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LA TÉLÉVISION ETHNIQUE AU QUÉBEC

LA TéLéVISION ETHNIQUE AU QUéBEC
Faillite de CJNT-TV. Au gouvernement du Québec de jouer.

« Si le gouvernement du Québec n’intervient pas dans ce dossier, le Québec pourrait
se retrouver avec la télévision ethnique CFMT-Toronto (à l’instar ce qui se fait déjà
dans la Capitale canadienne, Ottawa) ! Propriété de Rogers Communications, CFMT-Toronto
diffuse principalement en anglais aux communautés ethniques; de surcroît, aux heures de
grande écoute, en soirée, la programmation est surtout à fort contenu étatsunien »,
de déclarer le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault.

Le président d’Impératif français a tenu à ajouter : « Il faut savoir
qu’au Québec, 61,3 % des transferts linguistiques se font vers l’anglais; à Montréal et
en Outaouais, ces taux sont respectivement de 75 % et 100 %. Le gouvernement du Québec et
son ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration auraient tout
avantage à contrer l’anglicisation des nouveaux arrivants et à intervenir où cela
compte. Les beaux principes véhiculés par le MRCI sur l’importance de l’intégration des
nouveaux arrivants à la société québécoise par l’apprentissage de la langue commune
et publique québécoise, la langue française, doivent être accompagnés de gestes
concrets. Cela exige plus que des principes et des paroles !»

A l’annonce de la faillite de la station de télévision ethnique CJNT-TV, la CSN a
aussi interpellé le gouvernement du Québec : "Il faut que le gouvernement cesse de
s’esquiver. Il y a un débat à faire sur l’avenir de la télévision ethnique au Québec
et l’anglicisation des communautés ethniques par la télévision. Le gouvernement du
Québec a un rôle à jouer et il doit en répondre."

C’est ce qu’a déclaré Michel Tremblay, président de la Fédération des
professionnel(e)s, à laquelle est affilié le Syndicat des producteurs autonomes de la
télévision ethnique du Québec (SPATEQ).

La faillite de CJNT n’est une surprise pour personne. Bien avant son entrée en ondes,
la CSN avait sonné l’alarme en disant qu’une station commerciale de télévision ethnique
ne pouvait être rentable, le marché québécois étant trop limité. La CSN a également
tenté à maintes reprises, mais sans résultat, de sensibiliser le gouvernement
québécois à la nécessité de subventionner des productions locales reflétant les
communautés québécoises, avec la langue française comme lien. Elle s’est aussi
adressée à Télé- Québec pour lui proposer de diffuser des émissions en diverses
langues des communautés culturelles avec sous-titres français dans le but d’apprendre le
français aux immigrants. Télé-Québec, qui diffuse pourtant des émissions en d’autres
langues pour permettre aux Québécois de les apprendre, a refusé.

Avec la faillite de CJNT, les seules émissions s’adressant aux communautés ethniques
viendront de Toronto, avec l’anglais pour langue de communication. "Or, nous avons
tout ce qu’il faut pour produire ici des émissions à contenu ethnique. Tout ce qui
manque, c’est la volonté politique. Le gouvernement, qui se gargarise de beaux principes
sur l’intégration des communautés ethniques, devrait se montrer cohérent et décider
que la télévision ethnique du Québec vivra", a conclu Michel Tremblay, président
de la Fédération des professionnel(e)s.

Impératif français vous recommande fortement d’utiliser les adresses
électroniques suivantes afin de sensibiliser les principaux responsables à l’importance
pour le Québec d’avoir sa propre télévision ethnique :
Monsieur Robert Perreault, ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration: cabinet@mrci.gouv.qc.ca
Premier ministre du Québec : premier.ministre@cex.gouv.qc.ca

Madame Louise Beaudoin, ministre responsable de la francisation au Québec : cabinet@mri.gouv.qc.ca

(Le 16 avril 2000)


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