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SI LA VIE VOUS INTÉRESSE !

SI LA VIE VOUS
INTéRESSE !

Depuis l’entrée en vigueur de la Loi
sur les langues officielles
, les rapports annuels du
Commissaire sont d’une remarquable continuité lorsqu’il s’agit
de la Défense nationale. On n’y parle pas plus
français maintenant qu’il y a vingt-six ans !

Seulement 3 300 militaires anglophones sont
bilingues, soit un minime 4% des Forces canadiennes.

Comment se fait-il aussi que, sur 15 000
postes désignés bilingues, 6 000 seulement sont occupés par
des titulaires bilingues. Qu’arrive-t-il des autres 9 000 postes
? Alors que les francophones représentent 27% des effectifs, les
officiers francophones, au grade de lieutenant-colonel en
montant, ne sont que 16% du total.

De nombreux cours de formation technique
dans les divers métiers de l’air et de la marine ne sont pas
disponibles en français. Lorsqu’ils le sont, ce sont souvent les
moins intéressants dans une perspective de carrière à long
terme.

Les francophones sont donc désavantagés
par rapport à leurs homologues anglophones en termes de
promotions. De guerre lasse, nombreux sont ceux qui demandent à
suivre en anglais ces cours complexes, même si leur maîtrise de
la langue de Shakespeare ne les met pas sur un pied d’égalité
avec leurs collègues anglophones. Avec des résultats qui ne
sont pas toujours très très heureux, si l’on en juge par les
recours intentés devant les tribunaux, et les nombreuses
enquêtes en instance au Commissariat aux langues officielles.
(cf. Rapport annuel de 1994)

à leur décharge, les Forces canadiennes
font valoir que les francophones renvoyés ne l’avaient pas été
pour des raisons linguistiques, mais pour incompétence, même si
le Commissariat concluait que c’était pour des raisons
linguistiques. Avis aux intéressés : dans les Forces
canadiennes, l’utilisation du français serait de l’incompétence
!

Qu’arrivera-t-il aux francophones dans les
Forces canadiennes avec la fermeture du Collège militaire de
Saint-Jean ? Nous avons eu droit à des larmes de crocodiles et
de la propagande officielle que tout irait pour le mieux dans le
meilleur des mondes, que nous n’avions rien à craindre, même si
Kingston n’offre pas de services en français.

Si la vie vous intéresse, rêvez-vous
d’une carrière militaire ? Rêvez-vous de la faire en français
? Ce n’est qu’un rêve ! Oubliez votre français !

Hubert Leduc
Aylmer (Québec)


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