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JEUX OLYMPIQUES

JEUX OLYMPIQUES
La langue française était peu présente à la cérémonie d’ouverture.

Agence France-Presse, paru dans le journal La Presse, 16 septembre 2000

SYDNEY – Le français, langue officielle des Jeux Olympiques avec
l’anglais, était présent à la cérémonie des Jeux de Sydney, mais réduit
à la portion congrue, les interventions des différents orateurs n’étant
traduites que sur écran géant.

Sir William Deane, gouverneur-général d’Australie, représentant de la
reine Elizabeth II d’Angleterre dans l’ile continent, n’a pas souhaité
prononcer la déclaration d’ouverture en français. Mais son message
était traduit par écrit alors qu’il le prononcait, tout comme le discours du
ministre chargé des Jeux, Michael Knight.

Le même procédé a été utilisé pour le serment des athlètes, lu par la
vedette locale du hockey su gazon, Rechelle Hawkes.

Les documents distribués aux journalistes durant la cérémonie par le
Comité d’organisation (SOCOG) n’étaient rédigés qu’en anglais.

Pour sa part, le président du Comité international olympiques (CIO),
Juan Antonio Samaranch, a prononcé la majeure partie de son discours en
anglais mais l’a conclu dans la langue de Molière, en rendant un
hommage à la Grèce, "berceau de l’olympisme et des Jeux olympiques" et
pour"honorer la mémoire du Français Pierre de Coubertin, fondateur des
Jeux olympiques modernes".

L’entourage de la ministre française de la Jeunesse et des Sports,
Marie-George Buffet, avait fait savoir aux Australiens que Paris, tout
en ne formulant aucune exigence, "souhaitait" qu’une phrase en français
soit prononcée par Sir William.

Aux Jeux d’Atlanta, la France avait formulé la même requête au
président américain Bill Clinton, qui n’y avait pas accédé.

Si la Charte olympique fait obligation aux organisateurs des Jeux de
communiquer dans les deux langues, la proclamation solonnelle de
l’ouverture est généralement faite par le chef de l’état hôte
uniquement dans sa langue nationale.

Le Québec s’était étonné du refus de Sir William d’utiliser la langue
française, jugeant "fondamental que la langue de Pierre de Coubertin soit reconnue
à cette
occasion particulière", dans une lettre ouverte au haut-commissaire
d’Australie au Canada, Gregory Wood.

COMMENTAIRES DE NOTRE CORRESPONDANT :

Quelle hypocrisie à la face du monde ! Le supposé respect(!) que le
gouvernement australien accorde aux Aborigènes alors que du même
souffle les états du Commonwealth et ceux de langue anglaise font preuve de
racisme envers la francophonie.

Je supporte pleinement les revendications territoriales des Aborigènes
australiens envers leur gouvernement qui en a encore fait des chiens
savants.

Daniel A. Duclos
D.duclos@sympatico.ca


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