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PENDU UNE DEUXIÈME FOIS!

Le 10 janvier 1997 POUR
DIFFUSION

DOSSIER

PENDU UNE DEUXIèME
FOIS !

En 1985, l’actuelle vice-première
ministre, Madame Sheila Copps, avait déclaré : «Louis
Riel, qui est mort inutilement, devrait être exonéré par le
gouvernement et déclaré victime d’un méfait
». Elle vient
tout récemment de voter contre le projet de Loi annulant la
déclaration de culpabilité de Louis David Riel ! N’est-ce pas
bouleversant de voir agir ainsi la ministre responsable du
«patrimoine» ?

Pendu la première fois à Regina le 16
novembre 1885 par le gouvernement pro-britannique de Sir John A.
Macdonald qui avait alors déclaré que «tous les chiens
auront beau aboyer au Québec, Louis Riel sera quand même pendu
»,
le fondateur du Manitoba Louis Riel vient d’être exécuté une
seconde fois le 10 décembre dernier par le même parlement
canadien gouverné cette fois-ci par nul autre que Sir John
Chrétien.

Le parlement canadien s’entête à ne pas
reconnaître le crime atroce qu’il a perpétré contre un des
siens. Il perpétue la même injustice en refusant de renverser
l’accusation de trahison contre le leader métis. Pourtant, une
résolution unanime de la Chambre des communes
du 10 mars 1992 stipule que le francophone «Louis Riel a
payé de sa vie le fait d’avoir été à la tête d’un mouvement
qui a lutté pour le maintien des droits et libertés du peuple
métis»
. Alors !

L’histoire se répète. à l’époque, ils
le savaient innocent et ils le pendouillèrent. Aujourd’hui, ils
le savent innocent et ils l’accusent à nouveau et le pendent une
seconde fois…

Sa faute, il y a 111 ans, d’avoir combattu
le racisme en exigeant le suffrage universel, le respect des
droits de la personne, du droit à sa langue, à sa religion…
Sa faute, aujourd’hui ? Serait-ce qu’il a vécu dans un pays
encore majoritairement anglophone ?

à quelques instants de sa mort, Louis Riel
écrivait : «Que mon enterrement soit simple, qu’il soit
entouré des tendresses de la religion. Loin de moi, et loin de
mes restes mortels, les désirs de vengeance, de représailles.
Je pardonne à ceux qui commettent tant d’injustices contre moi»
.

«Je pardonne à ceux qui commettent
tant d’injustices contre moi»
. Visionnaire, Louis Riel
savait-il que, 111 ans plus tard, le même parlement gouverné
cette fois-ci par Sir John Chrétien répéterait les mêmes
injustices?

Jean-Paul Perreault, président

Impératif français
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