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LOCKOUT DE RADIO-CANADA

Allocution du président d’Impératif français M. Jean-Paul Perreault au
point de presse organisé par les employés « lockoutés » de la Société
Radio-Canada

Objet : LA DéMOCRATIE ET LE DROIT à L’INFORMATION BAFFOUéS !

Le 1er septembre 2005 – La francophonie, l’Outaouais et la capitale fédérale
souffrent grandement du lockout décrété par la direction de la SRC.

La démocratie en est même affectée puisque le lockout prive la
population de son droit à l’information en réduisant le choix télévisuel et
radiophonique. La liberté d’expression s’en trouve aussi affectée, les
intervenants du milieu ayant moins d’occasions et de choix pour s’exprimer.

De plus, le lockout de Radio Canada affaiblit les régions de
l’Outaouais et d’Ottawa qui voient ainsi la couverture des actualités et
activités régionales réduite. La vie économique et culturelle et les sentiments
d’appartenance régionale en font abondamment les frais.

également, la vitalité et le rayonnement de la francophonie subissent encore
plus cruellement les effets du cadenas puisque dans plusieurs régions du Canada
hors Québec le réseau français public est l’un des rares – souvent même le seul
– intermédiaires capable de rejoindre et d’unir les membres des communautés
minoritaires francophones.

La vitalité de la francophonie passe par le renforcement des institutions
dont elle dépend pour son rayonnement. Le renforcement des institutions de
promotion et de diffusion essentielles à la francophonie, notamment
Radio-Canada, ne peut se faire par la partiellisation et la précarisation
du travail, par le morcellement et l’effritement des postes permanents. La
francophonie a le droit de s’appuyer sur des équipes de journalistes et
d’animateurs permanents et compétents dont le seul souci doit être la qualité
des émissions et de l’information et non de sentir la menace constante du
non-renouvellement des contrats d’emploi.

Dans le domaine des relations de travail, le lockout est à éviter
puisqu’il s’agit là d’un dernier recours. Le lockout décrété par la
direction de Radio Canada doit être vu pour ce qu’il est : un geste de brutalité
organisationnelle envers ses partenaires, ses auditoires et toute la population.
Il est inacceptable qu’une société de la couronne dont la mission est de
répondre aux besoins télévisuels et radiophoniques de la population utilise son
pouvoir pour prendre en otage ladite population qu’elle a pourtant comme mission
de bien desservir.

Tout le dossier de la discrimination et de l’exclusion pratiquées par Bell
ExpressVu qui refuse de diffuser par satellite la station régionale de langue
française CBOFT alors qu’elle le fait pour la station régionale anglaise CBOT
est un autre témoignage éloquent de l’injustice dont sont victimes les
francophones au vu et su de la haute direction de CBC/SRC, du CRTC et du
gouvernement.

Pour toutes ces raisons, nous demandons au gouvernement de couper les vives à
CBC/SRC pour toute la durée du lockout et cela rétroactivement au début
de celui-ci. Il est inacceptable qu’une société de la couronne encaisse les
subventions qu’elle reçoit du gouvernement pour desservir la population en la
privant des services publics télévisuels et radiophoniques. Pas de service = pas
de subvention !!! Au lockout de Radio-Canada, par respect pour la
population et les contribuables, le gouvernement doit répondre par un lockout
des subventions.

Nous demandons à la population et aux organismes d’intervenir auprès du
gouvernement afin que la région et la francophonie retrouvent sans tarder les
services télévisuels et radiophoniques auxquels ils ont droit.

Vous trouverez les adresses électroniques des députés fédéraux à l’adresse

http://www.parl.gc.ca/common/SenatorsMembers.asp?Language=F

(Le 1er septembre 2005)

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