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LES ABSENCES MINISTÉRIELLES FÉDÉRALES

LES ABSENCES MINISTéRIELLES FéDéRALES

Dans le dictionnaire, sous le mot ABSENCE, on nous donne la définition
suivante = «Suspension brutale et brève de la conscience, avec arrêt de
l’activité en cours, mais sans chute ni convulsions, dans certaines formes
d’épilepsies».

Au cours de la semaine de la Francophonie, deux ministres fédéraux ont voulu
prendre l’avant-scène de l’actualité pour manifester l’importance qu’ils
accordent à la Francophonie dans le monde.

Le Secrétaire d’état Denis Paradis, responsable de la Francophonie au sein
du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, y est
allé de placards publicitaires dans les journaux francophones du pays.

De son côté, la Ministre responsable du Patrimoine canadien, Sheila Copps a
prononcé un petit discours de circonstance dans le cadre du Salon du livre
de l’Outaouais.

Dans les deux cas, les ministres fédéraux ont eu une absence qui ne
s’explique que par la définition donnée au début de ce texte, à savoir : une
suspension brutale et brève de leur conscience.

L’annonce publiée par l’honorable Secrétaire d’état était coiffée d’un titre
fort visible indiquant que le mercredi 20 mars est la journée internationale
de la Francophonie.

Loin de mettre l’emphase sur le Canada francophone, l’honorable Secrétaire a
préféré noyer cette partie fondamentale de notre identité originelle en
mettant l’emphase sur le multiculturalisme. L’annonce mentionne : « La
population canadienne est l’une des plus diversifiées au monde. Elle tire
ses origines d’horizons et de cultures multiples… La Francophonie est plus
que jamais indissociable de la diversité et du multiculturalisme».

Les francophones d’origine canadienne, du Québec, de l’Acadie, sont tous
noyés dans le multiculturalisme international. Une absence nominative
difficile à comprendre en cette journée qui veut souligner non pas le
multiculturalisme mais la francophonie.

Au Salon du Livre de l’Outaouais, on se réjouissait d’avoir la présence de
la Ministre canadienne du Patrimoine. Sans doute mal informée par ses
conseillers, elle ose déplorer le fait que le Salon ne soit pas assez ouvert
aux éditeurs, aux écoliers et au public franco-ontarien, alors que la
réalité est tout autre. Depuis des années, tous les éditeurs de l’Est
ontarien y participent; les écoliers et le grand public y viennent par
centaines, voire par milliers.

De telles «absences de conscience ministérielles» n’aident guère l’unité
canadienne.

Antoine L. Normand (
antoine.normand@sympatico.ca
)
AYLMER

(Le 28 mars 2002)


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