Données du recensement de 2001 sur la langue maternelle :
statistiques inquiétantes selon lACFO de Prescott et Russell
Les données émises aujourdhui par Statistique Canada sur lévolution de la
langue maternelle des francophones du Canada résidant hors-Québec savèrent des
plus inquiétantes selon lACFO de Prescott et Russell.
Le président de lACFO régionale, Jean Poirier, a déclaré que létude
approfondie des données clés démontre une tendance nette et inquiétante vers
lassimilation. Il reconnaît quà première vue, laugmentation relativement
minuscule du nombre de francophones au Canada et en Ontario semble indiquer une
croissance ou stabilisation de nos communautés. Mais, le fait demeure que
daprès les recensements de 1991, 1996 et 2001, le pourcentage des francophones
au Canada a diminué de façon inexorable, passant de 24,3 % à 23,5 % à 22,9 % en
2001, et en Ontario de 5,0 % à 4,7 % à 4,5 % en 2001.
De plus, il y a un net recul de la population francophone parlant le français
le plus souvent à la maison. Pour les recensements de 1991, 1996 et 2001, les
pourcentages sont tombés de 23,3 % à 22,6 % à 22,0 % en 2001 au Canada, et de
3,2 % à 2,9 % à 2,7 % en 2001 en Ontario.
Quant aux francophones parlant le français le plus souvent à la maison, les
statistiques démontrent une perte de vitesse entre 1991, 1996 et 2001 : de 64,7
% à 63,3 % à 61,6 % pour les francophones au Canada hors-Québec et de 62,8 % à
60,9 % à 59,2 % en Ontario. Pour les francophones parlant langlais le plus
souvent à la maison, on constate plutôt une nette augmentation : de 35,1 % à
36,5 % à 38,1 % chez les francophones au Canada hors-Québec et de 36,9 % à 38,8
% à 40,3 % chez les francophones de lOntario. Ces données confirment un net
transfert linguistique chez les francophones du français vers langlais.
Une autre donnée inquiétante porte sur lâge médian de la communauté
franco-ontarienne. Entre 1996 et 2001, il y a eu une augmentation de 36,9 à
42,0, indiquant un vieillissement de la population parlant français en Ontario,
mais aussi indiquant que lassimilation croissante de la jeunesse ne permet pas
de maintenir ou même dabaisser lâge médian.
Le président sinquiète du fait que certains semblent se réjouir trop
rapidement à la vue dune petite augmentation du nombre des francophones. « Nous
devons plutôt concentrer à interpréter les tendances à moyen et à long terme des
données clés sur lévolution de la langue maternelle et dusage, surtout chez
les jeunes francophones. Les données révélées aujourdhui par Statistique Canada
confirment laccroissement de lassimilation des francophones hors-Québec, » de
conclure Jean Poirier.
Source :
M. Jean POIRIER, président, ACFO Prescott et Russell : (613) 679-2337.
(Le 10 décembre 2002)