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CONCOURS DE POÉSIE IMPÉRATIF FRANÇAIS

Concours de poésie à l’intention des étudiants à plein temps des écoles
secondaires et des collèges de l’Outaouais :

Le français, il y a longtemps que je t’aime…

Poèmes des lauréats 2004-2005

Sophie Gauthier
Collégial

FRANçAIS, JE T’AIME à TOUS LES TEMPS

Mémoire de nos passés
Essence de mes pensées
Comme récit incessant
Je te songe à chaque instant

Miroir de mes impressions
Empreinte d’une expression
Comme une trace vivante
Plus je t’écris, mieux j’invente

Vibrant au profond de l’onde
Chevauchant ma tête blonde
Comme un grand air caressant
C’est ta chanson que j’entends

Touchant de nuances fières
Unissant toute prière
Comme une joie en cadence
Mieux je te dis, plus je danse

Mon français, mon éloquence
Emblème de survivance
Ma plume, mes mots, ma voix
Vers l’avenir je t’envoie


émilie Béland-Lupien
Collégial

La langue de chez-nous

Langue française, je t’aime depuis si longtemps;
Depuis que ma petite langue d’enfant
Réussit à prononcer tes « r » grasseyés
Et tes « u » si singulièrement prononcés.

Je t’aime depuis les comptines apprises
à la maternelle, où les surprises
De la musicalité des mots polissons
Créaient de merveilleuses allitérations.

Je t’aime depuis nos cours littéraires,
Réalisant la beauté de l’imaginaire.
Hugo, Verlaine, Beaudelaire, Nelligan…
Nombreux sont ces noms qui ont marqué le temps.

Aujourd’hui, mon amour pour toi est grandissant,
étant envahi par des langues simplifiées
Qui n’ont pas la perfection ni la complexité
De notre belle langue que nous aimons tant.


Michel Ange Mendoza Brand
5e secondaire

Un nouveau visage sur notre héritage

Venue de racine latine,
A surgi notre langue fine.
Robuste et sensuelle en soit,
Elle allume une flamme en moi.
Mélodieuse et même lyrique,
Elle est digne et fantastique.

Le dialecte populaire et familier,
Peut également entraîner,
Peuple jeune tout comme ainé,
à user cette langue recherchée.
Avec cette langue qui fait rêver,
Quoi donc puis-je en tirer?

Cette langue qui coule dans mes veines,
Allège toutes mes tristes peines,
Et donne défi aux langues germaines.
Par des éloges ma tête est pleine,
De compliments dans ce domaine,
Langue française, il y a longtemps que je t’aime


Marianne Mathis
5e secondaire

Français,
Enfant d’une terre d’hivers éternels
Douce mélodie d’une langue belle
D’un langue vraie

Français,
Litanie enracinée dans les coeurs
Messager arborant mille couleurs
Promesse impérissable d’espoir

Français,
écho d’une nation fière
Souvenir d’une terre sincère,
Taisant ses secrets

Français,
Langage à jamais vivant,
à jamais amant
D’un peuple différent


Anaïs Elboujdaïni
5e secondaire

PéRIPLE TEMPOREL
Sous le thème d’Il y a longtemps que je t’aime…

Moi? Ménestrel sifflant la villanelle sous les balcons.
Comme les princesses, au clair de leur bougie, m’aimaient!
Et pour unique désir, mes éternels blasons
Se peignaient à Giverny, sous flous cyprès…

Je courais les bois, aux effluves de terroirs
Des lagunes glauques de la Louisiane.
Mes sons guidaient les coeurs et mes histoires
S’accumulaient : trésors de marque en filigrane.

Et les colonies aux galbes d’ombres
Tombaient au fil des siècles dans ma langue torrent
Qu’un dramaturge, sur son destrier sombre,
Aurait parsemée d’euphémismes surprenants!

Mes valeureuses pensées, ourlées d’hémistiches
Forment ma vieillesse d’un bleu couleur patrie :
Et quand à Saint-Henri l’on dit qu’on aime,
C’est la folie, et mes accents si riches
Se pavanent de bouches en pays
Comme la parole de lys couleur de chrysanthème.

Je me nomme Français, et des sonnets de Rimbaud
à ceux de Verlaine, se trame encore toute la saveur de mes mots!


Jade Lanoue
4e secondaire

Le français, il y a longtemps que je l’aime

Certains te font grandir,
Certains t’étudient,
D’autres te défont et même te tournent le dos,
Depuis des générations, tu re répands…

Tu as la force du « je t’aime »,
La faiblesse de la guerre,
Tu te conjugues à tous les temps,
Du bon vieux à celui de mes enfants,
Mais surtout, tu nous en apprends.

Toi ma langue, mon français, mon héritage,
Un jour tu deviens chanson, l’autre poème,
Tu inspires les grands écrivains,
Tu deviens leur gagne-pain.

