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LA FRANCOPHONIE ONTARIENNE

La Francophonie ontarienne : du règlement 17 à Monfort ou l’illusion de l’égalité des inégaux !

Si la Francophonie de l’Ouest en est rendue au stade du folklore, celle de l’Ontario constitue un échec monumental et scandaleux du fédéralisme canadian : une vraie honte pour la Francophonie canadian !

L’anthropologue d’origine hollandaise Eric Schwimmer dans son livre "Le Syndrome des plaines d’Abraham", écrit: «Des Québécois pourront devenir premier ministre, mais le mandarinat reste là. Les valeurs de la fonction publique proviennent des vieilles familles de l’Ontario.»

Ce sont les Ontariens qui ont chassé les francos de l’Ouest, lynché Riel, fait adopter des législations anti-français, organisé l’immigration britannique subventionnée dans l’Ouest….etc…

Les mêmes Ontariens ont poursuivi dans le même sens dans leur propre province. L’Ontario compte la concentration la plus importante de francophones hors Québec (FHQ). Or selon J. Y. Thériault (voir son livre récemment publié), à la suite du recensement 1996, en Ontario il y avait 499 687 personnes de langue maternelle française …mais il restait uniquement 306 788 "vrais" francophones (parlant français à la maison) soit uniquement 2,9 de la population totale de l’Ontario..

"Assimiler, c’est rendre "semblable". Quand les Franco-Ontariens (499 687, dont seulement 306 788 parlent français à la maison) font de l’anglais leur langue de travail, de loisir et de leur vie familiale, c’est qu’ils sont devenus semblables aux Ontariens, plus rien ne les distingue des Canadiens anglais, sauf leur origine"- Vigile-.

"Tous les gouvernements ontariens, qu’importe leur couleur, ont cherché à assimiler la minorité francophone. Il faut être sourd, aveugle et naïf pour ne pas constater que le français ne cesse de perdre du terrain en Ontario. Recensement après recensement, Statistique Canada en fournit la preuve. On prend connaissance des chiffres, on se désole, et la vie continue… pas nécessairement dans la langue de son choix. "- Murray Maltais, Le Droit 11 mars 1999-

Pour compléter le portrait:

  • Il n’y a aucune université francophone en Ontario…pendant que les Anglo-québécois en ont trois… résultat du règlement 17, anti écoles françaises en 1912.

  • Le dernier hôpital franco est en péril pendant que les Anglo-Québecois en ont plusieurs… D’autre part l’ex Ministre de la Francophonie, Diane Marleau, une Franco-Ontarienne de la région de Sudbury, considérait que "Monfort était un bâtiment comme un autre" : cela en dit long, très long!

  • Le prof Charles Castonguay de la bilingual Ottawa University est considéré comme un expert des questions d’assimilation ou transfert linguistique. Lors d’une table ronde, à Montréal, le 18 juin 1999, il déclarait ceci : "L’assimilation des francophones en Ontario va se poursuivre à un rythme affolant : ça va aller très vite! La dénatalité mais surtout l’assimilation vont faire en sorte que dans une génération les Franco-Ontariens diminueront de 44% environ".

  • Le tirage du Droit d’Ottawa, journal fondé pour défendre les Franco-Ontariens contre le règlement 17 et symbole même de ces derniers, est devenu risible du côté ontarien de la rivière des Outaouais. Ce journal s’approche tranquillement d’une situation où presque tous ses abonnés seront …..des Québécois. La francophonie ontarienne s’informe…..en anglais!!!!!!! Ainsi à Ottawa, capitale nationale du Canada et située en Ontario et au coeur d’une minorité francophone seulement 9% des anglos sont bilingues!!!!!!!!

  • Rappelons les statistiques d’assimilation selon les derniers recensements: 1971=28%; 1991=37%; 1996=39%….

  • Disparaître. Le Droit 12-04-97 Murray Maltais…."De minoritaires, les FHQ de l’Ontario vont devenir folkloriques. Puis de folkloriques, ils ne seront plus que souvenir"

  • Les élèves ont suivi les milliards. Paul Gaboury Le Droit 18-10-97. "En Ontario, plus de 20% des jeunes francophones ont quitté l’école française pour l’école anglaise en 11e année…….Le sous-financement des écoles françaises mène à l’érosion progressive de leur clientèle dans toutes les provinces hors Québec".

  • à la maison, les Franco-Ontariens parlent moins que jamais leur langue maternelle. Denis Gratton le Droit 03-12-97

  • "Le russe plus utile que le français à Toronto". Gérald LeBlanc La Presse, 28 janvier 1999

  • L’humiliation des francophones résidant dans la capitale canadienne

  • Plus de 70% des Ontariens ignorent l’existence de l’ACFO (association qui défend les FHQ)…seulement 13.5% des ontariens savent que la minorité anglo-québécoise est beaucoup mieux traitée que les FHQ ontariens…
    Distorsion" Le Droit 17-04-98

    "L’Association canadienne-française de l’Ontario Une coquille vide. Plutôt que d’être un vrai lieu d’action politique, l’ACFO s’ajuste sans cesse au discours dominant et n’a de ce fait aucun pouvoir réel". Linda Cardinal Science politique, Université d’Ottawa Le Devoir 17-06-97-

  • "Les Francos à l’os" .Paul Gaboury dans Le Droit du 20 juin 98 sous le titre "Les Francos à l’os" écrit: "Pour les minorités francophones, la situation ne s’améliore pas. Plusieurs provinces canadiennes CONTINUENT A BAFOUER LEURS DROITS CONSTITUTIONNELS et refusent carrément d’injecter l’argent nécessaire à leur survie comme communauté. Mais les francophones sont nombreux à blâmer le fédéral qui se fait de plus en plus discret dans son aide financière, malgré leur situation de plus en plus précaire… Ces communautés sont à l’os, déplore le président de la FCFA (Fédération des Communautés Francophones et Acadiennes)

  • "Les besoins sont criants"- Murray Maltais Le Droit 18-05-99 "Chaque dévoilement de Statistique Canada sur la langue parlée à la maison devient pour eux cause de profonde déprime, tant l’assimilation va au triple galop; après avoir obtenu la gestion de leurs écoles, le financement qui doit l’accompagner se fait encore attendre. En santé et en services sociaux, les Franco-Ontariens sont traités comme des citoyens de deuxième classe. Partout, les besoins sont criants."

Pierre Grandchamp http://pages.citenet.net/users/ctmx5332/


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