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LE MÉDIUM EST LE MESSAGE !

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LES PROJECTIONS CINéMATOGRAPHIQUES AU QUéBEC



Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français

Il est possible d’observer au Québec un accroissement de la consommation de films en
français dans les salles de cinéma. En effet, selon le Bureau de la statistique du
Québec,
l’assistance totale aux films projetés en français, dans l’ensemble du
Québec, est passée de 9,87 à 13,78 millions de 1993 à 1997, une hausse de 39,62 % sur
à peine cinq ans. En région, l’assistance totale a été, pour toute l’année 1997, de
près de 6 millions d’entrées aux projections de films en français alors qu’elle n’a
été que de 671 600 aux films projetés dans une autre langue que le français.

Au cours de la période de 1992 à 1996, le nombre d’établissements en activité a
progressé de 11,4 % en passant de 132 à 147 afin de répondre à la demande croissante
dans l’ensemble du Québec. Quant au nombre d’écrans, il est passé de 341 à 521, soit
un gain de 52,8 %. Le nombre toujours croissant de salles fait en sorte que la demande de
films en français est constamment à la hausse. Les projections en français, évoluant
de 230,4 à 383,2 millions, ont ainsi connu un bond remarquable de 66,2 % sur à peine
cinq ans.

Parallèlement, les résultats d’exploitation témoignent de l’augmentation de
l’assistance puisque, de 1993 à 1997, les recettes des entrées aux films en français
dans les salles de cinéma sont passées de 48, 44 à 68,41 millions de dollars, soit une
progression de près de 20 millions de dollars ou, si l’on veut, de 41,23 %.

Plusieurs exploitants de salles de cinéma ont compris qu’il est, au Québec, dans leur
intérêt économique de projeter plus de films en français pour répondre aux besoins
grandissants de la clientèle.

Le cas de l’Outaouais

Bien qu’ayant une population francophone totale d’au-delà de 200 000 habitants, la
région de l’Outaouais ne reçoit pas la même qualité et le même niveau de services que
les autres régions du Québec. Dans la réalité, le marché régional est plus vaste. Il
faut ajouter les 140 000 francophones de la région d’Ottawa, car les salles de cinéma de
cette région ne présentent que la version anglaise des films américains ou d’ailleurs.

On se rappellera le tollé parce qu’initialement seule la version anglaise du film
américain Saving Private Ryan a été montrée sur les écrans de l’Outaouais !
Une augmentation du nombre de films projetés en français, du nombre de salles et
d’écrans s’impose. Contrairement à l’ensemble du Québec, certains besoins de la région
apparaissent ignorés puisque nos exploitants préfèrent trop souvent n’offrir que la
version anglaise des films étrangers. Phénomène d’autant plus étonnant que la loi
québécoise du cinéma exige que le nombre de copies en circulation de la version
française soit «au moins égal ou supérieur» au nombre de copies de la version
anglaise.

La population de l’Outaouais a aussi droit à sa copie EN FRANçAIS des
films produits en langue étrangère !

Jean-Paul Perreault
Président Le 12 octobre 1998

Le cas de l’Ouest de l’Île

Les cinémas de l’Ouest de l’Île de Montréal feraient subir à leur clientèle
francophone une situation similaire à celle de l’Outaouais.


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