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ATHÉNA TRAÎNÉE DANS LA BOUE

J’ai proposé le texte qui suit une première fois à Cyberpresse (Power
Corporation / Gesca), le 19 décembre dernier.

Et non sans une certaine surprise de ma part, il y fut publié.

Surprise, en effet. Car il n’est pas dans les habitudes de ce conglomérat de
presse (je le rappelais ici même) de se montrer aussi méticuleux quant à
l’équilibre et la diversité des opinions exprimés en ses pages.

Or il s’avère que mon commentaire fut prestement retiré (!) dans les heures
qui ont suivi. Un patron de la boîte alerté en 5e vitesse, sans doute (un Jean
Pelletier ou un Alfonso Gagliano version Droit, Soleil ou La
Presse
, en quelque sorte:

http://www.cyberpresse.ca/article/99999999/CPCONTACT01/51102003
) s’est fait
un devoir, visiblement, de «respecter» sans déroger d’un iota la politique de
propagande de la maison.

Alors face à un tel soufflet, dont l’outrance n’a d’égale que la légèreté des
convictions démocratiques de cette firme spécialisée dans l’orientation de
l’opinion publique, je n’ai autre alternative, maintenant, que celle de proposer
ma réflexion à une autre tribune.

Gesca, vous aurez une fois de plus, mais cette fois-ci par l’absurde
comme par surcroît, démontré quel type d’entreprise vous incarnez. Et plutôt que
de m’«adoucir», voire de m’apprivoiser un tantinet, vous aurez plutôt, de la
sorte, quintuplé littéralement mes énergies de battante contre vous. Vous, dont
messieurs Alain Dubuc et André Pratte au premier chef, pour qui la Liberté d’une
nation tout entière ne pèse pas lourd en regard à vos propres intérêts privés.
Ce qui – le vocable retenu ici se montre presque lénifiant par crainte de
l’excessif (superflu par définition) – est rien moins que: révulsif. Et
contraire à tout esprit authentiquement citoyen.

Hors de tout doute, la soviétique Pravda peut être fière de
l’influence qu’elle continue toujours à connaître, en dépit même de la
disparition du monstrueux empire de répression qui lui a donné naissance, auprès
des idéologues qui fourmillent autour de la famille Paul Desmarais et fils (et
belle-fille, une «Chrétien» de patronyme comme chacun sait).

Une p’tite chapelle pour se faire pardonner (http://www.cyberpresse.ca/article/20051226/CPACTUALITES/51226016/0),
avec ça…?*

J. Gauthier,

* Inutile de vous empresser de consulter cet hyperlien, lecteurs de la
présente : ce n’est pas demain la veille que Cyberpresse retirera cette
«information d’utilité publique» des lieux.


Athéna traînée dans la boue
Lettre ouverte à Gesca / Cyberpresse

Je suis sidérée de voir combien les journaux de Gesca (La Presse,
La Tribune, Le Droit, Cyberpresse de manière générale,
etc.) ne sont plus que des instruments de propagandes au service d’un certain
statu quo qui va infailliblement – franchement ou insidieusement, c’est selon –
dans le sens de l’inféodation du Québec au Canada.

Même la section «grand public» (Opinions et Lettres des lecteurs)
donne priorité de façon marquée (bien que votre lectorat soit majoritairement
souverainiste, comme le révèlent clairement vos propres sondages internes…) à
des textes (extraordinairement répétitifs, voire, à la limite du fanatisme avec
vos «abonnés» hebdomadaires à ces pages, tels Monique Desautels, Gerry Pagé et
autres Fleurette Riverin ou Marie-France Legault, et même Nestor Turcotte
depuis… qu’il s’est retourné – a-t-il des comptes à régler, ce monsieur? –
contre ses collègues souverainistes d’hier) qui dénigrent ou dénoncent tout ce
qui apporte énergie et espoir à la personnalité collective québécoise.

Ainsi, encore ce matin du 19 décembre, sur vos sites internet nous lisons à
la queue leu leu ce qui suit :

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/51219103/5290/CPOPINIONS
,

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/51219105/5290/CPOPINIONS
,

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/51219108/5290/CPOPINIONS
,

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/51219100/5290/CPOPINIONS
,

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/51219110/5290/CPOPINIONS

Surréaliste…

Et je ne me prolonge même pas sur les «sérieux» éditoriaux quotidiens, ou
chroniques, des André Pratte, des Alain Dubuc, des Lysiane Gagnon et les
«autres». Tous les autres. Y compris le linguiste de service de La Presse…*
Fiou !

Hypersurréaliste…

J’accorderais toutefois, pour ce jour, la palme du ridicule au « professeur »
Laurent F. Giroux, qui se drape de Philosophie, d’éthique, de Platonisme et…
de ses titres ronflants pour tenir un discours «rigoureusement idéologique»
(permettez l’oxymore) sous couvert de «scientificité» (voir:

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/512170963/5284/CPOPINIONS
).
C’est ce qui s’appelle détourner l’authentique savoir et l’honnête réflexion de
ses causes et de ses finalités (pour parler à peu près le même langage que
monsieur le Herr Professor). ça fait vraiment mal à l’âme de lire des
textes aussi peu philosophiques qui se réclament avec autant d’ostentation de la
philosophie même. On croirait lire l’historien Jocelyn Létourneau…

Or, ou bien M. Laurent F. Giroux est persuadé de posséder les ressources
«intellectuelles» lui permettant de tromper le plus grand nombre (auquel cas il
prend ses interlocuteurs pour de parfaits imbéciles), ou bien de longues
décennies en Faculté de Philosophie ne lui ont rien appris – rien de rien – sur
la «science» qu’il s’autorisait avec pompes à enseigner. Dans les deux cas hélas
! (d’ailleurs nullement exclusifs l’un de l’autre) c’est sa crédibilité
intellectuelle (si tant est…) qu’il déverse avec nonchalance dans le caniveau
des eaux usées de la croisade partisane.

