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LA MISE EN PLACE DES MONOPOLES DU SAVOIR


LA MISE EN PLACE DES MONOPOLES DU SAVOIR
L’anglais comme outil de communication internationale dans le domaine de la
recherche en science et en technologie.

"La mise en place des monopoles du savoir", vient
de paraître aux Editions l’Harmattan et est disponible sur les librairies en
ligne

www.alapage.
com

et

www.chapitre.com
.

Cet ouvrage a pour but d’inventorier les conséquences,
subies depuis une quarantaine d’années par les pays non anglophones, de
l’adoption presque généralisée de l’anglais comme outil de communication
internationale dans le domaine de la recherche en science et en technologie.

Il y a presque 35 ans, la plupart des facultés de sciences aux
Etats-Unis supprimaient leur «Ph.D. foreign language requirement». Jusque là,
tout futur doctorant américain dans une discipline scientifique devait
obligatoirement prouver qu’il maîtrisait au moins UNE des grandes langues
scientifiques autres que l’anglais, et cela suffisamment pour pouvoir
comprendre sans difficulté toute publication dans sa spécialité rédigée dans
cette langue. Les langues étrangères alors reconnues par les universités
nord-américaines comme «langues scientifiques» comprenaient généralement un
sous-ensemble de langues indo-européennes (allemand, espagnol, français,
russe,…), sémitiques (arabe littéraire) et asiatiques (japonais et mandarin).

Aujourd’hui, à quelques rares exceptions près, ce «Ph.D. foreign language
requirement» n’existe plus dans les disciplines scientifiques. Depuis sa
suppression, des pressions directes et indirectes ont été exercées sur les
congrès scientifiques internationaux – autrefois multilingues – pour qu’ils
deviennent progressivement unilingues, et la même tendance s’est appliquée aux
revues et journaux présentant les résultats des recherches fondamentales, dans
les pays anglophones comme ailleurs. La disparition progressive des langues
autres que l’anglais du domaine de la communication scientifique
internationale suivait en fait les directives énoncées dans l’«Anglo-American
Conference Report 1961». Ce document de nature confidentielle était destiné au
British Council dont l’actuel président Tony Andrews déclare d’ailleurs sans
complexe que «l’anglais devrait devenir la seule langue officielle de
l’Union européenne»
(rapporté par le Frankfurter Allgemeine Zeitung
du 27 ja! nvie r 2002). Rien que ça ! Parallèlement, de nombreux laboratoires,
instituts, centres de recherche et même certaines divisions d’industries
manufacturières ont, dans divers pays non anglophones, adopté l’anglais comme
langue «officielle» de leurs activités sous la pression de leurs dirigeants
qui prétextaient des nécessités commerciales et des impératifs de
communication à l’échelle planétaire.

«La mise en place des monopoles du savoir» présente un examen détaillé
de la situation actuelle et démontre que l’adoption officielle ou officieuse
de l’anglais comme véhicule de communication internationale dans le seul
domaine scientifique entraîne un certain nombre d’effets pervers pesant très
lourds par rapport aux bénéfices que cette pratique est censée apporter à ses
promoteurs. Plus particulièrement dans le cadre universitaire, elle
entraîne la formation de monopoles en opposition absolue aux principes
de libre accès au savoir dans des établissements d’enseignement supérieur
libres et ouverts.

L’actuel quasi monopole du savoir technico-scientifique moderne détenu par
les Anglo-américains – que certains refusent d’admettre – n’est pas lié aux
seuls mérites de leurs chercheurs et de leurs ingénieurs. Dans une large part,
il est la conséquence directe de l’adoption de la langue anglaise comme langue
internationale en science et en technologie, démultipliant ainsi la visibilité
du monde anglo-saxon dans ces secteurs au détriment de celle des autres. A
terme, l’usage de plus en plus répandu de l’anglais dans les laboratoires de
recherche, qu’il soit librement choisi ou imposé, aboutit à une véritable
stérilisation du processus créatif, à un réalignement automatique sur les
thèmes de recherche anglo-américains et à des contributions presque
exclusivement techniques. La pensée scientifique est probablement condamnée à
stagner tant que les langues autres que l’anglais n’auront pas reconquis leur
statut d’outil d’investigation et de communication à part entière dans tous!
les secteurs de recherche.

Ce livre cible les universitaires et les ingénieurs qui sont impliqués dans
des activités de recherche. Il désacralise un sujet tabou, celui de l’usage de
plus en plus répandu de l’anglais comme véhicule de communication dans le
monde moderne de la recherche. Il dénonce la naïveté de ceux qui croient que
l’usage de cette langue est neutre alors qu’elle entraîne des altérations
considérables dans la nature de la démarche scientifique, sans compter les
énormes privilèges économiques et politiques (en faveur des nations
anglophones) créés dans son sillage. L’ouvrage fait voler en éclats le mythe
de la prétendue nécessité d’une lingua franca dans les sciences et les
techniques sur la base d’un argumentaire totalement pragmatique et
indispensable à tous ceux qui veulent donner un nouveau souffle à la
créativité scientifique. Il fournit de nombreuses explications et informations
pour comprendre ce qui se passe. En l’absence totale de vision à long terme
qui caractérise la plu! part des sociétés industrialisées contemporaines, il
comble un vide qui sévit dans la pensée actuelle en touchant un problème
crucial qu’il convient de laisser de côté, selon certains.

La mise en place des monopoles du savoir, Editions
l’Harmattan, 120 pages, ISBN: 2747517713. Disponible sur



www.alapage.com

ou


www.chapitre.com

(rechercher par titre ou ISBN
)

(Le 16 avril
2002)


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