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« ILS SONT TOUS DEVENUS FOUS »

Vos remarques concernant l’étiquetage appelle plusieurs réponses.

Pour l’indication "product of France" sur les bouteilles de vin, un de nos
adhérents avaient mené une action systématique de protestation par lettre, il y
de cela quelques années. Il avait obtenu d’excellents résultats, de l’ordre de
50 % de réponses positives. Il faudrait peut-être reprendre cette campagne et
l’intensifier en s’y mettant à plusieurs.

Pour les notices uniquement rédigées en anglais, la riposte peut être encore
plus efficace;

La loi du 4 août 1994 fait obligation de traduire en français les notice et
les bons de garanties. Il suffit de transmettre le document incriminé (en
précisant le lieu et la date d’achat) à l’association Le Droit de Comprendre
((DDC), 34 bis rue de Picpus – 75014 Paris, pour obtenir le respect de la loi.

Une lettre de mise en demeure est envoyée et, si le fautif ne répond pas
favorablement, l’affaire est confiée aux services de la Répression des fraudes
(DDCCRF). De nombreux procès ont déjà sanctionné ces infractions à la loi.
Vous pouvez donc agir utilement en transmettant vos observations à DDC.

Il ne faut pas désespérer, nous avons des recours et, unis, nous arriverons à
faire reculer le spectre anglo-ricain.

Marceau Déchamps
vice-président
Défense de la langue française

—– Message d’origine —–
De : "Masson Henri" <espero.hm@wanadoo.fr>
à : <afrav@tiscali.fr>
Cc : "acadgaul1" <acadgaul1@free.fr>;
"alliance.champlain" <alliance.champlain@offratel.nc>;
"phloubiere" <phloubiere@fnac.net>;
"courriersud" <courriersud@free.fr>;
"direction" <direction@langue-francaise.org>
; "imperatif" <imperatif@imperatif-francais.org>;
"besson.raymond.clec" <besson.raymond.clec@wanadoo.fr>
Envoyé : mercredi 23 novembre 2005 06:42
Objet : Re: Proposition de loi contre l’abus de l’anglais

> Bonjour,
>
> Oui, c’est justement à cause de cette dérive que j’ai encouragé le
> sénateur Mérini. On observe cette même dérive pour tout : la réclame
> pour les slogans publicitaires d’appareils photo numériques (Canon,
> Sony, etc.), de téléphones portables (Nokia et autres), etc, si bien que
> de plus en plus d’entreprises se sentent complexées si elles ne suivent
> pas le mouvement. Il est donc important de mettre un coup d’arrêt.
>
> Personnellement, quand j’achète une bouteille de vin, l’une des
> premières choses que je regarde, c’est l’inscr1ption de la provenance.
> Si c’est "Produit de France", pas de problème. Si c’est "Product (ou
> Produce) of France", ça reste au rayon. Non point par chauvinisme (ça ne
> me gênerait pas d’acheter un vin anglais (il en existe !) avec
> l’inscr1ption "Product of England" ou italien ou espagnol, etc. avec
> inscr1ption dans ces langues. L’inscr1ption "Product of France" signifie
> que l’acheteur est pris pour un demeuré, même s’il est anglophile ou
> natif anglophone, car le mot "produit" peut-être compris dans diverses
> langues.
>
> Ce que je remarque aussi, c’est que de plus en plus de notices
> d’appareils ou de produits sont uniquement en anglais, or, la garantie
> ne fonctionne généralement pas en cas d’erreur de manipulation. Mais
> comment éviter des erreurs si l’on ne comprend pas la notice ?
>
> Là aussi, il y aurait un un coup d’arrêt nécessaire. Que faire :
> exiger une étiquette "notice en français" sur le carton ou l’emballage
> (pour les pays francophones) ?
> ou refouler les marchandises qui n’ont pas de notice en français ?
>
> Bien cordialement.
>
> Henri Masson
>
> afrav@tiscali.fr a écrit :
>> *Bonsoir,*
>>
>> *Effectivement, ce qui s’est passé chez Ruquier est consternant.*
>>
>> *Et que penser également après "L’Aisne, it’s open", du slogan du
>> Beaujolais nouveau de cette année :*
>>
>> *"It’s Beaujolais nouveau time" ?*
>>
>> *Ils sont tous devenus fous !*
>>
>> *Bien cordialement.*
>>
>> *J.-P. Colinaro*
>>
>> Votre message : Proposition de loi contre l’abus de l’anglais

