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ÉTAT DE SANTÉ DE LA FRANCOPHONIE: UNE PERSPECTIVE DES ÉTATS-UNIS

éTAT DE SANTé DE LA FRANCOPHONIE
:
UNE PERSPECTIVE DES éTATS-UNIS

Samia I. Spencer
Professeure
Université d’Auburn en Alabama

Lorsque les gens apprennent que je suis
professeur de français aux Etats-Unis, ils sont curieux de savoir si les
Américains s’intéressent à cette langue, s’ils la parlent couramment et s’ils
sont nombreux à l’étudier. C’est donc une vue d’ensemble sur ce sujet que je
propose de vous donner dans les quelques instants qui suivent.

Non, on n’entend pas parler français en se
promenant dans les rues, aux Etats-Unis. Le pays est énorme et les francophones
peu nombreux, excepté peut-être dans les deux grandes villes de la Californie,
San Francisco et Los Angeles, où vivent et travaillent plusieurs milliers de
Français. Sans doute aussi dans certains quartiers de Miami où la
concentration d’immigrés haïtiens est relativement importante. Sinon, dans le
reste du pays, la présence des francophones est plutôt négligeable. Même au
coeur de la Louisiane du sud-ouest, où les traditions et la culture acadiennes
perdurent, l’usage du français au quotidien est en perte de vitesse. Mes
étudiants d’origine acadienne me disent que leurs grands-parents parlent
français, que leurs parents comprennent cette langue, mais que, eux, ni ne
parlent ni ne comprennent la langue de leurs ancêtres.

Pour ce qui est de l’étude du français, il
faudrait aborder la question dans le contexte plus large de l’apprentissage des
langues étrangères qui commence habituellement au niveau secondaire, c’est-à-dire
vers l’âge de 14 ans. Peu nombreuses sont les écoles qui offrent des cours de
langues vivantes avant ce niveau, et encore moins nombreuses celles qui en font
débuter l’apprentissage dès les classes élémentaires.

En général, le grand public n’est pas
particulièrement intéressé à la question. Il tend même à considérer les
langues comme une matière peu utile et peu importante. En période de crise
budgétaire, c’est une des premières discipline qu’on propose de sacrifier.
Pourtant, depuis la fin des années 70 et le début des années 80, l’étude des
langues, surtout au niveau secondaire, connaît un essor sans précédent,
grâce aux efforts des associations de professeurs de langue et à l’appui de
personnalités politiques influentes, telles que l’ancien Sénateur de l’Illinois,
Paul Simon, ou l’ancien Représentant de la Californie et ex-conseiller de Bill
Clinton à la Maison Blanche, Leon Panetta, qui ont fait de ce dossier une
question de priorité nationale qui mérite des fonds fédéraux. Les raisons de
cette générosité sont de nature utilitaire, car ils concernent l’économie et
la sécurité des Etats-Unis. On a persuadé les membres du Congrès que la
promotion des langues pourrait stimuler les exportations des Etats-Unis et
remédier à la balance défavorable des paiements. Car, comme le dit si bien l’adage,
on peut acheter dans n’importe quelle langue, mais pour vendre, il faut
connaitre la langue du client. L’autre facteur décisif est la pénurie de
personnel qualifié dans les agences de sécurité, comme la FBI, la CIA, ou la
National Security Agency, qui ont énormément de difficultés à recruter des
employés capables de travailler dans les langues peu étudiées, telles que l’arabe,
le japonais ou le chinois. Quelquefois, on avance aussi des raisons
complémentaires, par exemple, que l’étude des langues apprend la tolérance,
permet d’établir de meilleurs rapports entre les peuples et tend à assouplir
les relations diplomatiques. Toutefois, à elles seules, les raisons culturelles
et humaines ne sont pas toujours suffisantes pour délier la bourse fédérale.

