LE PONTIAC, FOSSOYEUR DU
FRANçAIS !
Selon le recensement de 1991 du
gouvernement canadien, la région québécoise du Pontiac
s’assimile à l’anglais plus vite que les francophones
hors-Québec. Pour l’ensemble du Canada, le taux d’assimilation
des francophones serait de 4,5%. Pour le Pontiac, la situation
est la suivante :
TRANSFERTS LINGUISTIQUES VERS L’ANGLAIS |
||||
Langue anglaise |
OUEST DU PONTIAC |
MUNICIPALITé DE PONTIAC |
AYLMER | COMTé DE PONTIAC |
maternelle | 8 685 | 2 085 | 9 965 | 20 735 |
d’usage | 9 580 | 2 115 | 12 275 | 23 970 |
transferts | + 895 | + 30 | + 2 310 | + 3 235 |
(10,3%) | (1,4%) | (23,2%) | (15,6%) | |
UNILINGUISME ANGLAIS |
||||
nombre | 6 715 | 1 280 | 6 230 | 14 195 |
% d’anglophones unilingues |
70,1% | 60,5% | 50,8% | 59,2% |
Ces données confirment la vigueur et la
tendance assimilatrice de l’anglais observées depuis toujours
dans le Pontiac, et démontrent que la langue de Shakespeare
n’est pas en danger, contrairement à ce qu’affirment certains
leaders alarmistes de la communauté anglophone.
La langue anglaise, comme langue d’usage à
la maison, progresse au détriment de la langue française. Cette
conquête de l’anglais se fait aux dépens du français… Il y a
20 735 citoyens de langue maternelle anglaise alors que 23 970
confessent parler anglais à la maison. Un gain net de 15,6%
attribuable à l’assimilation des immigrants et de certains
francophones. De son côté, la langue française reculait de
7,9%, soit 2 135 francophones parlant anglais à la maison !
C’est grave ! à plus de 60%
unilingue, la population anglophone du Pontiac ne sent pas la
nécessité de parler la langue commune du Québec. à
quoi rime donc ce complexe de persécution dont sont atteints les
mouvements de protection de la langue anglaise ? Devant une telle
dynamique, la langue anglaise ne peut être menacée, au
contraire !
Le faible taux de connaissance du français
par la communauté anglophone du Pontiac la rend plus vulnérable
à ces balivernes. Des leaders d’opinion sans scrupule peuvent la
manipuler plus aisément en attisant les tensions linguistiques
et l’incompréhension à l’endroit du Québec et des francophones
!
L’apprentissage du français comme langue
commune serait sûrement un moyen efficace de briser l’isolement
linguistique et culturel dans lequel ces suborneurs politiques
cherchent à la maintenir.
Que fait la ministre responsable de la
Charte de la langue française ?
Jean-Paul Perreault, président
Tél. et téléc. : (819) 684-7119