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RETARD QUÉBÉCOIS : DEUX PERSPECTIVES

RETARD QUéBéCOIS : DEUX PERSPECTIVES

D’après une enquête menée en mai dernier par le Centre francophone d’informatisation
des organisations (CEFRIO) et l’Institut de la statistique du Québec (résultats sur le
site Infomètre), en collaboration avec six autres partenaires, seulement 30,3 % des très
petits établissements au Québec (TPE – moins de dix employés, 75 % des firmes au
Québec, soit environ 150 000 entreprises) utilisent Internet; seulement 11 % disposent
d’un site Web. Ce faible taux de branchement s’explique quand on apprend de cette même
étude que seulement 61,6 % des TPE utilisent un ordinateur (76,5 % des TPE ayant entre
cinq et neuf employés; 56,1 % des établissements ayant moins de cinq employés), et que,
de ce nombre, 51,4 % ne possèdent qu’un seul ordinateur. L’enquête n’a pas permis
d’observer des écarts significatifs entre les TPE des secteurs primaire et de la
fabrication (regroupés pour les fins de l’enquête) et les TPE du secteur des services,
ni en fonction des régions.

Prévisions : 18,7 % des TPE non informatisés entendent faire l’acquisition d’un
ordinateur d’ici le printemps 2000 ce qui porterait à 68,8 % le taux d’informatisation de
l’ensemble des TPE du Québec. En outre, 26,0 % des TPE informatisés n’ayant pas de
connexion à l’Internet prévoient se brancher d’ici le printemps 2000; le taux
d’utilisation du réseau pourrait atteindre 40,4 % au printemps 2000 pour l’ensemble des
TPE du Québec.

Mais il n’y a pas que dans les entreprises qu’on traîne de la patte en matière
d’informatisation et de branchement au réseau. Dans un texte publié dans la série
Perspectives de Multimédium et intitulé «Les jeunes (dé)branchés», Frédéric Fortin
pose un regard critique sur l’appropriation (ou plutït la non appropriation) de l’espace
cyber par les jeunes : «Malgré des conditions de branchement idéales (adresses
électroniques pour tout le monde, accès à des ordinateurs branchés à haute vitesse,
cours d’initiation), les étudiants sont horriblement absents de la grande toile».

Des chiffres. «Sur les quatre associations de secteurs à l’UQAM seulement une
possède son site Web […] le cas des journaux universitaires est lamentable. Sur les 25
sites des journaux universitaires répertoriés dans La Toile du Québec seulement trois
présentent une mise à jour de septembre 1999.» Les causes de cette absence? Internet ne
ferait pas partie des préoccupations des étudiants, bon nombre d’entre eux estiment que
la mise en ligne de contenu est trop compliquée.

Et de conclure Fortin, «au rythme auquel les groupes étudiants accèdent au Web et
avec le peu d’initiative dont ils font preuve, force est de constater que la génération
qui monte ne causera certainement pas une cyberrévolution…».

Article extrait des Chroniques de Cybérie : http://cyberie.webdo.ch/

( 1er octobre 1999)


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