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MÉMOIRE DU CONSEIL DE LA LANGUE FRANÇAISE

Miser sur la lecture et le livre pour promouvoir
le développement socio-économique
et la qualité de la langue

Mémoire du
Conseil de la langue française

20 avril 1998


Introduction

Le Conseil de la langue française a été institué pour «surveiller l’évolution de la situation linguistique au Québec quant au statut de la langue française et quant à sa qualité» (art. 189a de la Charte de la langue française). Parce que la lecture entretient un lien évident avec la qualité de la langue, le Conseil désire faire connaître son opinion sur le projet de politique intitulé Le temps de lire, un art de vivre. Il souhaite aussi intervenir dans le débat parce que certains aspects de la qualité de la langue, comme la maîtrise et l’apprentissage par le plus grand nombre possible d’une langue correcte, ont des répercussions sur le niveau socio-économique de la société québécoise entière et, par voie de conséquence, sur le statut même de la langue française au Québec.

En effet, on assiste, depuis déjà plusieurs années, à une transformation de l’emploi qui donne la primauté aux emplois informationnels et au travail intellectuel. Cela a pour conséquence, d’accorder une importance grandissante à l’écrit et à l’utilisation formelle de la langue. Depuis 1981 au Québec, plus de la moitié de la main-d’œuvre ne manipule plus des biens matériels mais travaille avec de l’information, et cette proportion ne cesse d’augmenter. Dans un proche avenir, les emplois feront principalement appel aux aptitudes intellectuelles, plutôt que manuelles, des ressources humaines. Cette transformation de l’emploi intensifie les exigences en ce qui concerne la langue, qui est le support de l’information et la base même du travail intellectuel. En outre, aujourd’hui, plus de 70 % des gens utilisent l’écrit au travail : dans des proportions de plus en plus importantes et à des degrés divers, ils traitent et échangent des messages, sur papier ou sur écran d’ordinateur. La langue est de plus en plus leur outil de travail et joue désormais un rôle prépondérant comme valeur ajoutée.

Cette primauté de l’écrit engendre une augmentation de la demande sociale en matière de connaissance de la langue écrite. Le Conseil a souligné, à plusieurs occasions et encore tout récemment(1), le décalage qui existe entre l’offre de compétences en français des écoles et la demande émanant du marché du travail : tout se passe comme si le système scolaire n’arrivait pas à former un nombre suffisant de travailleurs maîtrisant le niveau standard de la langue, c’est-à-dire la langue correcte que l’on doit utiliser dans les situations de communications publiques orales et écrites. Heureusement, à la suite des états généraux sur l’éducation(2), le gouvernement a procédé à une réforme de l’éducation(3) : l’enseignement de la grammaire se fera de façon plus systématique et le temps consacré à l’enseignement de la langue maternelle sera accru au primaire et au secondaire.

La revalorisation de l’écrit dans les salles de classe se fera d’autant plus facilement qu’elle s’accompagnera de la promotion de la lecture, car la lecture, non seulement de livres mais aussi de revues, permet d’approfondir et de perfectionner les mécanismes d’expression. à l’écrit, il faut que les phrases «se tiennent», il faut respecter la logique de l’argumentation alors qu’à l’oral les phrases peuvent être amputées, le message peut être flou, avec beaucoup de redites, des reprises de toutes sortes et des hésitations. On ne peut, en effet, considérer l’écriture comme un simple doublet visuel de la «parole», car elle est plus : «L’écriture est la possibilité du jeu de l’intellect sur la langue(4).» Elle transforme la façon de penser :

Dans les cultures orales les discours d’une certaine longueur sont toujours de type formulaire et non analytique. Avant l’apparition de l’écriture, la plupart des pensées qui nous sont aujourd’hui familières étaient purement et simplement impensables(5).

En plus de permettre d’améliorer les moyens d’expression, l’apprentissage de la lecture et, par la suite, sa pratique suivie donnent accès à toute l’expérience acquise par l’humanité, aux connaissances accumulées depuis des siècles. Par la lecture, on évite de se condamner à tout réinventer continuellement.

Après avoir étudié le projet de politique de la lecture et du livre présenté par la ministre de la Culture et des Communications, le Conseil de la langue française souscrit à l’ensemble des mesures qui y sont proposées. Ces mesures s’appuient sur l’enjeu social, économique et culturel que représente la lecture. Elles visent à susciter, dès la petite enfance, le goût de la lecture. Elles permettront une plus grande accessibilité au livre par l’amélioration des services offerts dans les bibliothèques publiques, par une coopération accrue entre bibliothèques et par des activités d’animation. Elles cherchent à faire la promotion de la lecture dans la partie de la population qui ne fréquente pas les bibliothèques régulièrement. Elles prennent en compte les besoins des régions et des clientèles peu mobiles, faiblement alphabétisées ou présentant un handicap visuel. De plus, ces mesures sont de nature à appuyer solidement la réforme des programmes scolaires, notamment en intensifiant les activités d’animation dans les écoles, en élargissant la portée du programme La Tournée des écrivains et en mettant en place un programme de sensibilisation des élèves à la lecture des journaux. Le Conseil désire toutefois attirer l’attention de la Ministre sur un certain nombre de points qui, à son avis, mériteraient d’être davantage pris en considération.

