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Emploi systématique d’Innus à la place de Montagnais par réécriture des
dépêches .

Dans l’article

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/nouvelles/200302/07/
(recopié
ci-dessus), vous semblez utiliser systématiquement le mot étranger «Innu» à la
place du mot français « Montagnais ». Il semble que cela soit une constante sur
votre site Web. J’aimerais bien savoir pourquoi puisque tout le monde comprend
Montagnais (depuis des siècles), que le mot est français (contrairement à Innu),
qu’il se distingue clairement des Inuits (Esquimaux) et qu’il est recommandé par
l’OLF.

Il semble bien qu’il y ait réécriture des dépêches pour qu’elles respectent
cette novlangue biaisée en faveur de termes pédants et étrangers. Voyez
ci-dessous le courriel envoyé à ma femme de la part d’un journaliste à Sept-îles
qui mentionne cette réécriture.

J’aimerais que vous cessiez de faire montre de cet esprit missionnaire mal
placé et que vous utilisiez le mot Montagnais ou pour le moins que vous
respectiez la formule employée par les journalistes auteurs des textes.

Salutations irritées,

Patrick Andries et Tina Reimer
————————-
—– Message d’origine —–
De : "Philippe Leblanc" <
philippe_leblanc@radio-canada.ca
>
à : < hapax@iquebec.com >
Cc : < cbsi@cbc.ca >
Envoyé : 6 févr. 2003 18:07
Objet : Rép. : Innu, Innue, innues, inouie…

Bonjour,

Dans le reportage auquel vous faites référence, j’avais effectivement
utiliser le mot "Montagnais" pour désigner la communauté autochtone, comme
le recommande le service linguistique de Radio-Canada (qui ajoute cependant
que l’usage de "Montagnais" est préférable, mais que "Innu" passe aussi bien
en ondes…).

Par contre, la personne responsable du site web, ne tient pas compte de
cette directive et modifie systématiquement nos textes de reportage pour y
inclure "Innus". La version radio du reportage incluait bien la dénomination
"Montagnais". Merci.

Philippe Leblanc

Philippe Leblanc
Journaliste Radio-Canada Sept-Îles
Tél: 418-964-5026

Approche commune: la juridiction sur le territoire au fédéral?

Mise à jour le vendredi 7 février 2003, 20 h 23 .

Un spécialiste québécois du droit autochtone, Georges Emery, estime que
l’entente de principe négociée par Québec et Ottawa avec les communautés innues
pourrait conférer au Parlement fédéral le pouvoir exclusif de légiférer sur le
territoire désigné du Nitassinan, qui recouvre 300 000 kilomètres carrés de la
Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Georges Emery

Dans une opinion juridique de 35 pages, Me Emery rappelle que le gouvernement
fédéral a actuellement juridiction sur les terres réservées aux Amérindiens. Il
en conclut «qu’une reconnaissance sans réserve du titre aborigène sur l’ensemble
de ce qui est désigné comme étant le Nitassinan aurait pour conséquence de
conférer au Parlement fédéral le pouvoir exclusif de légiférer sur ces
territoires».

Le nom de Georges Emery est associé à la signature de la Convention de la
Baie-James, où les droits ancestraux des Cris ont été abandonnés en échange de
compensations financières. Depuis le milieu des années 90, il a été mandaté par
Hydro-Québec pour contester juridiquement les réclamations territoriales des
Innus. Selon lui, «toute certitude juridique avec les Innus ne peut être obtenue
sans la cession des revendications.»

Québec pas d’accord

Louis Bernard

Le négociateur du gouvernement du Québec, Louis Bernard, n’est pas d’accord
avec cette conclusion. «Si on faisait une reconnaissance générale du titre sans
rien dire d’autre chose, explique M. Bernard, possiblement que ça pourrait avoir
ces effets-là. Mais ce n’est pas ce qu’on fait. On fait une reconnaissance
générale du titre en général dans le cadre du traité et on dit : les effets et
les modalités de tous les droits ancestraux, y compris le titre, ces effets et
modalités sont uniquement ceux qui sont dans le traité. C’est cela qu’on dit»,
rétorque le négociateur du gouvernement québécois.

Pour Louis Bernard, l’Approche commune est, dans les circonstances, la
meilleure des deux options parce que les Innus, contrairement aux Cris de la
Baie-James, ne veulent pas céder leurs droits ancestraux. «Je ne dis pas que
l’option utilisée à la Baie-James n’est pas bonne, mais ce n’est pas
nécessairement la seule et je pense que la formule qui a été mise au point par
les juristes externes nous donne cette certitude-là aussi bien que celle de la
Baie-James».

Le Nitassinan, avec le territoire de quatre des neuf communautés qui
négocient actuellement, est constitué de plus de 300 000 kilomètres carrés dans
les régions de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac Saint-Jean. De nombreux Blancs
s’opposent à la mise en oeuvre de l’entente de principe, craignant de perdre des
droits acquis au profit des Amérindiens.


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