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« SECOND CUP » : TORONTO LAW IN KWABEK…?


«
Second Cup » : Toronto Law in
Kwabek...?


Objet
: Les entreprises «
Second Cup
»
en territoire québécois

(Site :


http://www.secondcup.com/

; courriel :



serviceclient@secondcup.com
)




Je serai presque bref et peut-être concis.


Bien qu'habitant la capitale nationale, je connais
fort bien vos comptoirs commerciaux - à commencer par celui situé rue St-Denis,
contigu à l'UQàM en métropole. Au reste, vos lieux de restauration pullulent
littéralement depuis quelque temps, à Montréal surtout mais en régions
également. Alors voici.


Je suis en quelque manière le « client-type » de
vos établissements : par mon âge et par ma situation professionnelle aussi bien
que (non-)matrimoniale. Et puis enfin je me révèle être, j'avoue ce très grave
travers noir et marronneux, un dégustateur invétéré de « vrais » bons cafés (on
oublie donc d'emblée les ‘Nabob’, ‘Maxwell House’ et autres ‘Folgers’) : outre
ceux que je m'offre moi-même à la maison, je consomme quotidiennement en moyenne
trois ou quatre doubles-expressos en place publique, sans compter les petits « à
côté » -...comme les repas, complets ou sur le pouce. Car si je puis m’abstenir
de me sustenter de longues heures durant (j’ai amassé des économies pondérales),
je me révèle bien incapable de faire preuve d'une pareille abnégation concernant
ma douce drogue des tropicaux pays.


Bref, voilà le type d'individu qu'un Second Cup
devrait disputer aux Van Houtte et autres aires de services comparables ;
d'autant plus (rendons à César...) que je fais mention sans atermoiements aucuns
de la qualité, chez vous, du fabuleux nectar. Pourtant, vous ne parviendrez pas
à soutirer ma clientèle ni à me ramener en votre giron (j'ai en effet ingurgité
aujourd'hui même my last cup of coffee in « Second Cup », et ce depuis le
comptoir du Chemin des Quatre-Bourgeois, à Québec).


C'est que je suis en effet éberlué par
l'indifférence, voire l'arrogance (sinon le mépris), que vous témoignez à
l'égard du « marché » québécois.

Et ce, en refusant de franciser pour l'occasion la raison sociale de votre
entreprise. Déjà qu'il soit exceptionnel (!) d'entendre en vos estaminets autre
chose que de la musique et de la chanson étatsuniennes (la totalité de
ceux que j’ai fréquentés, en tout cas)
*
,
il y a décidément des limites pour le citoyen consommateur d’ici à supporter de
se faire littéralement empaler linguistiquement et culturellement de la sorte.


Comme il en est chez la plupart de mes compatriotes
(et on voudrait bien que la réciproque soit également vraie dans le Rest of
Canada
), je n'éprouve aucune réticence à devenir éventuellement client d'une
entreprise canadian, serait-elle ...torontoise.
**
Il suffit que celle-ci me propose un rapport qualité/prix intéressant, d'une
part, et, d'autre part et par-dessus tout, qu'elle me témoigne respect.



Et de fait, convenons-en, vous offrez un produit
intéressant...


Aussi je serai disposé à siroter chez vous une
bonne partie de mes mille et quelque ‘doubles’ annuellement le jour où vous
cesserez narco-narquois-torontoisement, et ce soir-là seulement, de narguer ma
francité québécoise.


Bien à vous,



Nicolas St-Gilles,


Capitale nationale, en Québec




Mercuriale@MonCanoe.com








*


Cela dit, on doit tout de même souligner qu’eu
égard à la dictature de la chanson anglo-étatsunienne les comptoirs Van
Houtte,
et équivalents, n’ont hélas ! vraiment rien à envier aux

Second Cup.





**

à vrai dire et au surplus, je suis bien plus enclin à donner mon ‘patronage’ à
une entreprise non québécoise qui respecte véritablement mon identité, plutôt
qu'à une maison de céans qui renie de son propre fond et sans scrupules nos
valeurs culturelles fondamentales. Les exemples sont hélas ! assez nombreux, il
faut bien l’admettre. Et le dernier en date qui me vient à l'esprit est cette
marque de commerce « Sweet Vallée bar » (bâtons ou tablettes de fruits et
noix) d’une firme de Montréal (arrondissement de Saint-Laurent) : on remarquera
l’insidieux bilinguisme qui introduit un ‘Vallée’ pour mieux dorer la pilule.
Qui tue. Ainsi en va-t-il du reste, plus largement, de tous ces Future Shop,
Home Dépôt et analogues, qui truffent le territoire de la nouvelle
Nouvelle-France. Il suffirait pourtant que le consommateur s’abstienne d’y
mettre les pieds quarante-huit heures - pas plus - pour que le respect
réapparaisse illico, comme par enchantement... Et sans même s’empêtrer dans les
glutineux (et désespérément timorés) fils d’araignée de la législation
linguistique. Suffit en effet que ledit acheteur - vous madame, vous aussi
monsieur : eh oui, vous en personne ! - cessât d’envoyer promener à mille lieues
son chapeau de citoyen aussitôt qu’il s’agit d’aller « magasiner ». Autrefois,
pareille attitude se nommait : « conscience civique ». Mais où s’est-elle
donc envolée, depuis lors, cette conscience... ? Mille autres lieues plus loin,
manifestement.


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