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2006, ANNÉE DE LA FRANCOPHONIE !

Voici le courriel que nous venons d’envoyer aux députés et sénateurs français
afin de leur faire part de notre profonde inquiétude devant l’anglicisation qui
est en train de sévir partout dans notre pays.

Madame, Monsieur le Sénateur,

Madame, Monsieur le Député,

Alors que l’Inspecteur d’académie du Gard, M. Jacky Raymond, a refusé
l’espagnol en 6e au futur collège de Manduel (Gard), laissant le champs libre au
tout anglais ;

Alors que le rapport Thélot sur l’enseignement préconise l’anglais
obligatoire pour tous dès l’âge de 8 ans (CE1) ;

Alors que la future armée européenne, l’Eurocorps, a adopté l’anglais comme
langue opérationnelle ;

Alors que le président du Conseil général de l’Aisne, M. Yves Daudigny, a
lancé une campagne publicitaire proanglais intitulée "L’Aisne, it’s open"
;

Alors que la future chaîne française de télévision d’information
internationale, CFII, diffusera à 80% en anglais ;

Alors que Bourdin and Co et Coach Courbis diffusent les news
en live sur RMC TALK SPORT ;

Alors que le Délégué interministériel de l’écologie, M. Christian Brodhag,
vient de nous donner un rapport sur le charbon tout en anglais ;

Voilà maintenant qu’on nous propose le Protocole de Londres, un
protocole qui prévoit que les brevets européens, déposés, pour un bon nombre
d’entre eux, en langue anglaise, seront
opposables aux tiers sans traduction préalable
dans la langue du pays signataire, c’est-à-dire, dans le cas de brevets
européens désignant la France, sans traduction préalable en langue française.

Actuellement, les brevets doivent être traduits dans la langue nationale (le
français) pour être validés en France. Si le protocole de Londres était ratifié,
cette obligation deviendrait caduque et cela signifierait, à court terme, une
anglicisation généralisée des brevets, car la France n’exigerait plus la
traduction des brevets rédigés à l’origine en anglais, en particulier des
nombreux brevets américains ou japonais, alors que les états-Unis et le Japon
exigent la traduction en anglais des brevets étrangers ! Même en France, les
grandes entreprises seraient tentées de publier leurs brevets en anglais pour
les rendre plus "universels" (ce que certaines font déjà).

Que veut-on au juste ? La disparition de la langue française ? Notre
disparition ?

Merci, Madame, Monsieur le Sénateur, Madame, Monsieur le Député, de bien
vouloir réagir à cette mort annoncée.

Régis Ravat
Président de l’A.FR.AV
(
http://www.francophonie-av.com/
)

(Le 1er mars 2006)

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