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FRANCOPHONIE

FRANCOPHONIE
Jacques Chirac s’inquiète du déclin de
la langue française.

PARIS (AP) —
Le président Jacques Chirac s’est inquiété mardi, lors d’une cérémonie en
l’honneur du Haut conseil de la Francophonie à l’Elysée, du déclin de la langue
française, et a plaidé pour un renouveau de ”l’action culturelle
internationale” de la France.

Le chef de l’Etat a rendu un vibrant hommage à
”une langue dont les ressources subtiles traduisent au plus juste l’infinie
palette des sentiments et des émotions humaines”, la ”langue de tant de
poètes”.

”A Porto Alegre (lors du Forum social mondial:
ndlr), nous avons entendu la voix de citoyens attachés au dialogue et à la
solidarité et décidés à peser sur la scène internationale”. Et ”cette voix,
souvent, elle s’est exprimée en français”, a-t-il noté, en jugeant
”encourageant qu’aux yeux du monde tant de Français et de francophones se
soient mobilisés”.

Partisan d’une ”politique déterminée de défense
du français”, Jacques Chirac a observé que ”des indices sérieux semblent
témoigner d’une baisse de sa qualité dans les écoles ou à l’université”.

Le chef de l’Etat s’est également ”inquiété du
retard du français sur Internet”. ”On compte aujourd’hui bien moins de sites
francophones que de sites allemands ou espagnols, sans parler des anglophones”,
a-t-il souligné.

”Que deviendra notre culture, si elle reste
étrangère à ce nouveau vecteur mondial d’échanges entre les hommes? Il nous faut
réagir”, a-t-il estimé. ”Améliorons l’équipement de nos ménages, de nos
écoles, et de nos universités en ordinateurs et de nos villes en réseau à haut
débit”.

”Il nous appartient de bâtir une société de
l’intelligence et du savoir et pour cela de donner un nouvel élan à la politique
culturelle de l’Etat”, a souhaité Jacques Chirac. Il a ainsi espéré que
”l’action culturelle internationale de l’Etat reçoive elle aussi toute sa
place”.

Et de proposer ”qu’un établissement public
anime la politique d’échanges culturels et fédère, à l’image du British Council
ou du Goethe Institut, l’ensemble des implantations culturelles françaises à
l’étranger”.

Par ailleurs, ”un autre réseau mérite notre
engagement: celui de nos établissements d’enseignement”, a-t-il estimé. ”Il
nous faut aussi redoubler d’efforts d’imagination, de dynamisme pour que la
France et les pays francophones puissent rivaliser avec les autres grandes
destinations universitaires en Europe et aux Etats-Unis”.

Jacques Chirac a également regretté que la
France soit ”loin de disposer d’une grande chaîne d’information internationale
en français, capable de rivaliser avec la BBC ou CNN”.

Le président de la République a enfin souhaité
que ”la France établisse la Francophonie dans un lieu qui marque son éclat”.
Car ”comme l’UNESCO, notre organisation mérite à Paris un siège qui illustre la
force de notre fraternité”, qui ”incarne en un mot notre ambition commune”.

(Ce texte nous a été communiqué par notre
correspondant M. Adrien Borel
adrienborel@yahoo.fr
)

(Le 13 février 2002)


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