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LE BILINGUISME «SÉLECTIF»

LE BILINGUISME «SéLECTIF»
Au Québec, la vraie solution, c’est d’apprendre le français.

Lors des états généraux du français en Estrie, la présidente des
Townshippers a déclaré que les anglophones avaient perdu le
Sherbrooke Hospital et que l’affichage devrait être bilingue, de
façon «sélective».

Le Sherbrooke Hospital

Les anglophones n’ont jamais perdu le Sherbrooke Hospital. En
réalité, la vocation du Sherbrooke Hospital a été changée pour
celle d’un centre de gériatrie. De plus, c’est la charte anglaise
(bilingue) du Sherbrooke Hospital qui fut imposée par Québec au
Sherbrooke Geriatric University Institute. Loin d’être fermé, le
Sherbrooke Hospital a avalé l’Hôpital d’Youville, 5 fois plus gros,
et s’est emparé du fonds de dotation de l’hôpital francophone.
Contre toute justice et contre toute logique, le Sherbrooke
Hospital a cependant conservé sa dotation pour les anglophones.
Notons que la fondation du Sherbrooke Hospital a été constituée
en bonne partie par des francophones. En décrétant et en
institutionnalisant le bilinguisme au Sherbrooke Geriatric
University Institute, nous pouvons parler d’un véritable coup de
force exécuté contre le fait français en Estrie. Ce recul crée un
dangereux précédent pour tout le Québec; il contredit nettement
l’esprit et la lettre de la Charte de la langue française, laquelle
charte exige qu’un nouvel établissement public ait une clientèle
non francophone d’au moins 50% pour être déclaré «bilingue».

Le Sherbrooke Geriatric University Institute compte quelque 10%
de patients non francophones …

L’affichage bilingue «sélectif»

Quant à l’affichage bilingue «sélectif» à Knowlton ou dans
d’autres municipalités du Québec, le Mouvement estrien pour le
français répète ce que disait René Lévesque: «Chaque affiche
bilingue envoie le message que l’on peut se passer du français»;
de plus nous croyons que le bilinguisme «sélectif» va à l’encontre
du principe fondamental de la Charte de la langue française qui
définit le français comme la langue commune du Québec.

Lorsque la présidente des Townshippers qualifie de «mesquine»
l’attitude de ceux qui demandent que les hôpitaux francophones
s’affichent en français, disons que nous n’avons pas de leçons à
recevoir des anglophones à ce chapitre. Nous ne croyons pas que
ce soit avec des pathologie-pathology, cardiologie-cardiology,
radiologie-radiology, etc. que les anglophones seront mieux
soignés. Des affiches en français suffisent, complétées au besoin
par des pictogrammes. Le personnel des hôpitaux francophones,
médecins ou infirmières, est apte à traiter correctement autant
les anglophones que les francophones. Nous aimerions pouvoir
en dire autant des hôpitaux anglais de Montréal…

Au Québec, la vraie solution, autant dans la santé qu’ailleurs,
c’est d’apprendre le français, comme nous devons apprendre
l’anglais dans les autres provinces.

Le Mouvement estrien pour le français propose une réciprocité
de traitement pour les anglophones et les francophones partout
au Canada. Pourquoi les Townshippers rejettent-ils une telle
offre?

Le jour où les anglophones cesseront de vouloir détruire l’hôpital
Montfort d’Ottawa, le seul hôpital francophone de l’Ontario, et
où ils cesseront d’imposer l’unilinguisme anglais dans la capitale
du Canada, Ottawa, alors nous serons plus enclins à les écouter.
Pour l’instant, nous leur disons: «Prêchez par l’exemple, cela
vous rendra plus crédibles.»

Jacques Poisson
Président du Mouvement estrien pour le français
http://www.m.e.f.qc.ca

(Le 8 novembre 2000)


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