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ANGLICISATION DU QUÉBEC

ANGLICISATION DU QUéBEC
Le plan d’action du gouvernement canadien pour fragiliser
la spécificité culturelle du Québec.

(Le document suivant est disponible sur le site Web des
Affaires intergouvernementales à l’adresse suivante:

http://www.pco-bcp.gc.ca/aia
)

Le plan d’action du gouvernement canadien en matière
de langues officielles tiendra compte des besoins de
la communauté anglophone du Québec.

S’adressant aux membres de l’organisme Quebec Community
Groups Network (QCGN), le Président du Conseil privé et
ministre des Affaires intergouvernementales,
l’honorable Stéphane Dion, a déclaré que le plan
d’action du gouvernement du canada refléterait les
préoccupations de la communauté anglophone du Québec.
Le ministre a ensuite tracé un portrait de cette
communauté et mis en relief le contexte particulier
dans lequel celle-ci est appelée à évoluer.

"Les anglophones au Québec parlent la langue de la
majorité au Canada et sur le continent, mais ils sont
minoritaires dans leur province. Les Québécois
anglophones ne peuvent pas faire abstraction de la
vulnérabilité du français en Amérique du Nord, tandis
que les francophones doivent prendre en compte les
préoccupations légitimes et la contribution des
communautés anglophones de leur province."
Regroupant dans les faits plusieurs communautés, la
communauté anglophone du Québec se distingue par sa
diversité, comme l’illustre bien un degré de
bilinguisme qui varie considérablement d’une région à
l’autre, a indiqué le ministre.

Ces besoins spécifiques à chacune des communautés, le
ministre Dion a mentionné que le plan d’action du
gouvernement leur accorderait une place significative.
A cet effet, des mécanismes de consultation et un
cadre d’imputabilité seront mis en place pour
entretenir un dialogue fructueux et constructif avec
les anglophones du Québec et pour rappeler au
gouvernement que la dualité linguistique doit
constituer l’une de ses priorités, s’est engagé le
ministre.

M. Dion a ensuite abordé les thèmes soulevés par le
QCGN dans leur document intitulé Suggesting Change. En
premier lieu, le ministre a insisté sur la nécessité
de corriger la sousreprésentation des anglophones au
sein de la fonction publique fédérale au Québec. "Il
faut repérer les institutions qui ne représentent pas
adéquatement la communauté anglophone du Québec dans
leur milieu de travail, que ce soit dans la fonction
publique ou à l’extérieur de celle-ci, et leur
demander des comptes, et c’est ce que nous entendons
faire."

En deuxième lieu, le ministre a traité des défis
auxquels a à faire face la communauté anglophone dans
le domaine de l’éducation: le déclin démographique, la
proportion croissante des élèves dont au moins l’un
des deux parents n’est pas de langue maternelle
anglaise, le désir de bien maîtriser la langue
française, l’importance de maintenir de petites écoles
au sein des communautés rurales et d’y assurer un
enseignement qui incite les jeunes à y demeurer.
"Le gouvernement du Canada se propose d’accroître sa
capacité d’agir avec vous à propos de ces questions.
Comment allons-nous procéder? Les ententes
fédérales-provinciales constituent les principaux
mécanismes dans ce domaine. Au cours de l’année qui
vient de s’écouler, cela s’est traduit par le fait que
Patrimoine canadien a transféré 50 millions de dollars
au ministère de l’Education du Québec pour
l’enseignement en anglais. Ces ententes doivent être
renouvelées en 2003 et doivent donc être renégociées",
a affirmé le Ministre.

En troisième lieu, M. Dion a ajouté que le plan
d’action du gouvernement ferait des services en santé
une priorité, précisant que le gouvernement canadien
gardait la porte ouverte pour en venir à une entente
avec le gouvernement du Québec dans ce domaine.
Enfin, le ministre a dit bien comprendre que le
développement économique revêt une importance
déterminante pour que les jeunes demeurent dans les
communautés anglophones. Pour faire face à cette
réalité, M. Dion a rappelé que le ministre Rock
envisageait des mesures précises, telles que l’accès à
l’Internet pour toutes les communautés.

Résumant l’impact bénéfique qu’aura le plan d’action
du gouvernement pour la communauté anglophone, M. Dion
a réitéré: "Il répondra dans une large mesure aux
priorités que vous avez cernées: créer un cadre
d’imputabilité qui constituera un mécanisme permanent
de consultation des communautés; s’assurer que les
anglophones sont présents à tous les niveaux dans
l’effectif fédéral; effectuer des investissements
ciblés qui déboucheront sur des résultats concrets
dans vos écoles et pour vos enfants; fournir des
ressources qui améliorent l’accès aux soins de santé
dans votre langue; prendre des initiatives
stratégiques qui soutiendront le développement
économique de vos communautés."

"En tant que membres d’une des deux minorités de
langue officielle au Canada, vous avez des besoins
légitimes et votre gouvernement fédéral a des
obligations envers vous. Tout en respectant pleinement
les champs de compétence du gouvernement du Québec, le
gouvernement du Canada assumera ses responsabilités.
Il s’agit de plus qu’une obligation, il s’agit tout
simplement de constituer un bon gouvernement pour les
Canadiens. C’est un fait incontestable que non
seulement Montréal, non seulement Québec, mais que
l’ensemble du Canada est une réalisation humaine
admirable, grâce dans une large mesure à votre
contribution de longue haleine et indispensable à
titre de Québécois anglophones", a conclu le ministre
Dion.

Ce document est disponible sur le site Web des
Affaires intergouvernementales à l’adresse suivante:

http://www.pco-bcp.gc.ca/aia

(Le 29 octobre 2002)


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