Ainsi, grâce à l’appui politique et financier
du Congrès et aux groupes de pression des enseignants de langues, aujourd’hui,
la grande majorité des écoles secondaires proposent des cours de langues dans
leur cursus. Parallèlement, un grand nombre d’universités publiques et
privées exigent que les postulants aient étudié une langue étrangère
pendant au moins deux ans au cours de leur scolarité. Ces conditions ont
largement contribué à la hausse considérable du pourcentage de lycéens qui
apprennent des langues autres que l’anglais. En quelques décennies, les
effectifs ont pratiquement doublé: de 24% en 1970, ils dépassent aujourd’hui
les 40%.

Et la place du français dans cet essor a-t-elle
avancé au même rythme? Malheureusement, la courbe n’a pas suivi, au contraire,
elle a progressé dans le sens inverse. La première langue étrangère du pays
et la plus prestigieuse jusque dans les années 1960 est aujourd’hui en chute
libre. Elle n’occupe qu’une distante deuxième place, bien après l’espagnol,
devenu quasiment la seconde langue officielle des Etats-UnisSun pays qui, je
vous le rappelle, n’a pas de langue officielle déclarée. Au début du XXe
siècle, en 1922 pour être plus précis, le pourcentage de lycéens qui
apprenaient le français était de 15%, aujourd’hui, il n’est plus que de
moitié, à moins de 8%.

Malheureusement, dans les universités, l’apprentissage
des langues n’a pas connu la même expansion que dans les écoles. Au contraire,
le pourcentage d’apprenants de langues est à la baisse: de 12% en 1970, il n’est
plus que de 8% aujourd’hui. Ceci est sans doute dû au fait que de nombreux
étudiants répondent aux exigences de langues avant d’entamer leur carrière
universitaire. Quant à la situation du français sur les campus, elle est
complexe: alarmante d’une part, prospère de l’autre. Pour m’expliquer, je vais
aborder la question sur deux plans: celui de l’enseignement et celui de la
recherche. En 1968, le français occupait encore la place d’honneur dans les
départements de langues. Plus du tiers des apprenants, à peu près 36%,
optaient pour le français; trente ans plus tard, ils sont moins de 18% à faire
ce choix. Cette chute de motié est grave, car elle va en s’accélérant. De
plus, au cours des dix dernières années, plusieurs départements de langues
ont réduit ou carrément aboli les études supérieures de français et n’offrent
plus la maîtrise ou le doctorat. Le cercle devient vicieux et les conséquences
tragiques, car elles se traduisent par une pénurie de nouveaux enseignants et
par la médiocrité de leur formationSl’accès aux études supérieures devenant
de plus en plus difficile.

L’Association américaine des professeurs de
français (AATF) sonne déjà le tocsin. Elle estime qu’au cours des dix
prochaines années plus de la moitié des enseignants de français prendront
leur retraite, alors que le taux de remplacement est loin d’atteindre les mêmes
proportions. Les signes de carence sont visibles: les offres d’emploi ne sont
plus toujours satisfaites. Incapables de recruter des enseignants qualifiés de
français, les directeurs d’école se trouvent dans l’obligation d’annuler le
programme de français pour n’offrir que des cours d’espagnol. Les jeunes qui
entament l’étude d’une langue au lycée et qui souhaitent la poursuivre à l’université
continuent habituellement dans la même voie. Ainsi, la chute des effectifs au
niveau scolaire entraîne avec elle celle du niveau post-secondaire. Moins d’étudiants,
donc moins de professeurs: ceux qui partent à la retraite ne sont plus
remplacés et les nouveaux venus risquent de ne pas recevoir la titularisation.
L’avenir est loin d’être brillant.

Pour ce qui est de l’enseignement du français
à proprement parler, l’approche a énormément évolué au cours du dernier
quart de siècle. Aujourd’hui, les enseignants ont des horizons plus larges,
mettent l’accent sur l’apprentissage communicatif, accordent une place plus
grande à l’exploration des littératures et des cultures francophones et font
découvrir les trésors des littératures féminines. De plus, depuis les
années 1980, les études de français, et de langues en général, sont
jumelées avec les études de commerce pour mener vers une nouvelle dominante:
le commerce international. Pendant les premières années, cette spécialité a
permis de stabiliser les inscriptions dans les cours de français, hélas,
aujourd’hui, elle n’est plus suffisante.

