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LE CANADA ANGLICISE

LE CANADA ANGLICISE

Un article publié dans le quotidien LeDroit d’Ottawa le mardi 9 mars 1999 révèle le
sort peu enviable que le Canada fait subir à la langue française, une des deux langues
officielles canadiennes.

à sa façon, cet article vient confirmer les conclusions de certaines recherches et
communications d’Impératif français à savoir qu’au Canada la langue anglaise est de
plus en plus majoritaire, la langue française est de plus en plus minoritaire… Bref que
la langue officielle minoritaire, le français, recule au Canada !

L’article en cause de la journaliste Isabelle Ducas mentionne qu’en Ontario, la
province canadienne la plus populeuse où l’on dénombre la communauté francophone la
plus nombreuse à l’extérieur du Québec, c’est-à-dire plus d’un demi million de
Franco-Ontariens, il y aurait une grave insuffisance de services en français.

Voici quelques extraits de l’article d’Isabelle Ducas, Insuffisance de services en
français : la loi 8 se meurt…

Treize ans après sa création, la loi ontarienne sur les services en
français (la loi 8) ne protège pas adéquatement les droits des
Franco-Ontariens, révèle une enquête du Droit.

Dans les faits, la loi 8 est pratiquement inopérante. Elle souffre
notamment des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement à
l’Office des affaires francophones.

De plus, les services en français sont menacés dans le domaine de la
santé par une grave pénurie de personnel francophone.

Le premier à dénoncer cette situation est le père de la loi 8, Bernard
Grandmaître, député d’Ottawa-Est.

«C’est décevant pour moi, mais c’est aussi décevant pour les 500 000
Franco-Ontariens et pour les organismes qui travaillent fort pour
maintenir la qualité des services en français», dit-il.

La loi 8 est d’abord victime de la diminution des pouvoirs de l’Office des
affaires francophones, responsable de son application.

Une coquille vide : «L’Office des affaires francophones est devenu une coquille
vide»,
affirme Bernard Grandmaître.

Depuis que le gouvernement conservateur est au pouvoir, le budget de
l’organisme a été coupé de près de 40 % tandis que son personnel
passait de 28 à 17 personnes. «L’Office n’a aucun pouvoir pour forcer
un organisme à respecter ses engagements», déplore également Tréva
Cousineau, présidente de l’Association canadienne-française de l’Ontario
(ACFO).

Les employés de l’Office sont les premiers à reconnaître qu’ils ont peu de
pouvoirs, lorsqu’on leur demande quel rôle au juste ils jouent dans
l’application de la loi 8.

De son côté, une étude récente d’Impératif français avait constaté qu’au Canada
:

– le nombre de Canadiens ne connaissant qu’une langue officielle, l’anglais, a
augmenté de 1 027 490 entre 1991 et 1996 passant de 18 106 760 à 19 134 250;

– 91 % des Canadiens anglais pratiquent toujours un unilinguisme sans regret alors que
41 % des francophones sont bilingues;

– l’importance relative des francophones a diminué de 18,9 % entre 1951 et 1996;

– la proportion des francophones et des Québécois est tombée, en 1996, sous la barre
psychologique des 25 %;

– hors Québec, le taux d’assimilation linguistique des francophones augmente de
recensement en recensement pour devenir, en 1996, 36,25 %;

– la langue officielle canadienne majoritaire enregistre des gains encore inégalés de
2 222 401, soit l’équivalent du tiers de toute la population francophone, à cause des
transferts linguistiques (assimilation des non-anglophones), contre des pertes pour le
français;

– dans la capitale canadienne, la capitale des deux langues officielles, Ottawa, les
francophones subissent des pertes de 24,73 % à cause de l’assimilation linguistique des
leurs.


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