1. L’acquisition du goût de la lecture dès le plus jeune âge et spécialement à l’école

Le Conseil de la langue française appuie l’ensemble des propositions contenues dans le projet de politique et qui ont pour objectif de faire acquérir le goût de la lecture dès le plus jeune âge. Depuis plus de dix ans, le Conseil est d’ailleurs intervenu à plusieurs reprises pour rappeler l’importance de susciter chez les jeunes le goût de la lecture en vue d’améliorer l’apprentissage du français(6). Il est heureux de constater que le ministère de l’éducation a entendu son message : dorénavant, la lecture d’au moins quatre œuvres littéraires par année sera obligatoire au secondaire. Le Conseil a, en effet, toujours été persuadé que l’enseignement du français devait donner aux élèves un accès plus large à des œuvres littéraires de qualité. Et il a fait valoir l’opinion que, pour former des esprits originaux, il fallait enseigner non seulement comment s’exprimer, mais encore comment utiliser les formes et s’inspirer de plus grand que soi(7). Mais plutôt que d’imposer simplement la lecture d’un certain nombre d’ouvrages, il faut faire naître chez les jeunes le plaisir de lire. Car, comme le remarque Lise Bissonnette, «seules les personnes qui lisent "pour le plaisir", en sus de l’utilité, demeurent de véritables lecteurs au delà de leurs années de scolarité(8).» Dans cet ordre d’idées, on peut mentionner l’initiative d’une école où tous, enseignants, personnel de soutien et élèves, consacrent chaque jour un quart d’heure à la lecture; déjà d’autres écoles ont suivi cet exemple. Le Conseil de la langue française croit qu’il faut encourager ce genre d’initiatives heureuses.

Par ailleurs, le Conseil tient à rappeler qu’à l’occasion des états généraux sur l’éducation, il avait proposé que le Québec se dote d’un corpus de grands textes(9), qui constituerait la base d’une culture publique commune : choix de poèmes, de romans, de pièces de théâtre, de nouvelles, etc. La proposition lui semble toujours d’actualité. Les textes, choisis avec le plus grand soin, pourraient jouer le rôle de point de rencontre entre les générations et entre les cultures représentées au Québec. Cette initiative, qui ne devrait pas relever de l’état pourrait être laissée à divers partenaires sociaux, associations culturelles, regroupements d’enseignants, l’Académie des lettres du Québec, etc.

Le projet de politique de la lecture et du livre ainsi que la récente réforme des programmes d’enseignement des ordres primaire et secondaire sont de nature à réduire ce que plusieurs appellent le «déficit culturel» de l’école québécoise. Le Conseil de la langue française croit que, tout autant que l’atteinte du «déficit zéro» dans les finances publiques, la réduction du déficit culturel de l’école québécoise doit être un objectif prioritaire de l’état. Des pas ont été faits dans la bonne direction. Mais il reste encore beaucoup à accomplir.

2. L’importance des manuels et des dictionnaires à l’école

Récemment, un inventaire réalisé dans 300 écoles par le ministère de l’éducation a révélé que des élèves n’avaient pas l’usage exclusif d’un «manuel de base» dans certaines matières, notamment le français. Selon les données du Ministère(10), au moins 86,5 % des élèves du primaire et 70,6 % de ceux du secondaire ont à leur disposition un ouvrage de base de français. On constate donc des lacunes. Consciente des difficultés, la ministre de l’éducation a fait introduire, dans la Loi sur l’instruction publique, une disposition qui oblige à rendre disponible à chaque élève le manuel choisi pour chaque matière obligatoire ou à option. De plus, elle a demandé au nouveau Comité d’évaluation des ressources didactiques de lui faire des recommandations sur les besoins en manuels scolaires. Dans son avis récent Maîtriser la langue pour assurer son avenir (mars 1998), le Conseil de la langue française a pris acte de ces mesures, qui lui paraissaient aller dans la bonne direction. Il a ajouté qu’il entendait suivre la situation de près pour vérifier que tous les élèves disposeront d’un dictionnaire et d’une grammaire pour leurs cours de français. C’est précisément pour assurer ce suivi que le Conseil, à l’occasion de la consultation publique sur le projet de politique de la lecture et du livre, souhaite rappeler à l’attention du gouvernement l’existence de ce problème.

