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AU PAYS DES MONGOLS


http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=47327&provenance=newsletter&bloc=06

(Le texte suivant extrait du Courrier international du 16 février 2005 nous a
été communiqué par notre correspondant M. Henri Masson)

MONGOLIE – De l’anglais dans les yourtes

La langue de Shakespeare fait son chemin dans la grande steppe mongole, selon
un reportage du New York Times. Après les élections de juin 2004, le Premier
ministre de Mongolie Tsakhia Elbegdorj choquait ses 2,5 millions de compatriotes
en leur annonçant le choix de l’anglais comme seconde langue officielle, au
détriment du russe. "Cela prouve que l’anglais s’affirme comme la langue
mondiale, puisqu’elle va jusqu’à s’établir dans une nation d’Asie centrale,
située à des milliers de kilomètres de toute nation anglophone. Aidé par
Internet, la domination grandissante de la culture américaine et les réalités
financières de la mondialisation, l’anglais s’impose en Asie et dans le reste du
monde, comme il l’a déjà fait dans plusieurs pays européens", analyse le
quotidien américain.

Certes, tous les bergers mongols ne s’expriment pas encore comme à Wall
Street, mais l’anglais s’introduit peu à peu en Mongolie, estime le journal.
Passé le premier étonnement de la population, le gouvernement a mis en place
l’enseignement de l’anglais à l’école comme première langue étrangère. A
l’université internationale mongole, tous les cours sont en anglais. De plus,
"la langue pénètre la capitale mongole Oulan-Bator par la voie électronique, à
travers des sites Internet mongols bilingues, des chaînes de télévision
anglophones et la diffusion des émissions de radio de Voice of America et de la
BBC", rapporte l’article.

La capitale possède aussi deux journaux anglophones, des panneaux de
signalisation et d’enseignes de magasins bilingues. Il faut y ajouter
l’augmentation du nombre de touristes américains, qui s’est élevé à 9 000 en
2004. En revanche, le nombre de visiteurs russes a diminué de 9,5 %. "Cela
reflète le déclin de l’influence de la Russie et de la langue russe. Avant la
chute de l’Union soviétique, le russe était enseigné à tous les Mongols et
requis pour entrer à l’Université", rappelle le NYTimes.

"Cette nation commerçante, qui contrôlait jadis la Route de la soie, a
toujours été un pays de linguistes. Mais pour beaucoup de Mongols, notamment les
jeunes, l’anglais est la langue universelle à la mode", par rapport au chinois,
jugé "ennuyeux", et au russe, "inutile", selon les commentaires de jeunes
Mongols.

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L’original du New York Times (15.02.2005) est sur :

http://www.nytimes.com/2005/02/15/international/asia/15mongolia.html?ex=


1109134800&en=46cc413c0dc13551&ei=5040&partner=MOREOVERNEWS

(Le 21 février 2005)

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