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LE FRANÇAIS RECULE AU CANADA

Note d’Impératif français: Il est tout de même
révoltant de constater qu’il aura fallu 50 ans à Statistique Canada et
Patrimoine canadien pour découvrir que les politiques canadiennes sont
responsables de la dimunution de l’importance de la francophonie canadienne! Ce
que d’autres, notamment Impératif français et le professeur Charles Castonguay,
décrient de depuis plusieurs années!

Nous vous invitons à lire à ce sujet les études
suivantes d’Impératif français:

DÉFRANCISATION DU CANADA
et
LA DISPARITION TENDANCIELLE OU L’EXTINCTION INTERGÉNÉRATIONNELLE

L’article suivant est extrait de Cyberpresse.ca:

Le français recule au Canada depuis 50 ans

André Duchesne
andre.duchesne@lapresse.ca
La Presse

Le nombre de Canadiens ayant le français comme langue maternelle n’a cessé de
décroître au Canada au cours de la période 1951-2001. Et si les francophones ont
réussi à conserver le même poids démographique au Québec, ce n’est pas le cas
dans le reste du Canada où ils ne représentent plus que 4,4 % de la population.

Cette glissade, largement imputable à un faible taux de fécondité, à la
transmission de la langue maternelle d’une génération à l’autre et au poids
migratoire, n’a pas fini de se faire sentir, indique une vaste étude rendue
publique par Statistique Canada et Patrimoine Canada hier. Celle-ci est basée
sur les recensements des 50 dernières années.

« Il est difficile d’imaginer un scénario raisonnable qui pourrait renverser
la tendance à la baisse du poids du groupe de langue maternelle française dans
l’ensemble du pays », écrivent les auteurs Louise Marmen et Jean-Pierre Corbeil
dans le document de 165 pages intitulé Nouvelles Perspectives canadiennes.

Les tableaux synthèses accompagnant l’étude sont éloquents. Ainsi, pour la
période 1951-2001, le nombre de Canadiens ayant le français comme langue
maternelle n’a cessé de régresser d’un recensement à l’autre, passant de 29,0 %
en 1951 à 22,9 % en 2001. Et ce, en dépit d’une augmentation de 2,7 millions de
francophones.

Au Québec, le poids des francophones s’est maintenu, oscillant de 82,5 % en
1951 à 81,4 % en 2001. Mais dans les autres provinces, la proportion de
francophones n’a cessé de décroître. De 7,3 % en 1951, ils ne représentaient
plus que 4,4 % en 2001.

Ce ne sont pas tant les Canadiens ayant l’anglais comme langue maternelle que
les immigrants allophones qui diluent la présence francophone au pays. Ainsi,
entre 1951 et 2001, la proportion de Canadiens ayant l’anglais comme langue
maternelle est demeurée exactement la même, 59,1 %, avec un sommet à 61,4 % en
1981. Par contre, la proportion de gens n’ayant ni le français ni l’anglais
comme langue maternelle a crû de 11,8 % en 1951 à 18,0 % en 2001.

Recul des anglophones au Québec

L’étude confirme aussi le recul systématique des anglophones au Québec. De
13,8 % en 1951, leur poids démographique n’était plus que de 8,3 % en 2001. En
chiffres absolus, leur nombre n’a cessé de décroître; ils n’étaient plus que 591
000 en 2001, 30 000 de moins qu’en 1996.

Par contre, durant la même période, le poids des allophones a grimpé en
flèche. Au Québec, ils représentaient 10,3 % de la population en 2001, trois
fois plus qu’un demi-siècle plus tôt. En chiffres absolus, leur nombre est passé
de 150 000 à 732 000.

Quels rapports ont les allophones aux deux langues officielles au Québec?
Difficile de répondre, une tangente ayant du mal à se dessiner.

Ainsi, la proportion des allophones du Québec qui parlent une autre langue
que leur langue maternelle à la maison est plus faible que dans les autres
provinces. Autrement dit, les transferts linguistiques vers l’anglais ou le
français sont moins rapides qu’ailleurs. Mais lorsqu’il y a transfert
linguistique au Québec, c’est majoritairement vers le français.

Le portrait est beaucoup plus ambigu en ce qui a trait à la langue de travail
des allophones au Québec. De 1951 et même avant, jusqu’au milieu des années 80,
le nombre d’allophones ayant tendance à utiliser le français au travail n’a
cessé de croître. Mais depuis, il diminue! Au point qu’en 2001, on retrouvait
une même proportion d’allophones (45 %) utilisant le français et l’anglais au
travail.

Texte extrait de l’adresse:

http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/07/1,63,0,122004,860720.php

Adresse utile:

Madame Liza Frulla
Ministre du Patrimoine canadien
Frulla.L@parl.gc.ca

(Le 8 décembre 2004)

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