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LE GLOBISH

Dans un communiqué récent intitulé "Le français, atout économique", M. le député Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte, dénonce vivement la tendance croissante des milieux d’affaires à abandonner le français au profit de l’anglais : "La langue française, si l’on en croit certains esprits forts, n’a plus sa place dans le monde international des affaires. Elle serait devenue un outil obsolète, une sorte de langue morte, tout juste parlée encore par les esprits nostalgiques épris de culture, de musées, de peintures, bref de ce qui ne compte plus guère dans la dure réalité de la compétition mondiale. Car, pour s’éveiller aux espérances de la mondialisation, seul le globish, né de l’union abâtardie de la langue de Shakespeare et des idiomes texans, serait le sésame pour faire des affaires et pénétrer l’ensemble des marchés émergents."

Mais ce n’est certainement pas seulement dans le monde du commerce international que, s’il fallait en croire ces milieux d’affaires, le français n’aurait plus sa place. Il l’aurait également de moins en moins en France même. Il ne l’aurait, en somme, plus nulle part. Ainsi, et c’est une manifestation particulièrement voyante de l’actuelle déferlante anglomaniaque, il est tout à fait frappant de constater qu’il n’est pratiquement plus un seul produit ou service nouveau, commercialisé en France, qui n’adopte une dénomination empruntant à l’anglais (au moyen, généralement, d’une désormais très classique diglossie). L’opérateur de téléphonie mobile SFR en fournit un exemple récent, parmi une foule d’autres, avec son "option SFR happy zone" (voir en pièce jointe).

Jean-Pierre Busnel
jpabusnel@wanadoo.fr

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