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GILLES VIGNEAULT

GILLES VIGNEAULT

Gilles Vigneault, s’il est un superbe
poète, est également un homme de la trempe des éveilleurs de
peuple.

Son oeuvre est tout à fait exceptionnelle.
Il faut entendre ses textes sur ses propres mélodies… à tout
hasard, je vous laisse ces adrélecs où on peut faire
connaissance un peu avec son travai :

http://www.sirius.com/~alee/v/vigneau1.htm

http://www.odyssee.net/~antigone/vigneault.htm#vigneault.htm

Parmi d’innombrables, voici trois superbes
compositions:

IL ME RESTE UN PAYS

(1973. Paroles: Gilles Vigneault
Musique: Gilles Vigneault et Gaston Rochon)

Il me reste un pays à te dire
Il me reste un pays à nommer
Il est au tréfonds de toi
N’a ni président ni roi
Il ressemble au pays même
Que je cherche au coeur de moi
Voilà le pays que j’aime

Il me reste un pays à prédire
Il me reste un pays à semer

Vaste et beau comme la mer
Avant d’être découvert
Puis ne tient pas plus de place
Qu’un brin d’herbe sous l’hiver
Voilà mon Jeu et ma Chasse

Il me reste un pays à connaître
Il me reste un pays à donner

C’est ce pont que je construis
De ma nuit jusqu’à ta nuit
Pour traverser la rivière
Froide obscure de l’Ennui
Voilà le pays à faire

Il me reste un pays à poursuivre
Il me reste un pays à dompter

Homme ! Un jour tu sonneras
Cloches de ce pays-là
Sonnez femmes joies et cuivres
C’est notre premier repas
Voilà le pays à vivre

Il me reste un pays à te surprendre
Il me reste un pays à manger

Tous ces pays rassemblés
Feront l’Homme champ de blé
Chacun sème sa seconde
Sous l’Amour qu’il faut peler
Voilà le pays du monde

Il nous reste un pays à comprendre
Il nous reste
un pays
à changer


GENS DU PAYS

(1975. Paroles: Gilles Vigneault
Musique: Gilles Vigneault et Gaston Rochon)

[Cette chanson a réussi chez nous
à déloger le par trop connu… «Happy Birthday». On insère
le prénom de la personne et on chante sur l’air du refrain (par
exemple):

«Ma chère Louise, c’est à ton
tour
De te laisser parler d’amour…

Ma chère Louise..»]

Le temps que l’on prend pour dire : Je
t’aime
C’est le seul qui reste au bout de nos jours
Les voeux que l’on fait les fleurs que l’on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court

Gens du Pays c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour
Gens du Pays c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour

Le temps de s’aimer, le jour de le dire
Fond comme la neige aux doigts du printemps
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C’est demain que j’avais vingt ans

Gens du Pays c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour
Gens du Pays c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour

Lu ruisseau des jours aujourd’hui s’arrête
Et forme un étang où chacun peut voir
Comme en un miroir l’amour qu’il reflète
Pour ces coeurs à qui je souhaite
Le temps de vivre leurs espoirs

Gens du Pays c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour
Gens du Pays c’est votre tour
De vous laisser parler d’amour


LES GENS DE MON PAYS

(1965. Paroles et musique: Gilles
Vigneault)

Les gens de mon pays
Ce sont gens de paroles
Et gens de causerie
Qui parlent pour s’entendre
Ils parlent pour parler
Il faut les écouter
C’est parfois vérité
Et c’est parfois mensonge
Mais la plupart du temps
C’est le bonheur qui dit
Comme il faudrait de temps
Pour saisir le bonheur
à travers la misère
émmaillée au plaisir
Tant d’en rêver tout haut
Que d’en parler à l’aise
Parlant de mon pays
Je vous entends parler
Et j’en ai danse aux pieds
Et musique aux oreilles
Et du loin au plus loin
De ce neigeux désert
Où vous vous entêtez
à jeter des villages
Je vous répéterai
Vos parler et vos dires
Vos propos et parlures
Jusqu’à perdre mon nom
O voix tant écoutées
Pour qu’il ne reste plus
De moi-même qu’un peu
De votre écho sonore

Je vous entends jaser
Sur le perron des portes
Et de chaque côté
Des cléons des clôtures
Je vous entends chanter
Dans la demi-saison
Votre trop court été
Et votre hiver si longue
Je vous entend rêver
Dans les soirs de doux temps
Il est question de vents
De vente et de gréements
De labours à finir
D’espoir et de récolte
D’amour et du voisin
Qui va marier sa fille
Voix noires voix durcies
D’écorce et de cordage
Voix des pays plain-chant
Et voix des amoureux
Douces voix attendries
Des amours de village
Voix des beaux airs anciens
Dont on s’ennuie en ville
Piailleries d’écoles
Et palabre et sparages
Magasin général
Et restaurant du coin
Les ponts les quais les gares
Tous vos cris maritimes
Atteignent ma fenêtre
Et m’arrachent l’oreille

Est-ce vous que j’appelle
Ou vous qui m’appelez
Langage de mon père
Et patois dix-septième
Vous me faites voyage
Mal et mélancolie
Vous me faites plaisir
Et sagesse et folie
Il n’est coin de la terre
Où je ne vous entende
Il n’est coin de ma vie
à l’abri de vos bruits
Il n’est chanson de moi
Qui ne soit toute faite
Avec vos mots vos pas
Avec votre musique
Je vous entends rêver
Douce comme rivière
Je vous entends claquer
Comme voile du large
Je vous entends gronder
Comme chute en montagne
Je vous entends rouler
Comme baril de poudre
Je vous entends monter
Comme grain de quatre heures
Je vous entends cogner
Comme mer en falaise
Je vous entends passer
Comme glace en débâcle
Je vous entends demain
Parler de
Liberté


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