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AIR CANADA

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Air Canada présente des voeux pieux, des intentions, des philosophies, sans
objectifs clairs pour améliorer ses services en français.

Un texte de la Presse canadienne :
Air Canada dévoile son plan d’action pour améliorer ses services en français

http://mesfinances.sympatico.ca/nouvelles/finance/F052744AU.shtml

OTTAWA (PC) – Critiqué depuis plusieurs années pour sa difficulté à offrir
des services en français adéquats sur ses vols, Air Canada a dévoilé lundi un
plan d’action visant à redresser la situation.

Mais les efforts du transporteur aérien ont été jugés trop timides par
plusieurs membres du comité parlementaire des langues officielles, qui avait
recommandé en février l’imposition d’amendes à Air Canada pour son incapacité à
assurer des services bilingues, comme la loi l’y oblige.

L’entreprise fera du bilinguisme un élément majeur des négociations pour le
renouvellement des conventions collectives de ses employés, a-t-elle annoncé.
Par exemple, les employés pourront être affectés dans une région spécifique
selon leur connaissance du français et les travailleurs bilingues seront
protégés en cas de mises à pied.

De plus, les voyageurs seront mieux informés de la façon de faire une
plainte, au cas ou on ne leur offrirait pas de services dans leur langue.

Air Canada tentera aussi de faire passer de 40 à 60 pour cent la proportion
de ses employés bilingues d’ici 2005. Elle accélérera également la formation
linguistique des employés, au cours des 10 prochaines années.

"Nous avons 6000 employés qui travaillent en contact avec le public et qui
sont unilingues, alors ils ont besoin de formation", a reconnu lundi Michèle
Perreault-Ieraci, ombudsman d’Air Canada, en présentant le plan d’action devant
le comité.

La Commissaire aux langues officielles, Dyane Adam, et le président du
comité, le député libéral Mauril Bélanger, ont cependant souligné que le
transporteur devait agir plus rapidement pour augmenter les connaissances
linguistiques de ses employés.

"Dix ans, c’est drôlement long!", a commenté Mme Adam, rappelant qu’Air
Canada éprouvait des "difficultés chroniques" au chapitre des services en
français et que l’entreprise connaît ses obligations depuis très longtemps.

Mme Adam déplore également le fait que les voyageurs ne soient pas informés
de la possibilité de lui adresser des plaintes à elle, qui représente une
troisième partie indépendante.

Air Canada se classe année après année en tête du palmarès de la commissaire
pour le nombre de plaintes déposées par le public, et les efforts de la
direction pour faire fléchir cette tendance n’ont rien donné jusqu’à maintenant.

Le député du Bloc québécois Benoît Sauvageau a de son côté dénoncé la
faiblesse générale du rapport.

"Air Canada nous présente des voeux pieux, des intentions, des philosophies,
sans objectifs clairs", a-t-il dit.

Selon lui, le transporteur aérien ne prend pas au sérieux les préoccupations
des voyageurs francophones qui sont insatisfaits de la qualité des services dans
leur langue. "Là-dessus, on nous a servi des balivernes, on nous a servi du
vent", a-t-il ajouté.

Mauril Bélanger a noté que, si le plan d’action n’est pas aussi "agressif"
qu’il l’aurait souhaité, il démontre tout de même que l’entreprise reconnaît
l’existence d’un problème.

Reste maintenant à voir si les résultats suivront.

Le comité des langues officielles a déposé en février dernier un rapport
recommandant au gouvernement d’imposer des sanctions à Air Canada chaque fois
que le transporteur aérien viole la loi sur les langues officielles.

La préséance de la loi sur la convention collective faisait également partie
des 16 recommandations du comité.

Le gouvernement doit répondre au cours de l’été aux recommandations du
comité.

(Le 27 mai 2002)


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