’un problème d’exode des jeunes qui veulent poursuivre des études. Le sous-financement de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et le déficit de l’Outaouais en programmes collégiaux et universitaires sont en cause. L’éducation postsecondaire constitue un autre secteur clé où la région et sa population sont grandement défavorisées par rapport aux régions comparables du Québec (Estrie, Mauricie et Saguenay).

Quelles sont les mesures que vous entendez défendre et promouvoir pour que cessent le sous-financement et le sous-développement de l’Outaouais dans le domaine de l’éducation postsecondaire?

Le Parti indépendantiste soutient que l’indépendance permettra le développement de secteurs de l’économie présentement sous-estimés ou carrément ignorés parce que notre potentiel est noyé dans le tout multiculturel canadien qui étouffe, voire méprise, l’expression de la spécificité québécoise.

Un développement économique national rendra nécessaire la multiplication des programmes d’enseignement dans divers secteurs. Les jeunes d’ailleurs viendront ici pour étudier certaines spécialités reconnues en Outaouais. Maîtres chez-nous, on pourra planifier l’offre entre les diverses universités, chaque région aura sa juste part dans le cadre d’une offre éducative complète à l’échelle du Québec.

2) Il existe un déséquilibre fiscal inacceptable entre l’Outaouais et le reste du Québec en matière de financement des services de santé. Ce déséquilibre agit de façon persistante au détriment de la santé de la population outaouaise. Le déficit fiscal sur ce plan entre l’Outaouais et le reste du Québec était, par exemple, de 382 millions de dollars durant l’année 2005-2006.

Les dépenses en santé en 2005-2006 sont de 2102 dollars par personne dans l’Outaouais alors qu’elles sont de 3218 dollars dans le reste du Québec, incluant la région de Montréal. Pour la même période, le Québec a versé près de 55 millions de dollars à l’Ontario afin de rembourser des services médicaux qui ne sont pas accessibles en Outaouais. C’est près de 12 % du budget de fonctionnement régional !

Qu’entendez-vous faire pour que cesse la discrimination en services de santé dont est victime la population de l’Outaouais? Pour que la région obtienne sa juste part des dépenses québécoises consacrées à la santé? Pour que l’UQO et le Cégep de l’Outaouais offrent les programmes d’études qui manquent à notre région en matière de formation des travailleurs de la santé? Pour vous assurer que les nouveaux programmes en soins de santé offerts à l’UQO soient rattachés à un Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de langue française et non celui du McGill University Health Center reconnu pour ses difficultés à offrir des services de santé en français?

Qu’entendez-vous faire pour moderniser les hôpitaux existants? Qu’entendez-vous faire pour construire, à Gatineau, un centre hospitalier universitaire comme en possèdent les régions de Québec et de Sherbrooke?

Le Québec doit devenir un pays afin de maîtriser sa fiscalité et d’établir lui-même ses priorités en matière de santé et d’éducation. L’établissement de plans d’ensemble devenu possible, permettra le développement des régions en harmonie avec un plan de développement de l’ensemble québécois. L’indépendance mettra fin au fractionnement des pouvoirs entre deux nations, une concurrence stérile qui rend impossible la gestion équitable des ressources.

3) Il est bien connu que la région frontalière de l’Outaouais vit des phénomènes de trafic identitaire et de braconnage fiscal. De trop nombreux résidants du Québec trafiquent leur identité pour se déclarer Ontariens afin de ne pas payer l’impôt au Québec, obligeant ainsi l’ensemble des autres contribuables du Québec à payer leur part.

Quelles mesures « concrètes » entendez-vous prendre afin que cessent ces pratiques qui appauvrissent l’ensemble de la société québécoise et affaiblissent l’identité québécoise de l’Outaouais?

L’établissement de frontières entre le Canada et le Québec, devenu un pays de plein droit, permettra la répression de la fraude qui prive présentement le Québec d’une partie des recettes fiscales qui lui reviennent.

4) L’Outaouais est la troisième région en importance pour l’accueil des immigrants internationaux et une région importante pour l’accueil des nouveaux arrivants en provenance des provinces canadiennes. Nombre de ces nouveaux citoyens ne parlent pas français. La langue anglaise continue de dominer dans les transferts linguistiques. À Gatineau et dans ses banlieues, la communauté anglophone voit ainsi son importance augmenter de 18 % à cause de l’assimilation des francophones et allophones.

Que proposez-vous pour que les immigrants et les nouveaux arrivants allophones et anglophones qui choisissent de venir vivre au Québec et en Outaouais – où ils sont les bienvenus – s’intègrent rapidement par l’apprentissage du français, langue officielle et d’usage public commune au Québec?

