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RAPPORT ANNUEL DE LA COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES

RAPPORT ANNUEL DE LA COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES
« Le train a sifflé, attendons de voir s’il quittera bientôt la gare ! »
(Mme Dyane Adam)

Communiqué diffusé par le Commissariat aux langues officielles:

La Commissaire aux langues officielles, madame Dyane Adam, a déposé son
rapport annuel 2000-2001 au Parlement aujourd’hui. Madame Adam constate que le
gouvernement fédéral a entendu et compris le cri d’alarme qu’elle a lancé il
y a un an face au manque de leadership dans le dossier des langues officielles.
Cette année, le rapport pose le défi au gouvernement de passer sans tarder à
l’étape suivante et de joindre l’action à la parole pour renverser l’effet du
laisser-aller des dernières années. « Je vois bourgeonner les premiers signes
d’une réflexion sérieuse et d’une volonté renouvelée de travailler à la
pleine mise en oeuvre de la Loi sur les langues officielles. C’est un point de
départ, mais ce n’est pas assez. J’attends avec impatience que cet engagement
se traduise par des mesures concrètes et vigoureuses. »

Parmi les signes encourageants, la Commissaire cite le discours du Trône de
janvier 2001 dans lequel le gouvernement a renouvelé son engagement face à la
protection et la promotion des langues officielles et à l’égard des
communautés minoritaires de langue officielle. Selon madame Adam, « ces
paroles doivent absolument donner le ton pour les années à venir. » Le
greffier du Conseil privé a d’ailleurs reconnu l’importance des langues
officielles en en faisant une de ses priorités. De plus, la nomination en avril
de l’honorable Stéphane Dion, à titre de ministre responsable de coordonner le
dossier des langues officielles, augure bien pour une meilleure coordination et
un leadership gouvernemental plus vigoureux. Enfin, madame Adam applaudit les
efforts de la ministre de l’Immigration qui a inscrit au nouveau projet de loi
sur l’immigration et la protection des réfugiés des dispositions pour
reconnaître qu’un des objectifs de l’immigration est de contribuer au
développement des collectivités de langue officielle.

Malgré ces indices d’un leadership revigoré, il reste beaucoup à faire
afin de redresser les torts causés à la dualité linguistique par des années
de compressions budgétaires, de transformations gouvernementales et, plus
généralement, par un absence d’engagement politique et administratif ferme.
Pour madame Adam, il est urgent que le gouvernement précise ses intentions et
dévoile un plan d’action pour assurer que toutes les institutions fédérales
respectent la lettre et l’esprit de la Loi sur les langues officielles.
Ce plan doit mobiliser l’appareil fédéral et comporter des objectifs clairs,
un train de mesures ciblées et des mécanismes de concertation. Le véritable
coup de barre qui s’impose exigera également que soient investies les
ressources nécessaires pour obtenir des résultats concrets, durables et
mesurables.

Parmi les défis qui se présentent au gouvernement, la Commissaire réitère
l’importance de se doter d’une politique qui garantira que les transformations
gouvernementales et les transferts de responsabilités à d’autres paliers ne
portent plus atteinte aux droits linguistiques des citoyennes et citoyens. Une
approche concertée avec les provinces et les territoires s’impose également
afin que les responsabilités linguistiques de l’état canadien soient mieux
assumées.
Les études et enquêtes réalisées par le Commissariat ont révélé une fois
de plus cette année l’importance d’un changement de culture en profondeur au
sein de l’appareil fédéral, devant la résistance ou l’inertie de plusieurs
institutions en ce qui a trait à la recherche de solutions durables. Les
questions touchant les services au public et la langue de travail devront être
abordées avec courage et détermination par les fonctionnaires aux plus hauts
échelons. « Un changement de culture aussi important doit être fondé sur la
promotion de valeurs qui respectent la spécificité des deux communautés de
langue officielle et sur une ouverture à l’autre et à sa richesse. »

Cette année, la Commissaire porte une attention particulière à la
performance linguistique d’Air Canada. La Société a souvent remporté la palme
du plus grand nombre de plaintes portées contre une institution pour des
manquements à la Loi. De toute évidence, la politique canadienne des
langues officielles ne semble pas figurer au nombre des priorités des
dirigeants d’Air Canada. Madame Adam invite la Société à modifier son
attitude et à mettre en place une stratégie rigoureuse pour renforcer et mieux
gérer le programme des langues officielles, tant en ce qui regarde le service
au public que ses opérations internes.

Si, dans son premier rapport, la Commissaire a poussé l’appareil fédéral
à amorcer un virage dans la bonne direction, il importe que son deuxième
rapport l’incite à des actions vigoureuses dans un proche avenir. « La
dualité linguistique se pave peut-être de bonnes intentions mais, chose
certaine, elle se cimente par des gestes concrets et des résultats tangibles.
Le train a sifflé, attendons de voir s’il quittera bientôt la gare ! », a
conclu madame Adam.

Renseignements :

Catherine Scott, attachée de presse (613) 995-0374
1 877 996-6368 (sans frais)
Courriel : catherine.scott@ocol-clo.gc.ca

Le rapport et ce communiqué sont affichés sur notre site Internet : http://www.ocol-clo.gc.ca,
sous la rubrique « Quoi de neuf ». Pour obtenir un exemplaire du rapport
annuel, téléphoner au (613) 996-6368 ou au 1 877 996-6368.

(Le 25 septembre 2001)


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