Comme quoi on peut passer sa vie dans le milieu philosophique (et y être fort
bien rémunéré au demeurant) sans avoir développé l’ombre de ce que l’on appelle
une «tête philosophique» («tête» que l’on retrouve rarement, il faut bien le
dire, dans les institutions de philosophie mêmes…). Car, c’est bien connu, on
peut citer Aristote, Sénèque, Pascal, Hegel ou Heidegger sur le bout des doigts
– en grec ancien, en latin ou en allemand indifféremment, SVP! – sans qu’il
puisse s’agir d’autre chose que d’un savoir purement livresque sans aucun effet
sur la vie, notamment sur la sienne propre. Bref: des tyrans (grands ou petits,
connus de tous ou… d’une simple femme battue isolée dans sa détresse, que
n’importe) capables de discourir admirablement de la morale de Kant, il y en a
des mannes. Et à chaque fois, c’est la vierge Athéna que ces gens-là
traînent dans la boue de la petitesse et de la médiocrité.

Words, Words, Words, écrivait Shakespeare dans une tristesse
inconsolable.

Mais bien entre nous, y a-t-il plus grande violence commise à l’endroit de
l’intelligence que cette décoction – suprême et lâche argument d’autorité – où
la malhonnêteté intellectuelle se pare des atours de la connaissance (épistemè)
et de la noble philosophie pour inoculer dans l’esprit du vis-à-vis ce qui n’est
que «pure» opinion (doxa) ?

Cela dit, on a chez vous, Gesca, le respect du citoyen-lecteur et le sens
inné de l’équilibre dans l’Information (à confondre expressément avec
Opinion). C’est ainsi que nous eûmes droit, simultanément, à un «point de vue»
différent en vos pages en

http://www.cyberpresse.ca/article/20051219/CPOPINIONS/512190551/5285/CPOPINIONS

. Me voilà donc rassurée sur vos honnêtes politiques éditoriales. Une (1)
opinion critique parue de surcroît – on n’en demandait pas tant – dans le très
populaire, le très connu et le très lu Nouvelliste de Trois-Rivières…

Ah, décidément ! ils sont impayables, hein M. Pratte, ces Indépendantistes
québécois : Ils voient des complots partout…!

Soyons concis. Je suis dépitée jusqu’à la catastrophe qu’une entreprise de
presse aussi importante et puissante que Gesca s’autorisât de la sorte à
faire étalage aussi manifeste et constant de propagande – quotidiennement,
systématiquement et dans toutes ses publications sans distinction. C’est indigne
d’une véritable démocratie. Je dirais même: indigne d’une société civilisée.

Aussi ce que vous amassez en richesses matérielles et en pouvoir auprès des
autorités ponctuelles que vous appuyez sans vergogne (les régimes passent, les
citoyens demeurent), vous le perdez illico, et toujours un peu plus à chaque
tirage, en crédibilité intellectuelle.

Et un jour vous en paierez forcément le prix
Celui, viscéral et sans appel, du mépris

(je vous offre le double alexandrin à titre gracieux)

Et je signe des deux yeux,
grand ouverts.

Jolière Gauthier
Joliere@sympatico.ca
19 déc. 2005 (version initiale demeurée quelques heures sur le site de Gesca)
26 déc. 2005 (le même texte proposé à Impératif Français)

* Voir

http://www.vigile.net/ds-actu/docs4/6-7.html#mg

GESCA II

Pour l’intelligence du dossier, je crois qu’il serait pertinent en effet de
préciser au lecteur les coordonnées de l’espace où mon texte a été publié, peu
de temps comme on sait, sur le site de Gesca (heureusement, je les avais
prises en note). Les voici donc:


http://www.cyberpresse.ca/article/20051220/CPOPINIONS/51220147/5290/CPOPINIONS

Je signale également qu’un autre individu avait appuyé ma démarche en

http://www.cyberpresse.ca/article/20051221/CPOPINIONS/51221109/5290/CPOPINIONS

(j’allais décidément de bonne en jolie surprise… jusqu’à la déception finale,
puisque voilà un autre texte qui fut éradiqué dans les heures qui ont suivi!).
En revanche, un commentaire qui exprimait son désaccord avec moi – rédigé au
reste par une personne que Gesca raffole de publier à grande cadence
depuis… que cet ex-souverainiste (?) casse du sucre sur les forces
d’Indépendance du pays de Pierre Bourgault – fut gardé en place. Même s’il perd
tout sens, par définition, en absence du mien auquel il réfère en contrefort.

Voici donc cette réplique… au vent :

http://www.cyberpresse.ca/article/20051221/CPOPINIONS/51221107/5290/CPOPINIONS

Entre nous, il y a pire que la propagande systémique en démocratie.
Il y a la propagande qui confine à la stupidité.

C’est d’ailleurs ce qui me fait dire que les Pierre Pettigrew et les Stéphane
Dion de ce monde – cela dit sans vouloir insulter qui que ce soit – constituent
des pierres (appelons-les: anguleuses) aussi importantes dans l’édification de
la Maison à bâtir que les «Grands Maçons» appelés Parizeau, Landry ou Lévesque.
Comme quoi il ne faut jamais sous-estimer l’utilité d’un «vaillant»
repoussoir…

Jolière Gauthier
28 déc. 2005

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