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UNE PLAINTE CONTRE LE YMCA DE MONTRÉAL

UNE PLAINTE CONTRE LE YMCA DE MONTRéAL
Un autre cas de mauvais service à la clientèle.

Montréal (arrondissement Saint-Laurent), le 9 novembre 2002

YMCA de Montréal
Monsieur Benoît Tremblay directeur des communications.

benoit.tremblay@ymcamontreal.qc.ca

Monsieur,

Je suis un nouvel abonné et je n’ai jamais fréquenté aucun autre
centre de conditionnement physique auparavant. J’ai trouvé qu’en
fait de qualité, les services offerts me semblent corrects.

Cependant, je désire vous faire part de ce que j’ai trouvé qui
n’est pas correct dans le fonctionnement au YMCA de Saint-Laurent
situé au 1745 boul. Décarie.

Il s’agit de l’ambiance linguistique qui règne dans le centre.

Même si je ne peux pas dire que je n’ai pas eu la possibilité
d’être servi en français, c’est l’ambiance qui me fait
sentir que le YMCA de Saint-Laurent est plutôt anglophile et
franco-indifférent. Les membres du personnel parlent anglais entre eux,
même sur des sujets où JE SUIS CONCERNé ET EN MA PRéSENCE ce qui, si je
ne comprenais pas parfaitement bien l’anglais, pourrait me laisser
croire qu’ils parlent dans mon dos. Comme s’ils voulaient que je ne
comprenne pas ou bien comme s’ils pensaient que je devrais être
forcément bilingue.

Ensuite, dans la piscine, des jeunes faisant vraisemblablement partie
du personnel, font jouer des appareils audio (radio ou autres) qui
diffusent soit des chansons anglaises, soit du parler anglais.

Ensuite dans le gymnase, le haut-parleur installé faisant partie du
système, diffuse un poste de radio anglophone où la plupart du temps, on
parle évidemment en anglais.

Or, il se trouve que je n’ai pas payé pour me faire casser la tête ni
avec de la musique anglaise ni des paroles anglaises.
Et si, par hasard, vous deviez penser qu’il serait bon pour moi
d’apprendre l’anglais (quelle attitude généreuse de votre part),
sachez que je suis en mesure de vous donner des cours non seulement
d’anglais, mais aussi de trois autres langues.
Alors la solution la plus facile, pour le YMCA de Saint-Laurent, serait
de ne diffuser absolument rien. Mais si vraiment on y tient à diffuser
quelque chose, qu’on diffuse quelque chose en français.

Les lecteurs de ma lettre seront tentés de me dire que
l’arrondissement Saint-Laurent est dans la partie ouest de l’île
de Montréal où il y a les « fameuses ex-villes anglophones et
partitionnistes ». Qu’ils s’en gardent bien. Saint-Laurent est dans
la province canadienne de Québec où la seule langue officielle est le
français.

Gens du YMCA, vous pouvez être anglophiles autant que vous voudrez;
assurez-vous cependant que votre auditoire est à 100 % anglophone.
S’il ne l’est pas à 100 % (et bien malin celui qui voudrait ou
pourrait l’affirmer), votre devoir est de le servir à 100 % en
français.

Seuls les clients francophones ont le DROIT d’être servis
complètement dans leur langue. Les autres, tout au plus, peuvent
avoir un PRIVILèGE, pas un DROIT.

Petite note complémentaire.
Sur votre site WEB après qu’on ait choisi ‘FRANçAIS’ et qu’on
clique sur « commentaires & informations », le logiciel de courrier qui
s’ouvre offre le texte suivant dans la ligne ‘objet’ : « Comments
or Information about YMCA ». Si on se base sur cela pour comprendre le
respect que le YMCA dans son ensemble accorde à la langue française,on
n’est pas sorti du bois !!!

Alors aucune surprise que le centre YMCA de Saint-Laurent ait un
comportement tel que décrit.

Et pourtant vous faites votre argent ici.

Peu importe ce que vous pensez et le genre de christianisme que vous
pratiquez, votre devoir est de me servir à 100 % en français!

