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LE MYTHE DU BILINGUISME AU CANADA

Le 7 octobre 2000

Mme Suzanne Dalziel prés.
Association canadienne-française de l=Alberta

Madame,

Le mythe du bilinguisme au Canada

* Le Canada est condamné à projeter, à l’intérieur comme à l’étranger, une image de plus en plus artificielle de son bilinguisme, à diffuser la bande-annonce trudeauiste sans jamais pouvoir produire le film +.

SRC nouvelles 01-10-00

* Une fondation à la mémoire de Pierre Elliott Trudeau à cause de sa vision du bilinguisme! " L’ACFA a annoncé la mise sur pied d’une fondation à la mémoire de Pierre Elliott Trudeau. La fondation aura pour but de promouvoir le leadership sous diverses formes…La présidente de l’association, Suzanne Dalziel, estime que la fondation poursuivra la vision qu’avait l’ancien premier ministre, notamment en ce qui a trait au bilinguisme.."…

Quand j=ai lu cela, je n=en revenais pas. Alors je viens, du Québec, présenter mon point de vue. Que vous lanciez une fondation, ça vaYmais en raison du leadership de Trudeau en matière de bilinguisme, là je ne comprends pas!

Je me suis dit : * La poignée de Franco-Abertains continuent d=entretenir le mythe du bilinguisme…alors que les rares bilingues en Alberta, ce sont eux!

Trudeau a demandé aux Canadiens anglais d’être bilingues. On lui a répondu :NIET! +. Les chiffres de Statistiques Canada sont éloquents : les bilingues au Canada, sauf exception, sont les Francophones et les Québecois!

Le recensement de 1996 nous apprenait qu=il ne restait que 17817 Franco Albertains parlant encore français à la maison représentant seulement 0,7% de la population avec un taux d=assimilation de 68%? Dans cette Alberta unilingue anglaise officiellement depuis 1988!

Le bilinguisme trudeauiste : UN éCHEC!

Au dernier recensement (1996), il n=y avait que 7% des Anglophones hors Québec de bilingues. Seulement 9% des Anglophones d=Ottawa même sont bilingues. Au Canada, dans son ensemble, seulement 9% des Anglophones étaient bilingues.

Jean-François Lisée, dans son dernier volume * Sortie de secours +, publié cette année, a étudié les données de tous les recensements de 1961 à 1996. Il en arrive à la conclusion que * LE PAYS EST MOINS BILINGUE QU’AVANT L’éLECTION DE PIERRE TRUDEAU (1968) +.

A la publication des chiffres du dernier recensement, Lise Bissonnette du journal Le Devoir écrivait , le 05-12-97: * Tendances lourdes.Hors Québec, le bilinguisme est une fiction étrangère au fonctionnement du Canada +. http://www.ledevoir.com/ott/1997/edlan051297.html

Et Lisée écrit : * Hors Québec, trois fois plus de gens parlent à la maison une langue minoritaire autre que le français. En Ontario et au Manitoba, cinq fois plus. En Saskatchewan, sept fois plus. En Colombie-Britannique, 32 fois plus.

Selon les démographes, le recensement de 2001 confirmera la tendance observée en 1996 et démontrera qu’à l’extérieur du Québec, y compris en Ontario, un plus grand nombre de citoyens parlent le chinois à la maison que le français. Autrement dit, la principale minorité hors Québec ne sera plus les francophones, mais les sinophones….. +

Reed Scowen est un Anglo-Québécois parfaitement bilingue, ancien membre du gouvernement Bourassa, donc exactement le type d’anglophone éclairé dont Trudeau rêvait. Dans son dernier livre "Le Temps des Adieux +, il écrit ce qui suit: "Le français n’a pas à être une langue officielle au Canada hors Québec. Ne mâchons pas nos mots, le français aujourd’hui est une langue marginale, strictement locale au Canada. Malgré une respiration artificielle qui dure depuis 30 ans, seulement 588 585 Canadiens (recensement 1996) utilisent le français comme langue principale. Sans même bénéficier du moindre appui, 553 045 autres canadiens utilisent le chinois".

