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GEORGE W.B.U.S.H.

george W.B.U.S.H.
Exercice de « real politique-fiction »

Les étasuniens ont gagné la guerre en Irak sans coup férir. On se questionne
au Proche-Orient si Washington deviendra la nouvelle Rome. Pour la contrer, ils
rêvent d’une Europe forte en contrepoids aux états-Unis. Par souci de
distinction, le français serait la langue commune des échanges en son sein. La
France et ses alliés – surtout du grand pourtour méditerranéen – proposent un
rempart pour produire une vision pluraliste et salvatrice du monde. Mais en
auront-ils la latitude ? Tous les espoirs sont permis.

La France peut compter sur un corps diplomatique qui a montré la voie depuis
au moins 300 ans alors que le français était la langue commune en ce domaine,
partout dans le monde, langue toujours très en circulation en ces milieux. Au
plus fort de la polémique sur le pourquoi du déclenchement de guerre, Tony Blair
ne s’est-il pas rendu à Paris en émissaire de Washington pour échanger avec
Jaques Chirac dans la langue qui sied mieux à ces choses ; le français ? On en
dira tant de l’« uni-anglicisation » du monde.

à titre de ministre des Affaires étrangères de la France, Dominique de
Villepin est le diplomate en chef de l’avènement de plus d’une voix à la
direction du monde. Son discours de l’ONU, à l’orée de la guerre, n’a-t-il pas
soulevé – fait unique dans les anales de l’auguste institution – une salve
d’applaudissements ? Jack Straw, chef de la diplomatie du Foreign Office
d’Angleterre, le succédant juste à sa suite, n’a-t-il pas enchaîné que son vieux
pays – vieille Europe – avait été d’abord envahi et contrôlé par les Normands et
les Bretons – Français – il y a plus de 1000 ans ? Ils y restèrent maîtres plus
de 300 ans.

Coalition mondiale et francophile
Le sang des envahisseurs millénaires qui coulent dans nos veines, ils sont
nos ancêtres, nous propulse en émules et supporters de bon aloi de l’effort
francophile. Le séjour au Liban, en Syrie et en l’égypte, que Dominique de
Villepin visitait en éclair tout récemment, et avec l’aide de d’autres pays aux
affinités plus latines, dont le Québec bien sûr, va indubitablement conduire à
un mouvement de solidarité faisant surgir une voix puissante à l’encontre de
celle, anglo-américaine, qui pavoisent actuellement, suite à une victoire sans
gloire, parce que sans périls.

Il faut souligner que le sentiment d’angoisse, de honte en l’humanité dans
son incapacité à empêcher la guerre dans les heures précédant son déclenchement
et qui nous assombrit tous, fut quelque peu amoindris seulement lorsque la voix
de Dominique de Villepin se fit entendre. Elle prévenait l’Irak, qu’en cas
d’utilisation d’armes bactériologiques et de destructions massives, la France
entrerait, elle-aussi, en guerre.

En quoi ces paroles nous confortaient-elles ? Qu’encore une fois, la France
n’était pas dupe dans la possibilité de leurs présences même si l’argumentaire
des sanctions contre l’Irak depuis 10 ans et des inspections des agents de l’ONU
contredisaient la moindre existence de ces armes. Nous étions tout de même en
face d’un despote, suppôt des Hitler et Lénine. Même si aucune trace n’ait été
trouvée à ce jour, disqualifiant à tout jamais cette guerre, la seule mise en
garde de la France a probablement accéléré leurs destructions rapides, si tant
est qu’elles existassent.