Merci de me répondre.
Pierre Biacchi.
pierre34@sympatico.ca

***************

Le slogan qui figure sur vos cartes de visite parle de communauté. Un
bon citoyen fait la preuve qu’il est un bon citoyen en montrant qu’il
respecte la communauté dans laquelle il vit. Il ne s’érige pas en juge
et il ne prend pas partie en faveur de certains au détriment d’autres.
Il respecte la lettre aussi bien que l’esprit des lois régissant les
citoyens qu’il dessert.

Malheureusement ce n’est pas ce qu’on peut voir au centre de
Saint-Laurent.

En effet la communauté locale ici est composée d’à peu près 50% de
francophones, mais l’ambiance au centre ne reflète pas
cela.

De plus n’oublions pas que dans cette partie du Canada il y a une loi
en vigueur qui fait du français la seule langue officielle.
Suivant cette loi TOUT LE MONDE a le droit d’être servi en français et
il n’existe aucun droit d’être servi dans une autre
langue.

Je me suis déjà plaint le 9 novembre 2002 et je vous transmet en
fichier joint ce que j’avais écrit. La lecture de ce document
vous mettra mieux en situation.

Dernièrement j’ai parlé à la directrice de centre, Mme Geneviève
Paquette, laquelle m’a dit que pour ce qui concerne les
communications je devrais m’adresser à vous.

Les communications c’est vaste ! Alors tenez-vous bien !

Communications écrites :

Toutes les communications écrites devraient être faites en français.

Les lacunes sont donc très grandes et criantes.

Toutes les machines qui ont un affichage électronique n’affichent qu’en
anglais.

Beaucoup de machines, dont les précédentes et d’autres n’ayant pas
d’affichage électronique, comportent des inscriptions
uniquement en anglais. Parfois il y a un autocollant décrivant le
fonctionnement aussi en français.

Toutes les affiches sur la condition physique son généralement en
anglais seulement.

Pour corriger la situation dans certains des cas que je viens de
décrire je comprends que cela pourra prendre un certain temps.

Par contre toutes les affiches du genre

« replacez les poids après usage »

« ne crachez pas dans l’abreuvoir »

« pour des raisons d’hygiène nettoyez les instruments après usage »

et tout les feuillets sur les babillards devraient n’être qu’en
français comme toute autre communication écrite s’adressant à tous
les clients en général.

Tout cela est faisable immédiatement. Ce ne sont que des affiches en
papier faites par ordinateur. Et si vous voulez le faire,
sachez que la loi est de votre côté et que personne ne peut prétendre
avoir d’autre droit.

Communications orales, verbales, audiovisuelles :

Tout comme les communications écrites, ces dernières aussi, sauf
exceptions, devraient être faites uniquement en français.

Ici aussi les lacunes sont très grandes et criantes.

Depuis mon inscription au début de novembre 2002 je n’ai encore
entendu, ne serais-ce qu’une seule et misérable fois, qu’un
haut-parleur diffuse un poste de radio francophone. C’est souvent le
honni « mixe nahinti sexe ». (Mix 96)

Si vous diffusez des postes de radio anglophones il y a quelques
conséquences :

a) votre personnel qui a de la difficulté à parler français va
rester dans son ignorance puisqu’il n’est pas exposé à la langue
qu’il devrait maîtriser.

b) ce même personnel ne sentira jamais la nécessité d’apprendre le
français.

c) le clients, même ceux faisant partie de la majorité
silencieuse, sont frustrés.

Le personnel a tendance à vous adresser la parole en anglais (le
dernier cas en date a été vendredi de la semaine passée).

Et, tel que décrit dans le document joint, si deux employé parlent
entre eux du cas d’un client, ils parlent souvent en anglais.

Voilà. Je m’arrête ici. C’est déjà pas mal non? Je ne veux pas que vous
fassiez une indigestion 😉

J’ai d’autre matériel, mais pour le moment j’attends votre réponse.

Pierre Biacchi.
pierre34@sympatico.ca

(Le 7 avril 2003)


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