D=ailleurs ces jours-ci même la nouvelle Commissaire aux langues officielles reconnaît l=impasse du bilinguisme dans son premier rapport. "Cul-de-sac du bilinguisme à la Trudeau" Michel Venne Le Devoir 9 oct 2000.

http://www.ledevoir.com/ott/2000d/bili101000.html

"Cul-de-sac du bilinguisme à la TrudeauY. Le premier rapport annuel de la nouvelle Commissaire aux langues officielles du Canada, Mme Dyane Adam, est l’illustration du cul-de-sac dans lequel se trouve le bilinguisme officiel de Pierre Elliott Trudeau +.

Il faut se rendre à l=évidence : après 31 ans de la Loi des langues officielles, la politique trudeauiste du bilinguisme est un échec!

* Gênant bilinguisme + écrivait Michel Venne dans Le Devoir du 5 juin 1999 :http://www.ledevoir.com/que/1999b/bili050699.html * Par un paradoxe curieux, il n’y a qu’une langue officielle au Québec, le français, mais le Québec est la province où il est le plus facile d’obtenir des services publics dans la langue de la minorité. Le bilinguisme institutionnel est donc une réalité ici +.

A la publication du dernier rapport du Commissaire Goldbloom, Michel Venne écrivait le 7 mai 1999 : * Le déclin du bilinguisme officiel + http://www.ledevoir.com/ott/1999a/bili070599.html * Il(Victor Goldbloom) semblait déçu, et on peut le comprendre. Son rapport pour l’année 1998 ressemble aux précédents dans lesquels il dénonçait les carences du bilinguisme officiel.

Hors du Québec, la disponibilité des services fédéraux en deux langues a diminué depuis 1994. Non seulement est-il plus difficile qu’il y a cinq ans d’obtenir des réponses dans sa langue au téléphone ou sur place dans les bureaux désignés par Ottawa pour offrir des services dans les deux langues officielles du Canada, mais même la documentation et les formulaires ne sont pas toujours disponibles dans la langue de la minorité.

Même au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au pays et hôte du Sommet international de la Francophonie en septembre, les services en français se sont détériorés. L’accueil bilingue en personne est disponible dans moins de deux bureaux sur dix désignés par Ottawa. +

Pourquoi Trudeau a échoué

Il a échoué quand il a refusé d=appliquer les recommandations de la Commission sur le bilinguisme et le biculturalisme. Refusant de reconnaître un Canada formé de 2 majorités, il remplaça le biculturalisme par le multiculturalisme. Résultats en l=an 2000 : a) la Francophonie hors Québec connaît l=extinction intergénérationnelle « Recensement 1996 – La disparition tendancielle »

les Anglophones hors Québec ont refusé le bilinguisme que leur proposait Trudeau.

    Conclusion

J=estime qu=en spécifiant que vous établissez une fondation Trudeau à cause de son leadership en matière de bilinguisme, vous contribuez à entretenir un mythe car tant sur le front du bilinguisme que sur le front de l=unité canadienne, TRUDEAU A éCHOUé! Les dossiers très actuels de l=hôpital Monfort et de la nouvelle ville d=Ottawa ne sont-ils pas des plus éloquents?

* Le Canada est condamné à projeter, à l’intérieur comme à l’étranger, une image de plus en plus artificielle de son bilinguisme, à diffuser la bande-annonce trudeauiste sans jamais pouvoir produire le film.

Les Anglo-Canadiens ont une préoccupation linguistique: ils s’inquiètent du sort des anglophones du Québec. Pas moins de 84% d’entre eux sont d’ailleurs en désaccord avec l’affirmation selon laquelle les "anglophones du Québec sont mieux traités que les francophones du reste du Canada" et 75% pensent qu’il faut protéger leurs droits +.-J.F.Lisée-

Après 31 ans de la Loi des langues officielles, tel est le bilan! Ce que Trudeau a proposé aux Canadiens anglais, ces derniers lui ont dit :NIET!

Bien à vous!

Pierre Grandchamp
2011 Joseph-Dubeau
St-Damien-de-Brandon Qc
JOK 2EO
Pierregr@citenet.net

(Le 11 octobre 2000)


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