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LA CHAÎNE FRANÇAISE INTERNATIONALE

LA CHAÎNE FRANçAISE INTERNATIONALE
La mission de TV5-Québec doit être maintenue et protégée.

La Fédération nationale des communications/CSN s’objecte à la
marginalisation et à la diminution des activités de TV5 Montréal par un
rapatriement éventuel à Paris.

Réagissant aux récentes déclarations des représentants de TV5 Paris à
l’égard du consortium québéco-canadien, la FNC s’inquiète de leur volonté
de
retirer du centre de Montréal le leadership du développement de la chaîne en
Amérique.

En mars prochain, les représentants de la chaîne française internationale
devraient être appelés à se prononcer sur la centralisation des opérations
à
Paris. La Fédération s’attend à ce que les gouvernements du Québec et du
Canada fassent échec à toute tentative des dirigeants français de
s’approprier certaines des activités de TV5, de manière à favoriser
l’industrie française de la télévision et les partenaires français qui
auraient menacé de s’en retirer.

Les gouvernements québécois et canadien, qui sont d’importants bailleurs de
fonds de TV5, doivent protéger la mission et les activités du centre de
Montréal. Les fonds publics qui y sont investis doivent renforcer la
position de Montréal comme pôle de diffusion de la chaîne dans les trois
Amériques. Ces fonds ne doivent pas faire l’objet d’un détournement vers des
intérêts étrangers.

Rappelons qu’en l’an 2000 Québec et Ottawa ont injecté respectivement, 4
millions 850 mille et 7 millions 600 mille dollars dans TV5. Nos
gouvernements doivent exiger un juste retour de leur investissement et que
le partenariat avec Paris permette, non seulement à TV5 Montréal de
conserver sa mission, mais aussi de s’assurer de retombées significatives en
matière de diffusion et de promotion de l’identité culturelle québécoise et
canadienne.

Depuis plusieurs mois, les dirigeants français n’hésitent pas à dénigrer
leur partenaire québécois en clamant que Montréal est moins efficace que
Paris et lui imputent, notamment, l’échec de la tentative de percée du
marché américain, qui compte 7 200 abonnés. Montréal n’est pas responsable
de cette situation qui découle davantage de l’encombrement des réseaux
analogiques, ce qui pourrait être corrigé au cours des prochains mois. TV5
doit par ailleurs effectuer d’importants investissements pour être en mesure
de s’attaquer au marché américain extrêmement compétitif et pour attirer une
clientèle, qui est la seule de TV5 à devoir payer pour s’abonner et capter
la chaîne française.

Du reste, la performance de TV5 est supérieure au Québec et au Canada à
celle enregistrée à Paris. Selon la firme Nielsen du 15 au 21 novembre 1999,
TV5 rejoignait 41 % de l’auditoire québécois de 15 ans et plus et 42 % de
celui du Canada comparativement à 18,6 % en France.

La Fédération nationale des communications estime que le dénigrement dont
fait l’objet TV5 Québec-Canada est la manifestation d’un profond mépris,
voire d’un colonialisme à l’égard du consortium québécois.

TV5 a pour mission de servir de vitrine à l’ensemble de la francophonie, de
promouvoir la diversité culturelle, de refléter la dimension multilatérale
et de favoriser les échanges de programmes entre les pays francophones. Or,
au cours des dernières années, les grilles horaires de diffusion sur le
territoire français ont eu tendance à pénaliser les émissions québécoises
et
canadiennes. Ces émissions sont rarement diffusées à heure de grande écoute,
ce qui n’a rien pour favoriser la promotion de la diversité culturelle
francophone.

La FNC croit que le Québec et le Canada doivent s’assurer que les
partenaires français de TV5 respectent leur entente pour qu’elle profite
aussi à l’industrie audiovisuelle et aux artistes d’ici. TV5 Montréal
emploie une cinquantaine de personnes dont une trentaine sont en attente
d’une accréditation syndicale et d’une affiliation à la FNC/CSN. (Source:
FNC 09-02-01)


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