Dans un même grand livre,
Sous toutes tes facettes,
Tu te recycles de siècle en siècle!

…Le français il y a longtemps que je l’aime, jamais je ne
l’oublierai!


Sandra Aoun Abou-Tanos
4e secondaire

Le français

Tu as murmuré des légendes
Tu as brodé des fables dans le coeur des gens
Tu arrives depuis toujours de chaque coin du monde
Ton voyage traverse les pays, les peuples
Tu vis dans la fantaisie des hommes et
Tu es dans l’espérance des souvenirs
Tu portes avec toi les symboles des traditions,
Les héritages de l’histoire
Tu évolues aux rythmes de danses antiques
Et de tes lèvres ressuscitent des chants dépourvus de notes


Gabrielle Thompson
3e secondaire

Le français, il y a longtemps que je l’aime…

C’est par une soirée de septembre
Qu’a commencé notre amour
Français, je t’ai dans le sang
Depuis 9 mois, depuis toujours

Sur le bout de ma langue
En grandissant tranquillement
Dansait cette langue
Que je développais en parlant

Un peu plus tard, je l’avoue
Je te déforme de temps en temps
Le français mélangé lentement
Est changé un peu, beaucoup

Nous pouvons faire quelque chose
Pour réparer ce qu’on a fait
Correctement parlons-le
Respectant tous ses attraits

Il y a longtemps que je t’aime
Depuis que je suis là
Je t’aime depuis mes origines
Quatorze ans plus neuf mois


Xavier Deschênes-Philion
3e secondaire

Telle une mélodie

La langue française résonnant
Comme les jacassements d’un oiseau
Telle la mélodie d’un chant
Un ruissellement de l’eau

étant écrite dans les livres
L’histoire d’une langue et d’une culture
Qui doit croître pour vivre
être réparée de ses fissures

Enfin, je donne raison à cet héritage
Qui traversa les frontières
Pour s’installer dans mon paysage
Cette francophonie dont je suis fier


Véronique Desjardins
2e secondaire

Le français, il y a longtemps que je l’aime…

Des pages jaunes d’un roman vieux de cent ans
Jusqu’à celles d’une histoire d’enfant
Le français a toujours été présent
Depuis nos tous premiers moments

Quand nous écoutions notre maman
Qui nous racontait un conte d’enfant
On observait les étoiles du firmament
Tout en s’endormant

Et en vieillissant ce sera le tour de nos enfants
D’apprendre ce français si passionnant
Tout en s’amusant
Comme dans le bon vieux temps

Le français sera toujours présent
Et ce, jusqu’à la fin des temps


Lucie Tremblay
2e secondaire

Tu existes depuis des siècles
Tu nous vois grandir et mourir à
travers toi
Tu es l’étoile qui brille en nous
Notre lumière quand nous chantons
Notre astre quand nous apprenons
Souvent tu nous as fait peur avec tes mots
Souvent tu nous as fait pleurer avec tes phrases
Mais jamais nous ne t’oublierons
Source de vie constante
épopée grandiose
à l’apogée de la gloire
Langue enflammée de surprise
Il y a longtemps que nous t’aimons


Cloé Varin Dumoulin
1re secondaire

Le français c’est beau

Je marche et j’entends partout des mots
Les enfants petits ou grands
Les petits qui disent coucou.
L’enfant qui dit c’est à moi.
Les grands qui me disent bonjour.

J’ai entendu des langues étrangères.
Celle que je préfère est le français

J’aime bien les plus petits et les plus grands.
La terre est remplie de langues.
Mais rien qui vaille le français.

Il y a longtemps que je t’aime
Jamais je ne t’oublierai.


Maxime Scott
1re secondaire

Le français

Le français, c’est difficile.
Les pronoms, c’est pas facile.

Le verbe aimer, me donne la nausée.
Le verbe vendu, m’est inconnu.

Le nom commence à entrer,
Le français, je commence à le connaître.

Le 1er groupe, celui en er,
Me donne parfois des mots de tête.

Le verbe et moi, on se connaît,
Maintenant, je renais.
Le français m’apprend,
Bon an, mal an.

Mon cerveau devient plus gros,
Mes mots deviennent plus beaux.
Le français ne me rend plus insécure.
ça devient un sinécure.

Je ne suis pas un expert en la matière
Mais je commence à m’y faire!


Jean-Philippe Caron

Le français

Il y a longtemps que je l’aime,
étant tout petit je l’apprenais,
Maintenant j’en fais des poèmes.

Cette langue pleine d’exceptions,
Les gens l’apprennent avec difficultés,
Ils n’y prêtent pas attention,
Ou ne s’efforcent pas de la bien parler.

Il ne faut pas oublier,
La langue de nos ancêtres,
Qui se sont battus dans des guerres,
Pour avoir le droit de la parler.


(le 20 mars 2005)

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