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ANGLOMANIE

Dans son remarquable et récent ouvrage Combat pour le Français, M.
Claude Hagège
, professeur au Collège de
France
, évoque longuement "les coups de boutoir
assénés au français par ses adversaires internes les plus redoutables
"
que sont les grandes entreprises commerciales, "les grands
industriels qui détiennent la puissance économique
" qui "veulent
installer le règne de l’anglais en France parce qu’ils y voient le moyen de
l’efficacité marchande
".

La note d’information en pièce jointe (bulletin d’une SCPI du Crédit
agricole) en fournit une parfaite illustration parmi tant d’autres. "Real
estate
" est effectivement très à la mode, depuis quelques années,
dans le petit monde de l’immobilier d’entreprise français. Comme "asset
management
" l’est dans le secteur bancaire et financier. On notera
combien l’explication fournie aux clients français du groupe pour cette
anglicisation forcée est savoureuse : "Cette nouvelle
dénomination permettra de renforcer son identification auprès des
opérateurs français
et étrangers.
" Il est bien évident, en effet,
que lorsque la dénomination était française, les Français ne s’y retrouvaient
pas. Une aimable plaisanterie !

Une démarche qui va très exactement à l’opposé de ce que souhaite le projet
de loi déposé en fin d’année dernière par M. le sénateur
Philippe Marini
, rapporteur général de la
commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la
Nation, maire de Compiègne, destinataire du présent courriel et qui avait eu
l’amabilité, alors, de nous en envoyer le texte (voir
L’e-journal de l’iab
n° 102). Ce projet, en effet, "compléte
la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française
" (dite
aussi "loi Toubon"). Ce texte étend par
exemple aux enseignes commerciales et aux dénominations sociales qui
utilisent des termes étrangers
, ignorées de la loi Toubon,
l’obligation d’une traduction et d¹une explicitation en français
(art. 2 et
3).

Jean-Pierre Busnel
Président de l’IAB
contact@iab.com.fr
(Le 13 mai 2006)

Le Cinquième Monde, bulletin de l’IAB,
a traité pour la première fois de la défense de la langue française dans
son éditorial du n° 66 de janvier 2001. Il était intitulé "Après
la monnaie, la langue unique ?
". Une question plus d’actualité que
jamais, qu’aborde à son tour L’e-journal de l’iab
dans ce n° 102 (une page en pièce jointe
au format PDF
).

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