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BUREAU EN GROS(SIÈRETÉ)

à L’ATTENTION DE M. Sébastien St-Pierre-Dufour, Gatineau

Permettez-moi de vous remercier de votre plainte à l’endroit de Bureau en
Gros(sièreté) (v. STAPLES / BUREAU EN GROS). En
effet, à plusieurs reprises j’ai porté plainte contre cette entreprise
anglicisante. Celle-ci semble se moquer du fait français au Québec ainsi que de
ses propres responsabilités par rapport à la loi, car en 2005 elle a déjà touché
onze amendes remontant à 32 500 $ au total pour ses infractions de la Charte de
la langue française (v.

http://www.oqlf.gouv.qc.ca/francisation/respect/infractions/infractions_2005.html
)
et encore neuf amendes remontant à 36 000 $ en 2004 (http://www.oqlf.gouv.qc.ca/francisation/respect/infractions/infractions_2004.html),
quatre amendes (10 300 $) en 2003 (http://www.oqlf.gouv.qc.ca/francisation/respect/infractions/infractions_2003.html)
et dix-sept amendes (13 000 $) en 2002 (http://www.oqlf.gouv.qc.ca/francisation/respect/infractions/infractions_2002.html).

En matière d’amendes pour non-respect de la CLF, Bureau en Grossièreté a
l’honneur discutable de dépasser de loin toute autre entreprise au Québec. Il
est clair et net que les amendes ne suffisent guère à corriger la situation
dérisoire. Je souhaite donc proposer au gouvernement québécois une augmentation
importante (jusqu’à 500 000 $ par contravention) des amendes, de même que
d’autres mesures pour combattre le récidivisme chez les têtes-carrées.

Dans une lettre du 12 courant, l’OQLF m’a informé que l’une de mes plaintes
— déposée il y a un an et demi — a finalement été transmise au Procureur
général du Québec avec recommandation « d’entreprendre les poursuites pénales
prévues par la Charte de la langue française ». Ainsi l’entreprise touchera tôt
ou tard une amende mais ne sera nullement obligée de corriger ses pratiques
anglicisantes et insultantes. Même un gros 5 000 $ n’est presque rien pour une
si grande entreprise. Avec ses infimes amendes, le Québec encourage
l’anglicisation. Si la contravention ne coûtait que cinq sous, paieriez-vous
jamais le parcomètre ?

Scott Horne
Montréal
shorne@hornetranslations.com

(Le 27 septembre 2005)

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