Contrairement à la décroissance des effectifs
dans les salles de classe, la recherche et la publication d’ouvrages critiques,
manuels scolaires, livres, et articles consacrés aux études françaises et
francophones n’ont jamais été aussi prospères. Vue de l’extérieur, cette
abondance pourrait paraître comme un signe de dynamisme du français.
Malheureusement, il n’en est rien. C’est plutôt le résultat des barèmes de
plus en plus élevés des exigences de titularisation et de promotion dans les
universités, où la recherche et la publication deviennent des conditions sine
qua non
même sur les petits campus. Si vous avez besoin de preuves
supplémentaires, une dernière série de chiffres vous permettra de juger de la
gravité de la situation. D’après le «Digest of Education Statistics 1997,»
du Département fédéral d’Education, voici le nombre de diplômes de français
accordés par les universités américaines, en 1970 et en 1995. Pour le premier
cycle, on comptait 7306 «Bachelor Degrees» en 1970; vingt-cinq ans plus tard,
on n’en accorde plus que 2764, c’est-à-dire à peine le tiers. Pour le
deuxième cycle, 1437 candidats obtenaient la maîtrise de français en 1970; en
1995, ils ne sont plus que 470, donc moins du tiers. Pour le doctorat, la baisse
de 36%, bien que sérieuse, est un peu moins dramatique: on passe de 192
diplômes à 118 pendant la même période. Comme vous le voyez, le patient va
plutôt mal, il est en train d’agoniser.

Maintenant, permettez-moi de quitter les
Etats-Unis pour un moment, pour tourner l’attention vers le monde francophone,
pendant cette même période. C’est en 1970 que naît l’Agence de Coopération
culturelle et technique (ACCT) qui regroupe 21 pays et dont l’expansion est
fulgurante. Avant la fin du siècle, ce club comptera plus de 50 membresS le
quart des pays de la planète–et se transformera en Agence intergouvernementale
de la Francophonie, après avoir pris des proportions impressionnantes. L’Agence
étend son champ d’action à de nombreux domaines: entre autres, éducation,
droit, justice, énergie, communication, économie, développement,
informatique, en plus de ses missions initiales culturelles et techniques. Pour
s’exécuter, elle dispose d’une immense administration composée d’écoles,
instituts, bureaux régionaux, centres, en plus d’un vaste réseau de
correspondants nationaux. Lors du Sommet de Hanoï, les chefs d’Etat
franchissent un pas encore plus grand en créant l’Organisation internationale
de la Francophonie à la tête de laquelle ils désignent un francophone de
taille, Boutros Boutros-Ghali. Une nouvelle bureaucratie s’ajoute à la
précédente, avec des bureaux de liaison à New York, Genève et Bruxelles. A
peine installé à Paris, le nouveau Secrétaire général s’affirme le «porte-parole
politique [de la Francophonie]. Mais aussi [son porte-parole] économique et
culturel.» Il se rend compte que pour s’épanouir, la Francophonie ne plus
rester fermée sur elle-même, elle doit s’ouvrir sur le monde. Sans perdre de
temps, il invite chez lui les chefs de treize organisations internationales, et
entreprend de nombreux déplacements afin d’établir un «dialogue des cultures.»

