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ANGLOMANIE

L’expression "self-service au bar" est désormais d’usage courant en France. Mais cette concession à la langue anglaise, parmi tant d’autres, pourtant de grande ampleur, ne suffit pas aux anglomaniaques du petit commerce. Un mot en français est encore un mot de trop pour eux, il faut le chasser. D’où ce ridicule "self-service at Bar" (sans traduction en français, bien entendu) vu hier sur une plage de Saint-Malo (voir en pièce jointe). Pour le cas où il existerait des anglophones suffisamment obtus pour ne pas comprendre ce que veut dire "self-service au bar" ?

Avec de telles pratiques qui tendent à se généraliser, lesdits boutiquiers affichent décidément un mépris souverain pour les francophones (lesquels commettent la faute, sans doute irréparable, de laisser faire et de ne pas protester). Rien, décidément, ne paraît devoir faire obstacle à leur désir de se mettre à quatre pattes devant les seuls anglophones.

A deux pas de ce limonadier est le tombeau d’un illustre enfant du pays, François-René de Chateaubriand (1768-1848), l’un des plus grands écrivains en langue française. Grandeur et servitude ! Parmi les nombreux enfants célèbres de Saint-Malo il y eut aussi un certain Robert Surcouf (1773-1827), corsaire français, "marin intrépide qui harcela les marines marchandes et militaires anglaises" …

Jean-Pierre Busnel
jpabusnel@wanadoo.fr

(Le 22 avril 2007)

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