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EXISTE-T-IL DE LA DISCRIMINATION À L’ENDROIT DES FRANCOPHONES ?

EXISTE-T-IL DE LA DISCRIMINATION à L’ENDROIT DES
FRANCOPHONES ?

La télévision communautaire de l’Outaouais avait organisé, le
vendredi 16 avril 1999, un débat sur le racisme et la discrimination auquel le président
d’Impératif français, monsieur Jean-Paul Perreault, a été invité à répondre à
la question suivante :

Existe-t-il de la discrimination à l’endroit des francophones ?

Sans s’engager dans une réponse exhaustive sur la question,
monsieur Perreault a soulevé l’attention des panelistes et des autres participants
sur les points suivants :

Il y a, entre autres, discrimination lorsque les droits des Québécois
et des Québécoises ne sont pas respectés :

Droit au travail : plusieurs employeurs exigent,
au-delà de la connaissance de la langue française, la langue nationale et commune du
Québec, la connaissance de la langue anglaise pour accéder au marché québécois du
travail. Il s’agit là d’une pratique de discrimination et même carrément
d’exclusion à l’endroit de plusieurs Québécois et de plusieurs immigrants.

Droit de travailler en français : par exemple, la
Fonction publique fédérale, crée un environnement de travail qui prive les francophones
de leur droit de travailler en français puisque la langue de travail, des communications
et des logiciels est souvent uniquement, ou majoritairement, l’anglais.

Droit d’être servi et informé en français :
malgré l’existence de législations linguistiques, il y a toujours des
établissements commerciaux, professionnels et industriels au Québec qui ne reçoivent
pas, ne servent pas et n’informent pas leurs clients en français.

Droit à l’équité : par exemple, les organismes
canadiens oeuvrant à l’avancement et au rayonnement de la langue et de la culture
d’expression anglaise au Québec, langue et culture vastement majoritaires au Canada
et en Amérique, reçoivent annuellement des millions de dollars du gouvernement fédéral
pour oeuvrer, au Québec, au rayonnement de la langue canadienne officielle majoritaire,
la langue anglaise. Par contre, les organismes québécois de défense de la langue et de
la culture minoritaire ne reçoivent, au Québec, rien du même gouvernement.

Il ne s’agit là que de quelques cas de discrimination flagrante.
La liste de tous les cas de discrimination à l’endroit de la langue française et
des francophones, au Québec et au Canada, serait longue à énumérer. Les statistiques
sur l’assimilation linguistique des francophones au Canada viennent démontrer
l’étendue des ravages causés par toutes ces pratiques de discrimination et
d’exclusion.

(Le 21 avril 1999)


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