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ANGLICISATION DE L’AFFICHAGE

ANGLICISATION DE L’AFFICHAGE

Monsieur Lucien BOUCHARD
Premier-Ministre du Québec
Premier.Ministre@Gouv.Qc.CA

Monsieur le Premier ministre,

Cédant aux pressions fantasques d’Alliance-Québec et de son chef exalté William
Johnson, les entreprises Eaton, La Baie et quelques autres viennent d’annoncer
aujourd’hui, 30 septembre 1998, leur volonté de «rebilinguiser», sinon d’angliciser,
l’affichage commercial dans leurs magasins de la région montréalaise.

Votre Gouvernement, notre Gouvernement, ne peut pas permettre qu’une poignée
d’activistes anglo-canadiens de Montréal, sous la gouverne d’un chef hostile au peuple
Québécois, réussisse, au moyen de quelques manifestations tapageuses, à faire reculer
de quarante années la cause du Québec et sa volonté de vivre en français.

Je me permets aussi de rappeler un extrait des considérations que j’ai fait publier
dans quelques journaux du Québec au cours de la dernière semaine.

*****
Devant un tel rejet des quelques progrès que nous avons faits au Québec sur le plan
linguistique, il importe que tous ceux qui se veulent Québécois, quelle que soit leur
origine, se solidarisent et manifestent leur volonté d’unité nationale sur ce point
central.

Le mouvement enclenché par William " Pitt Bill " Johnson, président
d’Alliance Quebec, est de la pure provocation, car on sait bien qu’il n’y a aucune
réciprocité linguistique entre le Canada et le Québec et qu’il ne peut y en avoir tant
que celui-ci ne sera pas une nation forte et souveraine. Ainsi, il convient de réaffirmer
ce qui suit :

– Le Québec doit être aussi francophone que l’Ontario est anglophone, et c’est
parfaitement normal.

– L’affichage à Montréal doit être en français, autant que celui à Toronto est en
anglais. Cela n’exclut pas l’usage occasionnel de l’anglais et d’autres langues par
courtoisie.

– Le français doit être la langue commune de communication et de travail au Québec,
la langue nationale, comme l’anglais est la langue commune de communication et de travail
en Ontario, ainsi qu’ailleurs au Canada en général.

– Cela doit particulièrement signifier que tout Québécois, quelle que soit son
origine, doit pouvoir communiquer de façon prioritaire en français avec tout autre
Québécois dans ses relations publiques.

– Il est inadmissible qu’un Québécois se fasse imposer l’usage d’une langue
étrangère dans ses rapports avec un autre Québécois. Tout comme il est inadmissible
qu’un Ontarien se fasse imposer l’usage d’une autre langue que l’anglais: ceci est une
réalité depuis longtemps en Ontario.

– On doit se faire un devoir et un point d’honneur de parler français partout et
toujours, avec tous.

– Les Québécois doivent éviter systématiquement de faire des affaires avec tout
magasin, restaurant et toute entreprise qui ne respectent pas le français comme langue de
communication et langue d’affichage.

– Les Québécois doivent boycotter systématiquement, sur le territoire québécois,
tout commerce, restaurant, etc. qui imposent un bilinguisme français-anglais qui n’existe
pas ailleurs en Amérique. L’affichage doit présenter une image essentiellement
francophone du Québec: toute autre langue pouvant figurer de façon secondaire si c’est
vraiment nécessaire.

– En Ontario, l’affichage est essentiellement unilingue anglais et c’est normal,
l’anglais étant la langue commune. Même Ottawa en donne généralement l’exemple,
ailleurs que dans certains édifices publics fédéraux où existe un bilinguisme de
façade.

– Ceci n’exclut pas, bien au contraire, que les Québécois comme individus connaissent
très bien l’anglais et plusieurs autres langues étrangères. Mais la nation doit s’unir
au moyen d’UNE langue, le français.
***** (Fin de la citation)

Monsieur le Premier-Ministre, je vous prie très respectueusement d’être ferme sur la
question et de rappeler à tous ce que vous affirmez si justement dans votre message
d’accueil sur le site http://www.premier.gouv.qc.ca/introf.htm
, et je cite:

Je suis heureux de vous accueillir chez nous, au nom des
sept millions de Québécoises et de Québécois.

Vous trouverez dans ce site des informations relatives aux grandes
orientations politiques, économiques et sociales de mon gouvernement.
Vous serez à même de constater que le Québec est une société
moderne et ouverte
—qui se définit d’abord par sa langue officielle et commune, le français.—

Oui ! Le français doit être la langue commune et officielle du Québec, dans tous les
faits de notre vie courante. Nous comptons sur vous pour en faire une réalité toujours
plus vivante.

Veuillez agréer, monsieur le Premier-Ministre, l’expression de sentiments les plus
distingués,

Jean-Luc Dion, ing., D. Sc.
JL.DION@concepta.com
Président de Sonertec inc.
une entreprise de consultation industrielle
et d’expertises en ultrasonique
et en électromagnétisme.
Professeur retraité en génie électrique
Université du Québec à Trois-Rivières

c.c.: un ensemble de membres de l’Assemblée Nationale
d’organismes divers et de correspondants.


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