Rechercher
Close this search box.

HYDRO-QUÉBEC IMPOSE L’ANGLAIS

Le Mouvement estrien pour le français, Impératif français et la Société
Saint-Jean-Baptiste de Montréal appuient les travailleurs d’Hydro-Québec et
exigent du gouvernement du Québec qu’il intervienne pour que sa société d’état
cesse ses pratiques discriminatoires et d’exclusion, qui imposent l’anglais
comme langue de travail au Québec à 25 % de ses téléphonistes.

Le Mouvement estrien pour le français rappelle au gouvernement du Québec, au
cas où il l’aurait oublié, que le français est la langue d’usage public commune
au Québec et que de surcroît les droits linguistiques fondamentaux sont très
clairs : « Les travailleurs ont le droit d’exercer leurs activités en français
», affirme l’article 4 de la Charte de la langue française. « Il est scandaleux
et révoltant d’apprendre que c’est le gouvernement du Québec par l’intermédiaire
de ses sociétés d’état qui bafoue les droits fondamentaux de tous les Québécois
», de déclarer le président du MEF, Jacques Poisson.

De son côté, le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, rappelle
qu’ « au Québec, au recensement de 2001, 327 045 personnes seulement ne
connaissaient que l’anglais, soit à peine 4,5 % de la population totale.
Seulement dans les pays colonisés voit-on une minorité de 4,5 % imposer ainsi sa
langue à l’administration publique ! Au lieu de s’écraser devant le Canada
anglais en anglicisant ses institutions et en forçant ses employés à travailler
en anglais (25 % dans ce cas-ci), le gouvernement du Québec doit s’assurer que
les 4,5 % de Québécois qui ne parlent pas la langue commune et d’usage public du
Québec, le français, l’apprennent ».

« Il y a lieu de se poser de sérieuses questions sur le rôle et la mission de
l’OQLF, lequel, aux dires d’Hydro-Québec, aurait approuvé ces mesures
discriminatoires et d’exclusion », ajoute M. Perreault.

Selon le président général de la SSJBM, Jean Dorion, « au-delà de la pratique
d’Hydro-Québec, société d’état, cette affaire illustre l’illogisme et
l’inconsistance des divers gouvernements qui se succèdent à Québec et qui, tout
en affirmant un principe dans la Loi, le contredisent par leurs pratiques.
Ainsi, le Québec est-il probablement l’état qui, au monde, dépense à la fois le
plus d’argent pour enseigner sa langue aux immigrants et le plus d’argent pour
les convaincre qu’ils n’ont pas besoin de l’apprendre, en dispensant tous les
services publics en anglais », a-t-il conclu, en invitant le Gouvernement et ses
sociétés d’état à faire preuve de logique.

Source :

Jean-Paul Perreault, Président, Impératif français ; tél. : (819) 684-8460
Jacques Poisson, Président, Mouvement estrien pour le français ; tél. : (819)
565-1076
Jean Dorion, Président général, Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal ; tél. :
(514) 843-8851 et 486-9786


à titre d’information, nous publions ci-dessous un article de la Presse
canadienne du lundi 12 décembre 2005 :

Le quart des téléphonistes d’Hydro doivent être bilingues
Certains employés y voient de la discrimination envers la langue française

Delisle, Norman
PC

La connaissance de la langue anglaise peut être requise chez le quart des
téléphonistes d’Hydro-Québec.

Cette disposition, contenue dans une lettre d’entente annexée à la convention
collective des employés de bureau d’Hydro-Québec, suscite la grogne chez
certains employés, a appris la Presse canadienne.

"Il y a discrimination au niveau de la langue française. Le pourcentage de
postes bilingues semble beaucoup trop élevé", souligne un membre du personnel de
la société d’état, dans une lettre transmise à certains membres de l’Assemblée
nationale.

Des employés d’Hydro préposés au téléphone font valoir que le français est la
langue officielle et commune du Québec, qu’elle est parlée et comprise par plus
de 95 % des Québécois. La Charte de la langue française stipule de plus, à son
article 4, que "les travailleurs ont le droit d’exercer leurs activités en
français", et à l’article 5, que "les consommateurs de biens ou de services ont
le droit d’être informés et servis en français".

D’autres employés se plaignent que le bilinguisme donne des avantages et des
promotions à certains, au détriment d’employés plus anciens.
Dans certaines régions, comme à Saint-Hyacinthe, exiger le bilinguisme du quart
des préposés au téléphone paraît exagéré à plusieurs : les données
socio-démographiques établissent en effet que 98,2 % de la population de la
région maskoutaine est de langue française, seulement 0,8 % de langue anglaise
et 1,2 % d’une troisième langue (italien, espagnol, etc.).

C’est à la suite d’une entente signée en juin 2003 que la société
Hydro-Québec et les représentants du Syndicat des employés de bureau, affilié à
la FTQ, ont convenu que jusqu’à 25 % des postes de téléphonistes pouvaient être
bilingues.

On précise que le niveau de connaissance de l’anglais pour ces postes doit
être de niveau B+. L’entente prévoit que "les parties s’entendent afin de
régler, après analyse, les plaintes déposées à l’Office de la langue française
et les griefs".

Réactions

à Hydro-Québec, le porte-parole de l’entreprise, Marc-Brian Chamberland, a
rappelé que ces quotas de 25 % téléphonistes bilingues avaient été approuvés par
l’Office de la langue française.

Selon lui, outre le fait que cette proportion "fait preuve d’un souci de
répondre correctement à une clientèle anglophone", il faut tenir compte que les
centres d’appels reçoivent des appels en provenance d’autres régions.

Des appels d’anglophones provenant de Gaspésie, de l’ouest de Montréal,
d’Estrie ou de l’Outaouais peuvent donc être traités à Québec ou à
Saint-Hyacinthe, selon l’achalandage, a expliqué M. Chamberland.

Par ailleurs, il a fait valoir qu’aucun employé permanent ne pourrait être
congédié faute de connaissance de la langue anglaise. Ces connaissances sont
prises en compte dans l’appréciation des candidatures lors de l’ouverture d’un
poste permanent.

Enfin, Hydro-Québec met à la disposition des employés des programmes de
formation linguistique. (!!!!!!!)


Adresses utiles :

Madame Line Beauchamp
Ministre responsable de la Charte de la langue française
line.beauchamp@mcc.gouv.qc.ca

Monsieur Jean Charest
Premier ministre

http://www.premier.gouv.qc.ca/general/exprimez_vous/formulaire.htm

Monsieur Léandre Dion
Porte-parole de l’opposition officielle en matière de langue française
ldion@assnat.qc.ca

M. Pierre Corbeil
Ministre des Ressources naturelles et de la Faune
pierre.corbeil@mrnf.gouv.qc.ca

Secrétariat québécois à la politique linguistique
info@spl.gouv.qc.ca

Conseil supérieur de la langue française
cslfq@cslf.gouv.qc.ca

Office québécois de la langue française
info@oqlf.gouv.qc.ca

(Le 19 décembre 2005)

Nous avons besoin de vous

Contribuez à Impératif français en faisant un don ou en devenant membre !