La question linguistique est reliée étroitement à la question du statut du Québec. Le Québec devenu indépendant mettra en place toutes les mesures nécessaires pour valoriser la langue française et la rendre indispensable. Les nouveaux arrivants seront choisis en fonction de leur connaissance du français ou de leur désir de l’apprendre et de s’intégrer rapidement à la nation québécoise. Les franco-canadiens et les franco-américains qui désirent s’établir au Québec profiteront de mesures particulières leur permettant d’accéder plus rapidement à la citoyenneté québécoise.


Réponses du Parti vert du Québec

Patrick Mailloux
Candidat du Parti vert
pmaioux@hotmail.com

Je suis Patrick Mailloux, candidat du Parti Vert dans Papineau. Je vous réponds car un doute subsiste quant à savoir si le Parti Vert a répondu correctement à votre interpellation. Je vous remercie de l’attention que vous portez à nos opinions.

Réponse à votre question 1 sur l’éducation.
Je suis enseignant contractuel au secondaire depuis 4 ans. J’approuve la réduction d’élèves par classes préconisée par le parti, de même que l’augmentation des ressources en orthopédagogie. Ces mesures seront financées par une abolition graduelle du financement accordé aux écoles privées. Nous croyons qu’une éducation de base de qualité pour tout le monde fera un monde de différence en santé, en environnement, en développement économique durable et en vie culturelle.

Pour le post-secondaire, il est bien triste que nos élèves aillent faire leurs études dans une autre région ou n’en fassent pas. Voici quelques mesures qui s’appliqueraient avec le parti vert :

Mettre en place dans les universités un programme d’un an de formation en pédagogie pour les détenteurs d’un baccalauréat désirant obtenir le permis d’enseignant au primaire ou au secondaire et pour les gens de métier qui souhaitent enseigner dans le secteur de la formation professionnelle au secondaire. Cela serait bon en Outaouais car on perd la clientèle francophone qui va faire ce cours d’un an en Ontario.

Financer la formation à temps partiel dans le secteur de la formation professionnelle et technique.

Regrouper la formation professionnelle et la formation technique en plaçant la formation
professionnelle préparant aux métiers spécialisés sous la responsabilité des cégeps où se réalise déjà la formation technique préparant les techniciens et technologues dans les mêmes domaines de spécialisation, en maintenant et même bonifiant l’offre de services dans les régions.

Étendre l’obligation qu’ont les entreprises à investir 1% de leur masse salariale dans la formation de la main d’oeuvre, à toute entreprise ayant une masse salariale de 300 000$ et plus. Celles qui ne le font pas doivent donner le montant au ministère de l’éducation pour contrer le sous financement en Outaouais.

2) Déséquilibre du budget en santé
M. Perrault, j’aurais besoin de conseils et d’information de votre part pour répondre pertinemment à votre question.

Dans votre énoncé de question, il est dit que le Québec verse 55 millions en compensation à l’Ontario pour des services non-offerts ici. J’investirais cette somme annuellement, quitte à l’emprunter, pour former les professionnels qui les donneraient ici en français et en anglais selon la clientèle, acheter l’équipement nécessaire et au besoin bâtir un hôpital de plus. De toute façon nous allons devoir payer la somme à chaque année, aussi bien s’endetter au début et économiser ensuite.

Je ne connais pas la question autant que vous, j’aimerais savoir ce que vous pensez de cette option.

Pour la question 3 du vol d’identité,
Cela est de la fraude. Il me semble que cette tâche revient aux fonctionnaires de l’impôt fédéral et provincial de la traquer et de la punir.

Une autre mesure serait la dénonciation, par une ligne téléphonique qui transmettrait l’information aux fonctionnaires, sûrement déjà très nombreux, chargés d’enquêter les cas de fraude.

4. La question du français pour les immigrants.
Je crois qu’il faut assurer un suivi de deux ans aux cours de français qu’on donne aux immigrants. On les rencontre, on les invite aussi à des activités récréatives qui se déroulent en français. On les met en contact avec des groupes francophones locaux existants pour les aider à répondre à leurs besoins d’immigrants.

Donc : un cours de français obligatoire avec un suivi de deux ans, complété par une immersion en culture francophone. Il y a plusieurs groupes francophones qui font du bénévolat dans tous les niveaux (de l’aide à la nourriture à l’aide familiale) avec qui ils pourraient être jumelés. Le parti vert propose un financement récurrent sur 5 ans aux organismes offrant des services sociaux et communautaires.

J’aimerais avoir vos commentaires.

Je suis novice en politique. Je le fais pour une raison : bâtir un monde heureux. Si vous pouvez contribuer à ma formation, j’en serais honoré.

Patrick Mailloux


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Source :
Jean-Paul Perreault
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Tél. : 819 684-8460
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