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UN ACCUEIL EN ANGLAIS

UN ACCUEIL EN ANGLAIS !

Les répondeurs institutionnels

Vous est-il déjà arrivé de téléphoner à une université, une municipalité, un
CLSC, une RRSSS, un bureau d’aide juridique, un bureau régional d’un ministère du
gouvernement québécois ou autres adiministrations pour être accueilli en anglais au
Québec ?

Ne trouvez-vous pas déjà assez déshumanisant ces voix en cannes qui vous disent de
peser ici ou de peser là, sans avoir à vous le faire dire deux fois en entier, une fois
en français et une autre en anglais ? Encore les excès du bilinguisme !

Serait-ce qu’ils croient que les anglophones sont ignorants à un tel point qu’ils
seraient incapables de savoir que c’est après le son du timbre qu’il faut laisser le
message ? Les répondeurs installés au Québec feraient-ils un «bip bip» différent de
ceux entendus aux états-Unis, au Canada ? Qui de vous ne sait pas que c’est après le
timbre sonore qu’il faut laisser le message ?

Ou serait-ce qu’ils pensent que nous sommes imbéciles au point de ne pas comprendre
une seule fois ? Et qu’il faille tout nous dire deux fois, en français et en anglais ?

Parfois, on va jusqu’à demander aux Québécois «s’ils veulent le service en
français…» !

à certains endroits du Québec ou de la francophonie, quelques-uns poussent l’affront
plus loin. Ils vous disent qu’ils ont mis le message en anglais en premier («If you want
the message in English, press…») afin de ne pas exposer les quelques anglophones
unilingues au message français qui suit. Incroyable, n’est pas ?

Cela est l’équivalent d’accorder carrément priorité à l’anglais; d’exposer tous les
francophones à la langue anglaise afin de ne pas exposer (quel supplice !) quelques
anglophones unilingues au français; de dire aux anglophones qu’ils n’ont pas besoin
d’apprendre le français; d’inviter les nouveaux arrivants à l’apprentissage de
l’anglais; de signifier aux francophones qu’ils sont des citoyens de seconde classe même
chez eux au Québec (ou ailleurs, au sein de leurs institutions… s’ils en ont encore !)

La brochure Vivre en français au Québec du Secrétariat à la politique
linguistique du gouvernement du Québec
dit : «Les messages enregistrés sont en
français; ils peuvent aussi être dans une autre langue s’ils sont accessibles
distinctement.»

C’est en s’appuyant sur «s’ils sont accessibles distinctement» que certains exposent
tout le monde à l’anglais en offrant, à tous, dès le départ, le service en anglais. Le
gouvernement du Québec fait partie du problème par l’ambiguïté de sa directive.

Cela serait plus clair s’il était dit : «Les messages enregistrés sont en français;
ils peuvent aussi être dans une autre langue s’ils sont accessibles distinctement, le
message en français devant être, en entier, offert en premier à tous.»

Là on trouverait un certain sens à la volonté du Québec de faire du français la
langue commune, d’accueillir les immigrants en français, etc.

Les répondeurs personnels

En passant, que faut-il penser des messages d’accueil en français et en anglais sur
les répondeurs personnels ? Aurait-on déclaré les maisons privées institutions de la
fonction publique canadienne ? Quel message est-il ainsi donné à l’enfant qui
téléphone chez lui et qui est reçu par la voix enregistré de son père ou de sa mère
qui lui parlent en anglais…

«Bonjour ! Hello ! Si vous désirez nous laisser un message; If you wish to leave us a
message…»

imperatif@imperatif-francais.org


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