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EASTERN TOWNSHIPS/CANTONS DE L’EST EASTERN TOWNSHIPS/CANTONS DE L’EST

EASTERN TOWNSHIPS/CANTONS DE L’EST
Appellation coloniale

Monsieur Jean de Billy
jdebilly@ledevoir.ca

Le Devoir

Monsieur de Billy,

Il y a de quoi être étonné, comme vous l’écrivez ci-dessous.

La dite organisation, Tourisme Cantons-de-l’Est, (http://ctl.d4m.com/francais/visiteurs/default.asp) n’est pas un organisme du Gouvernement du Québec. Il s’agit d’après la page d’accueil d’une organisation fortement sous l’influence des officines de propagandes du Canada auxquelles se soumettent docilement les sous-fifres de la « province de Québec ».

Pour s’en rendre compte, il suffit de se rendre à la page http://ctl.d4m.com/francais/visiteurs/nos_partenaires.asp et à http://ctl.d4m.com/francais/visiteurs/mission.asp(…) depuis 1998, un fonds spécial provenant de Développement économique Canada est affecté aux marchés hors Canada…Mais on peut être certain que le rôle de D.E.C. ne se limite pas aux marchés extérieurs, bien loin de là…

On y constate de toute évidence que le « maître d’oeuvre » est un organisme éminemment politique, Développement économique Canada, qui a été créé essentiellement pour le Québec en 1991 (sa contrepartie n’existe pas au Canada, http://www.dec-ced.gc.ca/), et dont la mission a été redéfinie dès le lendemain du référendum presque gagné au Québec en novembre 1995 pour en faire un fer de lance du « Plan "B"». Voir :
http://infosource.gc.ca/Info_1/CED-f.html
«
Depuis le décret adopté le 13 février 1998, l’Agence de Développement économique du Canada pour les régions du Québec (DEC) s’avère le nouveau nom de l’organisme auparavant identifié comme le Bureau fédéral de développement régional (Québec) ou BFDR(Q). La création du BFDR(Q) remontait à juin 1991. Depuis janvier 1996 (*), l’agence fait partie du portefeuille de l’Industrie.

Dans les faits, pour ceux qui connaissent bien son action et la suivent de près, D.é.C. s’immisce partout où, grâce à ses moyens et son clinquant, il peut interférer avec les divers ministères à vocation économique du Québec, particulièrement le Ministère de l’Industrie et du Commerce, dans le but de neutraliser leur action et se substituer à eux. On ne compte plus des activités organisées par D.é.C. pour rallier les gens d’affaires et les administrateur municipaux au mépris de tout respect pour les domaines de juridiction du Québec.

On pourrait parler longuement de son action de 5e colonne au Québec… L’action que D.é.C. a sans doute menée pour faire substituer le vocable anglais « Eastern Townships / Cantons de l’Est » à la désignation officielle « ESTRIE » n’est qu’une bagatelle, mais lourde de signification… Incidemment, il y a lieu de s’interroger sur les tentatives de faire disparaître la Commission de Toponymie du Québec qui est supposée être vigilante sur ces questions et qui n’intervient pas. Je ne peux donc que protester vigoureusement contre l’utilisation de l’expression coloniale « Cantons de l’Est », pour le respect de la désignation « ESTRIE ».

Sincèrement,

Jean-Luc Dion, ing.
Trois-Rivières

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M. Dion,

Nous avons, pendant bien des années, utilisé l’entête "ESTRIE".

Nous l’avons changé, il y a de cela 2 ans, peut-être, a la demande de l’ATR (Association Touristique Régionale) des Cantons-de-l’Est, organisme gouvernemental, qui est revenu à son ancienne appellation.

Nous en fûmes nous-même fort étonné.

Bien à vous

Jean de Billy

Le Devoir
(514) 985-3322
(514) 985-3340 (FAX)
jdebilly@ledevoir.com

—–Message d’origine—–
De : Jean-Luc DION [mailto:JL.Dion@tr.cgocable.ca]
Envoyé : 18 août, 2002 20:27
à : JdeBilly@LeDevoir.com
Objet : "Eastern Townships"

Monsieur Jean de Billy

Chronique « Hébergement en région »

Le Devoir

Il y a longtemps que je désirais vous faire une brève remarque au sujet d’une terminologie utilisée dans votre chronique « Hébergement en région ».

Il s’agit de la traduction de « Eastern Townships » que vous utilisez, alors que cet ancien territoire colonial devenue région administrative du Québec s’appelle officiellement « ESTRIE » depuis maintenant 21 ans (*).

Ne pensez-vous pas qu’il est préférable d’appeler les choses par leur nom et d’éviter la confusion qui nous ridiculise ?

Très sincèrement,

Jean-Luc Dion

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Jean-Luc DION, ing., D. Sc.

Courriel : JL.Dion@Tr.cgocable.ca

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(*) Voir :

http://www.mcc.gouv.qc.ca/region/05/dir05/topo.htm

L’Estrie – Toponyme

L’Estrie fut d’abord connue en 1966, sous le nom de Cantons-de-l’Est. Cette région administrative de 10 698 km2 est entièrement située à l’intérieur de la plate-forme appalachienne qui, depuis les hauts sommets des monts Gosford et Mégantic, s’incline vers le nord-ouest, en direction du Saint-Laurent.

Le terme Estrie a été créé en 1946 par monseigneur Maurice O’Bready, alors secrétaire général de la Société historique des Cantons de l’Est devenue Société d’histoire de Sherbrooke; il a remplacé Cantons-de-l’Est dans la désignation de la région administrative en 1981. Il faut noter que la région touristique estrienne (appelée Cantons-de-l’Est) est plus étendue puisqu’elle comprend les environs de Granby, de Bromont, de Sutton et de Cowansville ainsi que le secteur minier de Thetford Mines et de Black Lake. Par ailleurs, la région historique des Cantons-de-l’Est comprend habituellement tous les cantons qui s’étendent depuis le Richelieu jusqu’à la Beauce, y compris ceux qui ont été rattachés aux régions administratives de la Mauricie-Bois-Francs et de la Montérégie. De Cantons-de-l’Est, expression lancée par Antoine Gérin-Lajoie en 1858, puis adoptée dans son roman Jean Rivard (1862-1864) et qui traduisait Eastern Townships, le toponyme Estrie a retenu l’élément « est » auquel on a ajouté la finale trie; celle-ci caractérise certains noms anciens de la langue romane comme Neustrie en France qui signifiait région qui n’est pas à l’est. Selon monseigneur O’Bready, « la désinence trie porte elle-même un sens bien adapté : une trie est une terre riche et féconde ».

Source :Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré / [réalisé par la Commission de toponymie du Québec] – Sainte-Foy, Québec : Publications du Québec, © 1994.

Voir aussi :

http://www.mef.qc.ca/docs/leseulnom.htm

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(Le 20 août 2002)


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