Ode et éloges
« Nous croyons qu’il y a un honneur de la politique, nous croyons non moins
fermement qu’il y a une politique de l’honneur », Georges Bernanos. C’est à
l’honneur du peuple irakien et de son armée que de tels gestes de barbarie
n’aient eu lieu. Ils en sortent grandis et peut-être même vainqueurs, à tout le
moins dans les coeurs. Il n’en demeure pas moins que leur pays est sans dessus
dessous et qu’il faut rapidement penser à sa reconstruction pour éviter une
catastrophe humanitaire. Les états-Unis, en rupture avec la communauté
internationale, soulèvent de très sérieux doutes en cette matière outre que par
l’octroi de plantureux contrats aux acolytes du régime. C’est à l’Organisation
des Nations unies (ONU) à qui revient la tâche. Les étasuniens s’y opposent.
Alors, aux grands maux, les grands moyens.

New-York, aux états-Unis après tout, mérite-t-elle d’héberger l’ONU.
Washington ne s’est-elle pas objectée à y verser ses contributions durant
plusieurs années ? Parallèlement, on construira à New-York, une flèche plus
haute que les tours jumelles sur l’emplacement de l’épicentre Ground zero,
la baïonnette de l’architecte berlinois Daniel Libeskind. Les New-yorkais
voulaient un emblème phallique, un blason. Donnons-leurs ; oui, oui, nous
Canadiens et Montréalais. Nous avons ce qu’il faut ; une signification à ce
nouvel ensemble. En retour, le monde et nous pourrions en retirer grand.

Troc avec les Amerloques
Avant même l’éclatement de la guerre, les états-Unis vouaient l’ONU à la
sujétion, à l’obsolescence. Soutirons-la et donnons leurs en échange
l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Nous pouvons ramasser
des cendres de l’ONU « l’Alliance des peuples pour la paix, l’égalité, la
liberté (l’APPéL) ; (The Alliance of Peoples for Peace, self-Liberty and
Equality (The APPLE))
». Un organisme-phare, planétaire, qui inviterait les
peuples de la terre, tous, à partager, et qui veulent vivre en paix et sans
agression, sous peine d’expulsion, à concilier dans cette nouvelle auguste
enceinte.

L’OACI logerait merveilleusement bien dans le haut du nouveau World Trade
Center
alors que plus personne ne veut loger si haut et si exposé. Ne
seraient mis en péril que des gens devant protéger l’espace aérien ; à eux de
prendre les risques. Nos contrés blanches, couleur des colombes, se prêtent déjà
et tout naturellement à des organismes internationaux, voire encore mieux, ceux
voués à la paix. Même si nos maisons et nos villages furent brûlés lors de la
Conquête de 1760, nous n’avons plus souvenance de belligérance.

Montréal, deuxième ville française en importance au monde, a le terrain tout
désigné ; les Champs de Mars en continuité avec le quartier international,
au-dessus de l’autoroute Ville-Marie. L’Europe a déjà son triangle
Paris/Bruxelles/Strasbourg. Montréal s’y ajouterait pour former un carré doré.
On pourrait y émuler les fabuleux bâtiments du parlement européen de Strasbourg.
Montréal et le Canada sont déjà des leaders mondiaux dans le maintien d’un monde
serein et en paix. Voilà un autre défi chiraquien qui nous incombe.

Jacques Chirac, Dominique de Villepin, appuyés de la stature et de la verbe
françaises ont sûrement prévenu que le désastre soit encore plus grand. Leur
entêtement à vouloir empêcher la guerre a éclairé le monde. Un monde nouveau est
en émergence ce qu’une nouvelle ONU (APPéL / APPLE) symboliserait. Nous
Canadiens pouvons bien donner l’OACI en retour pour le mieux-être de la planète.
Les étasuniens (BUSHé) ni verront rien à leur déclin. Ils se sentent victorieux
aujourd’hui mais peut-être que george the Warrior will Bust the United-States
to Hell
; hors de l’Histoire à sens unique à tout le moins. Ceci n’est pas
mû d’un esprit vindicatif et hargneux, mais comme dirait notre Premier-Ministre
Jean Chrétien « Que voulez-vous ? Y’a ou y’ont couru après ».

M Gilbert, Montréal
Depecheqc@msn.com

(Le 8 mai 2003)


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