Le projet de politique de la lecture et du livre mentionne brièvement cette question (p. 20). Il propose de débloquer 25 millions de dollars, dont 70 % devraient aller à l’enrichissement des collections des bibliothèques scolaires et des bibliothèques publiques. Le Conseil de la langue française tient à souligner qu’il ne faudrait pas, par ailleurs, oublier l’achat des manuels scolaires manquants. Il demande, plus spécialement, que chaque élève du primaire et du secondaire ait à sa disposition son propre manuel de français, sa propre grammaire et son propre dictionnaire.

3. Le rôle de l’état pour compenser l’exiguïté du marché de l’édition au Québec

Le projet de politique de la lecture et du livre constate qu’«à cause de l’exiguïté du marché, l’état doit intervenir afin de corriger le déséquilibre des ventes entre les ouvrages à succès et les œuvres de création, de recherche ou les textes érudits» (p. 8). Au chapitre iv, qui s’intitule «Offrir aux citoyens une large gamme d’écrits et de livres», on rappelle brièvement le soutien que l’état apporte déjà aux revues scientifiques.

Le Conseil de la langue française estime que la question des livres et des revues scientifiques en langue française devrait apparaître plus clairement dans le projet de politique. Justement parce que le marché québécois est exigu, le Conseil de la langue française souhaite que le Québec s’unisse à ses partenaires francophones pour favoriser la publication et la diffusion de livres et revues scientifiques en langue française. Il faudrait porter une attention particulière à la disponibilité de manuels techniques et scientifiques français dans les établissements d’enseignement collégial et, au moins, au premier cycle des études universitaires, sans oublier les manuels destinés à la formation professionnelle.

De plus, le Conseil de la langue française souhaite que les bibliothèques scolaires et les bibliothèques publiques s’abonnent aux principales revues de vulgarisation scientifique et de synthèse publiées en français, au Québec et ailleurs.

4. La numérisation des œuvres

Plusieurs ont déjà constaté la faible présence du français dans les nouvelles technologies, surtout dans Internet. Pendant un temps, certains ont cru que le français arrivait au deuxième rang, loin pourtant derrière l’anglais, puis de nouvelles données ont laissé croire qu’il se serait fait dépasser par l’espagnol. Les premiers résultats fiables à ce sujet ont été produits par Babel, une initiative commune de l’entreprise québécoise Alis Technologies et de l’Internet Society. Ils montrent que le français ne vient qu’au quatrième rang, après l’anglais, l’allemand et le japonais (voir tableau).

Présence des langues dans Internet(11)



Anglais 84,0 %
Allemand 4,5 %
Japonais 3,1 %
Français 1,8 %
Espagnol 1,2 %
Suédois 1,1 %
Italien 1,0 %
Portugais 0,6 %
Néerlandais 0,6 %
Norvégien 0,6 %
Finnois 0,4 %



D’autres données, publiées plus récemment(12), ont confirmé cette quatrième place du français.

Dans un mémoire rendu public en août 1996(13), le Conseil de la langue française a fait valoir la nécessité de numériser le savoir et la culture francophones pour qu’ils puissent être accessibles facilement grâce aux outils informatiques. Sur ce thème, on peut rappeler les propos de Jean-Claude Guédon :

[…] nous assistons actuellement à un transfert massif de toutes les cultures du monde vers les supports numérisés, au point que, dans vingt ou trente ans au plus, tout ce qui n’aura pas été traduit en 0 et en 1 sera très marginalisé, bien près en fait d’être oublié, un peu comme le sont de nos jours les manuscrits médiévaux, province exclusive de quelques érudits aux compétences rares(14).

L’auteur ajoute qu’il est important de réfléchir à la sélection des œuvres à numériser. Et, comme une entreprise de cette envergure ne peut se limiter à un seul pays, il propose d’établir des mécanismes de concertation.

Après avoir constaté que «la Bibliothèque nationale du Québec numérise déjà les œuvres du domaine public qu’elle détient», le projet de politique ajoute que «la Grande Bibliothèque du Québec qui mise sur les nouvelles technologies pour assumer son mandat numérisera aussi des œuvres et les diffusera sur Internet» (p. 45).

Le Conseil de la langue française souscrit à l’objectif de numérisation des œuvres que propose le projet de politique, mais il se demande s’il ne faudrait pas donner encore plus d’ampleur à cette opération pour favoriser une plus grande diffusion des ouvrages, littéraires ou autres, produits au Québec et pour assurer une plus grande place à la langue française dans les réseaux internationaux d’échanges d’information; cela permettrait aussi d’offrir aux jeunes, qui utilisent beaucoup l’informatique, d’avoir accès à un grand nombre de publications numérisées. En ce sens, l’état pourrait jouer un rôle exemplaire en se lançant dans une numérisation massive de la documentation et des publications produites par les différents ministères et organismes. Pour sa part, le Conseil a entrepris un programme de numérisation qui s’étendra sur quelques années et qui lui permettra progressivement de rendre accessibles via Internet les principales publications qu’il a produites depuis vingt ans.

