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JACKIE VAUTOUR EST UN PRISONNIER POLITIQUE

JACKIE VAUTOUR EST UN PRISONNIER POLITIQUE

Pour publication immédiate

(Campbellton, le 10 novembre 1999) Après Louis Riel et Donald Marshall, c’est
maintenant au tour de Jackie Vautour de devenir prisonnier politique de l’état
canadien.

Le chef spirituel de notre Nation métisse-acadienne est maintenant en prison. Comme
ses prédécesseurs, l’appareil injuste du système canadien n’a pas voulu
écouter ce que Jackie Vautour avait à dire.

En refusant de l’écouter, il fut trouvé coupable de quoi ? D’avoir pêché
illégalement des coques ? D’avoir agressé un policier ?

Pourtant certains faits auraient mérités d’être considérés. Jackie Vautour
est âgé de 70 ans. Son épouse, Yvonne, en a 68. Ceux qui ont été « agressés » sont
beaucoup plus jeunes que Jackie et Yvonne Vautour. De plus, en général, quand un
policier procède à une arrestation, il a en sa possession un arsenal d’agression
assez impressionnant. Poivre de cayenne, matraque, revolver, menottes, etc. Le poivre de
cayenne a été utilisé lors de l’agression. Yvonne Vautour affirme avoir été
plongée dans l’eau à 2 reprises. Elle affirme qu’une 3ième « plonge forcée
» et c’en était fait d’elle. Dans son livre « La disgrâce de
l’humanité », l’auteur Serge Patrice Thibodeau décrit cette méthode comme
une technique de torture. Le Canada, le plus meilleur pays du monde, mérite-t-il de voir
son nom apparaître dans les rapports d’Amnistie Internationale ? Sur les photos
publiés par les journaux après les incidents, c’est Jackie Vautour qu’on voit
blessé. C’est lui qui porte une écharpe au bras. S’il a été blessé, peut-on
dire qu’il a été l’agresseur ou la personne agressée ? Comment le juge
peut-il expliquer ces circonstances plus qu’étranges ? Dans de telles circonstances,
comment croire que le policier disait vrai? Les faits historiques démontrent pourtant que
certains policiers ne disent pas toujours la vérité. Ils ont même incendié des granges
à une certaine époque au Québec ! Ici, on cherche encore l’identité de celui qui
a allumé l’incendie sur un pont du parc de Kouchibouguac la veille d’une
journée de procès. Coïncidences ?

Pourquoi le juge a-t-il refusé à Jackie Vautour les arguments de l’ascendance
métisse de notre chef spirituel ? Si l’affirmation du juge selon laquelle «
…même s’il avait accepté cette prétention (ascendance métisse), rien
n’aurait changé puisque la récente décision Marshall de la Cour suprême du Canada
permettait de placer la conservation des espèces avant les droits des Blancs, Autochtones
ou Métis. » Si le juge a vraiment tenus ces propos, pourquoi alors le ministre Dhaliwal
a-t-il tenté de négocier une entente avec les peuples des Premières Nations au lieu de
procéder à leur arrestation ? Les arguments du juge nous paraissent très faibles à la
lumière de la décision Marshall. Il y a peut-être là une cause pour aller en appel,
mais encore là, Jackie Vautour est sans avocat et qui fera l’appel pour lui alors
qu’il est sans moyen pour se défendre ?

La famille Vautour est victime d’un processus de criminalisation qui consiste à
essayer de faire croire à la population que le combat de notre chef spirituel est celui
d’un bandit. Il n’en est rien ! Louis Riel, de son vivant a été qualifié de
tous les termes, pourtant l’histoire l’a jugé autrement. Le détecteur de
métal que la police a installé devant la porte du tribunal ne doit pas nous laisser
croire que Jackie Vautour et sa famille sont de dangereux criminels. Cette tactique est
connu des prisonniers politiques. En essayant de les faire passer pour de dangereux
criminels, on tente d’escamoter leur lutte pour la justice. Parlez en à Leonard
Pelletier, cet Indien Lakota ou à Mumia Abu-Jamal, un ancien Black Panther qui attend son
exécution pour un crime qu’il n’a pas commis.

La lutte de Jackie Vautour est la lutte de la Nation métisse-acadienne. Il se bat pour
nos droits. Ne pas l’appuyer consiste à baisser les bras et de donner à
l’état canadien la possibilité de nous enlever nos terres quand bon lui semblera.
Il faut se souvenir que l’acte de Déportation n’a toujours pas été
rescindée. Si Jackie Vautour n’a pas de droit, cela veut dire que nous n’en
avons pas non plus. C’est ça la conséquence de ce que subit Jackie Vautour.

Pour informations :
Edmond Vautour
(506) 826-2581


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