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QUAND LES INTERPRÈTES DEVIENNENT MUETS

BRUXELLES (Reuters) – Pour une fois, les chefs d’Etat ou de gouvernement des
25 pays membres de l’Union européenne sont restés sans voix.

Au beau milieu du délicat débat sur l’adhésion de la Turquie à l’UE, le
système d’interprétoriat est tombé en panne dans la salle de réunion et d’après
les participants, tous les efforts déployés pour le réparer ont échoué.

Les excellences européennes n’ont pas eu d’autre solution que de communiquer
entre elles en anglais, bafouant ainsi allégrement le sacro-saint principe de
l’UE permettant à chaque dirigeant européen de s’exprimer dans sa propre langue.

Le Premier ministre grec, Costas Karamanlis, ainsi le président chypriote
grecque Tassos Papadopoulos, n’ont pas hésité à parler la langue de Shakespeare.

En revanche, l’Allemand Gerhard Schröder et l’Espagnol José Luis Rodriguez
Zapatero, beaucoup moins assurés en anglais, se sont tus.

Certains responsables ont demandé à des interprètes de venir à la rescousse
pour leur murmurer à l’oreille des traductions.

Polyglotte chevronné, le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel
Moratinos, a remplacé au pied levé Zapatero pour exprimer le point de vue de
Madrid sur le maintien d’aides européennes généreuses aux régions les plus
pauvres des "vieux" Etat membres.

(Cet article nous a été communiqué par notre correspondant M. Nicolas
Guillerme, guillerme.nicolas@free.fr
)

(Le 17 décembre 2004)

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