Voilà bientôt trente ans que je suis avec
grand intérêt et beaucoup d’émotion les éloquents discours et les gestes
symboliques des chefs d’Etat et des grands administrateurs de la Francophonie
institutionnelle, lors des rencontres au Sommet et des fréquentes réunions de
ministres et autres dignitaires. C’est avec conviction qu’ils nous rappelent, à
chaque fois, leur détermination à promouvoir la langue qui unit tous les
francophones et les valeurs humaines qu’elle porte en son sein. Avec autant d’ardeur,
ils nous rassurent de leurs efforts en faveur du développement culturel. Je
veux bien croire à leur bonne foi. Pourtant, lorsque je compare la parole à l’action,
il me semble que les deux ne vont pas de pair. De plus, je constate que le
rutilement au niveau des hautes instances n’a pas d’équivalent sur le terrain,
là où j’oeuvre moi-même en faveur de la francophonie. Entre 1994 et 1997, c’est-à-dire
pendant qu’elle appuyait la création d’une nouvelle bureaucratie francophone,
la France réduisait le budget du Haut Conseil de la Francophonie de plus de
42%: de 1. 662 000 F il passe à 960 000 F. Pendant la même période, le
Gouvernement du Québec ferme la plupart de ses bureaux à l’étranger et
rappelle chez eux les représentants qui contribuaient au rayonnement de sa
langue et sa culture. Depuis, les deux Gouvernements ont restauré quelques
programmes, hélas, l’action est bien faible et arrive avec un certain retard. A
présent, pour récupérer sa santé, le patient n’a plus besoin d’un cachet d’aspirine,
il lui faut une transfusion massive de sang et une bonne dose d’oxygène.

Nous venons de voir le sort du français aux
Etats-Unis. La situation est-elle plus rassurante ailleurs? Pour répondre à
cette question, je vous ferai part de quelques constatations. Lors d’une
interview qu’il m’accordait en 1992, le premier diplomate du monde était fier
de rapporter qu’il faisait respecter la parité des deux langues de travail à l’ONU
et que 43 Etats membres avaient demandé expressément que toute correspondance
officielle de l’Organisation leur soit adressée en français. Dans le même
temps, il notait que 70 pays utilisaient l’anglais comme langue de travail.
Après avoir assumé ses nouvelles fonctions à Paris, celui qu’on appelle «la
voix et le visage» de la Francophonie organise une grande conférence à
Genève pour s’assurer que le bilinguisme est respecté dans les organisations
internationales. Il y a quelques semaines, la presse rapportait qu’en 2001
seulement 36 missions permanentes des Nations Unies à New York, et non 43 comme
en 1992, avaient demandé de recevoir le courrier officiel en français, alors
que 130 avaient choisi uniquement l’anglais dont, hélas, des pays membres de l’Organisation
internationale de la Francophonie, notamment le Vietnam, hôte du VIIe Sommet en
1997.

Il y a un an, lors de la première Conférence
des Femmes de la Francophonie au Luxembourg, les pays membres de l’Organisation
internationale de la Francophonie mettaient à la disposition des participants
une riche documentation. Hélas, un grand nombre de publications officielles
étaient disponibles uniquement en arabe ou en anglais, donc inaccessibles aux
francophones. Dans mon pays d’origine et celui de Boutros-Ghali, il est
quasiment impossible de voir un film français sur le grand écran, ou d’en
repérer un dans les vidéothèques. Cet été, l’allié le plus proche de la
France au sein de l’Union européenne, l’Allemagne, vient de supprimer sa
chaîne câblée française.

Il y a beaucoup plus inquétant. En mai 2001,
alors que 300 francophones venus du monde entier célébraient dans la joie les
dix ans de la revue L’Année francophone internationale–un événement
grâcieusement parraîné par les Gouvernements de France et du Québec, et
solennellement inauguré par Boutros Boutros-Ghali et clôturé par la
Secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse–il
se passait quelquechose de grave derrière les coulisses. Le Sénat, suite à l’Assemblée
nationale, s’apprêtait discrètement à modifier le code monétaire et
financier de la France. Cette modification de l’article 14 d’un projet de loi
dite Murcef (mesure d’urgence à caractère économique et financier) n’exigerait
plus que soient rédigés en français les prospectus financiers destinés aux
épargnants et accompagnant les émissions d’actions ou d’obligations, les OPA,
etc. Le texte précise que ces documents pourront être rédigés «dans une
langue usuelle en matière financière»–évidemment pas le norvégien ou le
chinois. Ils devront seulement contenir un «résumé des caractéristiques
essentielles rédigé en français.» Autrement dit, dorénavant, pour être un
investisseur éclairé, le citoyen français ne devra pas seulement apprendre à
démêler la complexité de la finance, il sera obligé de le faire dans une
langue étrangère, autre que la sienne. Quelle proportion des Français
seront-ils en mesure de le faire? Les élus du peuple sont-ils pleinement
conscients des conséquences de cette action? Peut-on dire que la francophonie
progresse dans la mère patrie, dans les pays francophones ou ailleurs? Les
réponses ne sont pas évidentes.