Conclusion

L’établissement d’une société de l’information donne la primauté aux emplois intellectuels et accorde plus d’importance à l’écrit. Il en résulte une plus grande demande sociale en matière de connaissances de la langue écrite et d’amélioration de la qualité de la langue, entendue comme la généralisation de l’emploi d’une langue correcte. La politique de la lecture et du livre que propose la ministre de la Culture et des Communications est de nature à perfectionner, dans la population active actuelle et à venir, les compétences linguistiques de plus en plus complexes que demande l’industrie. De plus, dans la mesure où on peut le prévoir, de moins en moins de personnes occuperont le même emploi durant toute leur vie active; une meilleure formation culturelle sera donc une condition essentielle pour assurer une véritable mobilité de la main-d’œuvre.

C’est pourquoi le Conseil de la langue française souscrit d’emblée aux objectifs énoncés dans le projet de politique de la lecture et du livre. Il appuie, en particulier, la volonté de consacrer des efforts considérables à l’enrichissement des biliothèques publiques et scolaires ainsi que les initiatives destinées à accroître l’accessibilité à la lecture et au livre. Cependant, le Conseil croit qu’il faut aller plus loin sur certains points :

Tout autant que l’atteinte du «déficit zéro» dans les finances publiques, il faut énoncer clairement que la réduction du déficit culturel de l’école québécoise doit être un objectif prioritaire de l’état.

Il ne faudrait pas perdre de vue la priorité qui doit être accordée à l’achat de manuels scolaires, car on sait qu’il y a, sur ce point, des lacunes à l’heure actuelle; en particulier, chaque élève du primaire et du secondaire devrait d’abord avoir à sa disposition son propre manuel de français, sa propre grammaire et son propre dictionnaire.

Le Québec devrait s’unir avec ses partenaires francophones pour favoriser la publication et la diffusion de livres et revues scientifiques ainsi que de manuels techniques en langue française; les bibliothèques scolaires et les bibliothèques publiques devraient s’abonner aux principales revues de vulgarisation scientifique et de synthèse publiées en français, au Québec et ailleurs.

Il faudrait enfin procéder à une grande entreprise de numérisation des œuvres pour favoriser une meilleure diffusion des ouvrages littéraires ou autres, produits au Québec et pour assurer une plus grande place à la langue française dans les réseaux internationaux d’échanges d’information; l’état pourrait jouer un rôle exemplaire à cet égard.


1. Conseil de la langue française, Maîtriser la langue pour assurer son avenir, Avis à la Ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, mars 1998.

2. Les états généraux sur l’éducation 1995-1996, Rénover notre système d’éducation : dix chantiers prioritaires. Rapport final de la Commission des états généraux sur l’éducation, Québec, ministère de l’éducation, 1996.

3. Mnistère de l’éducation, L’école, tout un programme. énoncé de politique, Québec, 1997.

4. Jean Bazin et Alban Bensa, Avant-propos de l’édition française de Jack Goody, La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, éditions de Minuit, 1979, p. 9.

5. W. J. Ong, cité par Jack Goody, La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, éditions de Minuit, 1979, p. 198.

6. L’enseignement du français, langue maternelle, 1987; Réflexions du Conseil de la langue française sur le document Faire avancer l’école du ministère de l’éducation du Québec, 1993; La langue au cœur de l’éducation, 1995; Maîtriser la langue pour assurer son avenir, 1998.

7. Conseil de la langue française, La langue au cœur de l’éducation, 1995, p. 16.

8. Lise Bissonnette, «Détournement de débat», Le Devoir, 23 mars 1998, p. A-6.

9. Conseil de la langue française, La langue au cœur de l’éducation, 1995, p. 16-17.

10. Ministère de l’éducation (19 février 1998), «Le ministère de l’éducation rétablit les faits sur une prétendue pénurie généralisée de manuels scolaires», communiqué de presse, [En ligne]. Adresse URL : http://www.meq.gouv.qc.ca/cpress/c980210.htm

11. «Il y a l’anglais… et puis les autres», Le Devoir, 20 mai 1997, p. B-7.

12. Jan Ravensbergen, «Net Translation Opens Vistas. English will Lose its Dominant Role in Cyberspace», The Gazette, 25 février 1998; Daniel Pimienta, «La place du français dans l’Internet : situation et perspectives», adresse URL : http://www.funredes.org/ html/francais/francow.htm [En ligne, 26 mars 1998].

13. L’arrivée des inforoutes : occasion pour un nouvel essor du français, Québec, Conseil de la langue française, août 1996.

14. Jean-Claude Guédon, «Langue française et réseaux globaux. L’effet Internet», Conférence d’ouverture de la xvie Biennale de la langue française, Bucarest, 1995.


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