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ARRACHAGE DE NOTRE LANGUE NATIONALE

Le porte-parole du collectif pour le droit de travailler en français en France, Jean-Loup Cuisiniez, a vigoureusement interpellé Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la francophonie, lors d’un débat sur les « splendeurs du patrimoine linguistique », à l’université d’été du Medef.

« Nous assistons à l’effacement du français en France », a-t-il dit : de plus en plus de travailleurs sont confrontés à des instructions en anglais, qu’ils ne comprennent pas toujours, ou pas bien, ou pas du tout. Il a donné l’exemple d’un mécanicien d’Air France qui s’est effondré en larmes au cours d’une réunion syndicale, en expliquant que depuis la fusion avec KLM toutes les instructions lui sont données en anglais, langue qu’il ne maîtrise pas.

Jean-Loup Cuisiniez a également réitéré sa mise en garde vis-à-vis du protocole de Londres sur les brevets européens, par lequel les Etats européens (au sens large du Conseil de l’Europe) renoncent à l’obligation de traduction des textes dans leur langue nationale. Ce protocole a été approuvé par le gouvernement le 24 août et est désormais soumis au Parlement pour ratification. Si le Parlement ratifie le protocole de Londres au nom du peuple français, il renonce à la traduction des brevets, c’est-à-dire qu’officiellement les documents non traduits seront opposables en justice, a-t-il souligné.

Le Comité contre le protocole de Londres, présidé par Claude Hagège, a récemment expliqué que la ratification « reviendrait à admettre, en réalité, l’usage de l’anglais en droit français et serait très dangereuse pour la pérennité de la langue française comme langue scientifique, technique et commerciale ». Si actuellement 100% des brevets sont traduits en français, « la part de la francophonie passerait à 7% ». Car à l’heure actuelle 70% des brevets sont déposés en anglais, 23% en allemand et 7% en français.

Jean-Loup Cuisiniez a sommé le gouvernement et Jean-Marie Bockel d’ « annoncer au pays ce processus d’arrachage de notre langue nationale ».

Jean-Marie Bockel a gardé le silence : c’est en catimini que le texte a été approuvé par le gouvernement, c’est en catimini qu’il sera ratifié par le Parlement.

(Ce texte est extrait de http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2007/08/30/
le-processus-d-arrachage-de-notre-langue-nationale.html#comments
)

Le collectif pour le "droit de travailler en français" interpelle Bockel

Message extrait de http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Le_collectif_pour_le__
droit_de_travailler_en_francais__interpelle_Bockel.htm?idrub=4&xml=070830090137.p3pgdiyv.xml

JOUY-EN-JOSAS (Yvelines), 30 août 2007 (AFP) – 30/08/2007 09h01

Le collectif "pour le droit de travailler en français en France" a interpellé jeudi le secrétaire d’Etat à la Francophonie Jean-Marie Bockel, sur le problème des salariés obligés de travailler en anglais qu’ils ne maîtrisent pas.

"Nous assistons à l’effacement du français en France", où des travailleurs sont parfois confrontés à des instructions en anglais qu’ils ne maîtrisent pas, ce qui entraîne "souffrance, acculturation et problèmes de sécurité", a souligné le porte-parole du collectif, Jean-Loup Cuisiniez, syndicaliste CFTC, lors d’un débat organisé durant l’université d’été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines) consacré aux "splendeurs du patrimoine linguistique".

"Vous cherchez des alliés? Vous en avez dans le monde du travail!", a-t-il lancé à M. Bockel, qui venait de déclarer espérer, dans le domaine de la francophonie, pouvoir bientôt entendre que "la France est de retour".

M. Cuisiniez a réitéré sa mise en garde vis-à-vis du protocole de Londres sur les brevets européens, par lequel les Etats signataires renoncent aux exigences de traduction des brevets dans leur langue nationale, et qui a été approuvé par le gouvernement le 24 août.

Si "le Parlement ratifie le protocole de Londres au nom du peuple français, il renonce à la traduction, c’est-à-dire qu’officiellement, les documents non traduits seront opposables" en justice, a-t-il averti.

Il a sommé le gouvernement et M. Bockel d’"annoncer au pays ce processus d’arrachage de la langue nationale".

Parmi plusieurs exemples de "souffrance", le syndicaliste a évoqué le cas d’un mécanicien d’Air France. "Lors d’une réunion syndicale, il a fondu en larmes, expliquant que depuis la fusion avec KLM, toutes les instructions lui étaient données en anglais, qu’il ne maîtrise pas", a illustré M. Cuisiniez.

L’accord de Londres, qui supprime l’obligation systématique de traduction des brevets européens rédigés dans une langue étrangère, a été signé le 17 octobre 2000. Il est soumis pour ratification au Parlement depuis le 24 août.

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