Maintenant que cette communication touche à sa
fin, quelles conclusions peut-on en dégager? A chacun de déduire ce qu’il en
est. Pour ma part, en guise de conclusion, je proposerai plutôt quelques
questions sur lesquelles je vous invite à réfléchir:

*Arrivée à l’âge adulte, la Francophonie
institutionnelle ne devrait-elle pas faire le bilan de son action culturelle et
linguistique? En 30 ans d’existence, est-elle près de réaliser les rêves de
ses pères fondateurs? A-t-elle réussi à faire rayonner la langue et la
culture que ces hommes chérissaient et sur lesquelles ils érigeaient leur
organisation?

*Dans quelle mesure les déclarations
officielles et les engagements pris lors des Sommets parviennent-ils à se
concrétiser au niveau du quotidien? Les moyens utilisés pour atteindre le
grand public et réaliser les buts ont-ils prouvé leur efficacité?

*Pour entamer le «dialogue des cultures,»
Boutros-Ghali a déjà tendu la main vers des partenaires arabophones,
hispanophones et lusophones. A quand le partenariat avec ceux qui oeuvrent en
faveur de la Francophonie en milieu anglophone?

*La Francophonie institutionnelle déplore
souvent les valeurs et l’attitude de la superpuissance qui entraîne le reste du
globe vers une mondialisation extrême. Qu’a-t-elle fait pour éduquer les
décideurs de cette nation sur ses propres valeurs?

*La Francophonie peut-elle se permettre de
laisser périr le français dans la seule superpuissance actuelle du monde? Ne
devrait-elle pas plutôt profiter des réseaux d’ambassadeurs qu’elle possède
dans les salles de classe, pour initier les décideurs de l’avenir aux valeurs
de sa langue, pendant que leurs mentalités sont encore en train de se former?
Si elle a manqué sa chance avec les générations présentes, ne devrait-elle
pas redoubler d’effort pour ne pas rater celles qui vont suivre? N’est-il pas
préférable de faire des jeunes d’aujourd’hui les partenaires plutôt que les
adversaires de demain?

*Si la Francophonie ne semble pas avoir beaucoup
progressé sur les plans linguistiques et culturels, n’aurait-elle pas intérêt
à reconsidérer ses priorités et à rééquilibrer ses budgets et son action:
peut-être un peu moins vers le haut, un peu plus vers le bas?

*Si elle n’a pas les moyens de semer à tout
vent comme elle semble le faire à présent, ne devrait-elle pas concentrer son
action sur des missions moins nombreuses, mais qu’elle pourra accomplir jusqu’au
bout?

-Jusqu’à quand la Francophonie pourrait-elle
ignorer ces faits et continuer à se féliciter que tout va très bien en
francophonie? Ne vaudrait-il pas mieux regarder la réalité en face,
reconnaître que la langue et la culture françaises passent par une étape
critique de leur existence et essayer de remédier activement et énergiquement
au problème?

Sur ce, je vous laisse réfléchir et vous
remercie de votre attention.

Samia I. Spencer
spencsi@mail.auburn.edu

Profeseure de français et
Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques, Samia I. Spencer enseigne à l’université
d’Auburn en Alabama (Etats-Unis). Sa communication a été présentée dans le
cadre de deux colloques internationaux: Francophonie au pluriel (Paris, mai
2001) et la XIXe Biennale de la Langue française (Hull-Ottawa, juillet-août
2001). Le texte de cette communication peut également être consulté dans le
numéro de septembre 2001 de la revue Francophonie vivante (Belgique) et
devra paraître bientôt dans les
Actes
de la XIXe Biennale de la Langue française.


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