Bonjour,
>> Voici le message que j’ai envoyé hier au soir (21-11) à Laurent Ruquier,
>> l’animateur de l’émission humoristique "On a tout essayé" ("France 2" à
>> partir de 19h). L’invité était Philippe Marini, sénateur UMP de l’Oise.
>> Ce sénateur a déposé une proposition de loi pour freiner l’abus de
>> l’usage de l’anglais. Cordialement. Henri Masson

Bonjour Laurent,
>> J’ai été consterné ce soir par l’appui excessif et pesant donné à
>> l’anglais par trois participantes du plateau de "On a tout essayé",
>> comme si l’on ne subissait pas assez le conditionnement qui pousse à
>> croire que l’on est moins que rien sans l’anglais. A Toronto, j’avais
>> rencontré un syndicaliste des états-Unis, ancien mineur britannique, qui
>> m’avait dit : "Celui qui impose sa langue impose l’air sur lequel
>> doivent gesticuler les marionnettes". Alors, ces dames, qui refuseraient
>> sans doute et avec raison de travailler pour le roi de Prusse,
>> travaillent-elles pour la reine d’Angleterre ou pour le trio
>> Bush-Blair-Berlusconi (dont le programme était basé sur les trois "i" :
>> "Inglese, Internet e Imprese" (Anglais, Internet et Business) ? Ces
>> personnes devraient méditer sur des remarques faites à plusieurs
>> reprises par le philosophe Michel Serres selon lequel il y a aujourd’hui
>> plus d’inscr1ptions en anglais sur les murs de Paris qu’il n’y en avait
>> en allemand durant l’Occupation. Elles devraient méditer aussi sur
>> l’ouvrage rédigé par un ancien du British Council sous le titre
>> "Linguistic Imperialism" (Oxford University Press, 1992) et celui qu’il
>> a publié plus récemment sous le titre "English-Only Europe ? Chalenging
>> Language Policy" (Routledge, Londres, 2003). Et elles pourraient enfin
>> méditer au moins sur ces quelques phrases du Rapport Grin sur
>> "L’enseignement des langues étrangères comme politique linguistique" :
>> "1) le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d´Euros
>> par année du fait de la dominance actuelle de l´anglais; 2) si l´on
>> tient compte de l´effet multiplicateur de certaines composantes de cette
>> somme, ainsi que du rendement des fonds que les pays anglophones
>> peuvent, du fait de la position privilégiée de leur langue, investir
>> ailleurs, ce total est de 17 à 18 milliards d´Euros par année; 3) ce
>> chiffre serait certainement plus élevé si l´hégémonie de cette langue
>> venait à être renforcée par une priorité que lui concéderaient d´autres
>> états, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives
>> respectives; 4) ce chiffre ne tient pas compte de différents effets
>> symboliques (comme l´avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la
>> langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se
>> déroulant dans leur langue) ; cependant, ces effets symboliques ont sans
>> doute aussi des répercussions matérielles et financières;" Ce rapport de
>> 127 pages peut être téléchargé à l’adresse : Pourquoi ne pas en inviter
>> l’auteur, François Grin, qui est o Professeur d’économie à l’Ecole de
>> traduction et d’interprétation (ETI) de l’Université de Genève o
>> Directeur-adjoint du Service de la recherche en éducation (SRED) du
>> Département genevois de l’instruction publique. o Consultant en matière
>> de politique linguistique et de politique de l’éducation pour des
>> organismes officiels suisses ou étrangers, des organisations
>> internationales et des organisations non-gouvernementales. ??? Bien
>> cordialement.

Henri Masson

(Le 23 novembre 2005)

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