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PSEUDO-MINORITÉ

NDLR – Le texte suivant se veut une réponse à la lettre ouverte du président
des «West Quebecers» parue dans Le Droit du 9 août 2002. Cette lettre
ouverte est reproduite à la toute fin de ce texte.

PSEUDO-MINORITé

En 1993, le Comité des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies
(ONU) déclarait, sans hésitation, dans un avis rendu public à New York :
«Les citoyens canadiens anglophones ne peuvent être considérés comme une
minorité linguistique.»

L’ONU établit donc très clairement qu’il n’y a pas au Québec de minorité
anglophone. Les anglophones du Québec font partie de la majorité anglophone
du Canada. Ils ne sont ni menacés, ni vulnérables comme le sont normalement
les vraies minorités.

C’est dans la Loi sur les langues officielles que le gouvernement canadien
contourne l’opinion de l’ONU et crée de toutes pièces une fausse minorité
canadienne de langue anglaise pour, par la suite, verser plusieurs millions
de dollars aux organismes militants anglophones du Québec afin d’y faire la
promotion de la langue canadienne et nord américaine largement majoritaire,
l’anglais.

Très souvent les subventions accordées aux organismes anglophones servent à
la défrancisation et à l’anglicisation du Québec, notamment en encourageant
les contrevenants qui bafouent la Charte québécoise de la langue française
et en finançant le harcèlement juridique des politiques linguistiques
québécoises.

Par exemple, Alliance Québec réclame l’anglicisation du paysage
linguistique du Québec et l’abolition de l’obligation légale pour les
enfants d’immigrants de fréquenter l’école française au Québec; les West
Quebecers (Outaouais Alliance), par ailleurs, encouragent les commerçants
à défier les dispositions sur l’affichage de la Charte québécoise de la
langue française.» (Le Droit, 29 octobre 1997)

LeDroit du 8 août dernier nous apprend que le gouvernement fédéral versera
une subvention «spéciale» et «additionnelle» de 40 000 $ aux West Quebecers
(avec un tel nom pas de doute possible sur leur mission !) pour «accueillir»
les nouveaux arrivants dans l’Outaouais! Or, dans cette région, selon le
recensement canadien de 1996, 100 % des transferts linguistiques avantagent
la communauté anglophone, 6 % provenant des francophones et 94 % des
allophones.

Vous aurez donc compris que c’est pour protéger les très généreuses
subventions que le gouvernement fédéral leur verse chaque année que les West
Quebecers et son président, Richard Henderson, adoptent la manipulation
politicienne et le discours de désinformation du gouvernement canadien dans
le domaine des langues officielles créant de toute pièce une «minorité» de
langue anglaise en Amérique du Nord !

Nous ne sommes point dupes !

Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français
Recherche et communications
Le 12 août 2002

Nous publions ci-après la réplique du président des West Quebecers parue
dans LeDroit du 9 août 2002 :

Une vision étroite de la dualité linguistique

(NDLR: réponse à l’article publié dans Le Droit, du jeudi 8 août) Les
West-Quebecers recevront 40 000 $ pour accueillir les nouveaux arrivants.)

Comme un rite annuel, on peut lire dans ce journal que M. Jean-Paul
Perreault, le président du mouvement Impératif français, dénonce le plan
"machiavélique" du gouvernement fédéral pour angliciser le Québec.

Ce rite estival nous arrive lorsque Patrimoine Canada annonce le
renouvellement des subventions annuelles versées aux associations régionales
de la communauté anglophone du Québec – les West-Quebecers entre autres.

à cet égard, la première chose importante à souligner – chose que M.
Perreault ignore – c’est que la communauté francophone en situation
minoritaire hors-Québec reçoit, de sa part, au-delà de 10 fois les sommes
accordées à la communauté anglophone en situation minoritaire au Québec. Cet
écart souligne, certainement, une reconnaissance du fédéral de la situation
précaire de la communauté francophone hors-Québec.

Ces subventions versées par Patrimoine Canada démontrent aussi, en partie,
l’engagement du gouvernement fédéral au principe de la dualité linguistique
du pays.

Mais en plus, dans ce journal, M. Perreault fait souvent connaître sa
demande de renforcer la Loi sur les langues officielles pour soutenir les
droits des francophones quand il y a des infractions à Air Canada, à la
fonction publique, à Postes Canada etc..

Vision étroite

Ce qui devient évident, par contre, c’est que M. Perreault croit que cette
loi doit offrir une protection pour la culture et les institutions
francophones seulement. M. Perreault nie l’existence d’une minorité
anglophone au Québec et demande que le fédéral cesse ses contributions au
soutien de cette communauté. La vision de M. Perreault est étroite.

Les West-Quebecers oeuvrent uniquement à revitaliser et mettre en valeur la
vie sociale et culturelle des anglophones de l’Outaouais en respectant le
principe de la dualité linguistique – de là notre devise: "une communauté
anglophone saine dans un Québec français sûr. Un Québec fort dans un Canada
uni".

Les deux communautés linguistiques de cette région ont une histoire
scintillante de partenariat. Les West-Quebecers la connaissent bien et
cherchent toujours à renforcer ces valeurs partagées.

Nous remettons en question les valeurs de M. Perreault.

Richard Henderson,
président, Association
régionale des West-Quebecers
www.westquebecers.com

Courriel : wq@magma.ca


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