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Un Devoir « provincialeux » jusqu’à l’extrême

Je n’en peux plus de ce Devoir provincialeux jusqu’à l’extrême.

(Comme Brel disait « boutonneux jusqu’à l’extrême…»)

Cet État national du Québec de plus en plus réduit, dans les pages du Devoir, au statut de province (de qui ? de quoi ? mais province of Canada, pardi !), je ne suis plus du tout capable de l’encaisser.

Encore aujourd’hui, lundi le 26 juin 2018, en première page, sous la signature de Améli Pineda, on nous lance même, en parallèle, ce syntagme ethnico-religieux imbuvable de Saint-Jean-Baptiste. Pour mieux glisser sous le tapis l’idée même d’une (très officielle) Fête nationale en bonne et due forme.

Et ainsi réduire la nation québécoise à un vague regroupement de French Canadians. Autre définition en référence – incontournable – à, mais à quoi, demanderez-vous (feignant ce faisant de ne pas saisir la sémantique de la formule) ? Mais en référence au Canada, pardi !

En fin de semaine, c’est l’inénarrable Stéphane Baillargeon qui nous lançait au visage, pour la énième fois, avec la provocation qu’on lui connaît quant à l’idée (une autre) d’un Québec digne de ce nom, un « attachement des Québécois pour leur province ». Rien moins.

Pour Le Devoir, un Québec ça ne tient pas debout tout seul : c’est la province de, et le French de. Comme Miron nous entretenait, a contrario quant à l’intention, du tradui-du.

Je ne lis plus les journaux de Gesca depuis longtemps. Et La Presse moins encore que toutes ses soeurs, de Gatineau à Granby, par Sherbrooke et autres Saguenay. N’en pouvant plus, en effet, depuis des décennies, de ce conglomérat de médias pour qui l’information vient loin, très loin derrière l’objectif de la propagande. Pro-Canada, of course.

Avec Martin Cauchon, à qui ces dites « soeurs » auront été vendues depuis lors, dans des circonstances on ne peut plus douteuses (et jamais élucidées, ni par Le Devoir, ni autrement. Et surtout pas par… La Presse), cet ex très federal ministre du très « Québécois » Jean Chrétien, n’est-ce pas, c’est du pareil au même : l’information reste toujours inféodée aux « vraies affaires » : le travail soutenu de propagande manière famille Desmarais…

And Radio-Canada. On air ! All the time.

Et maintenant, après avoir mis à la porte les Antoine Robitaille, les Lise Payette et les Josiane Boileau, il y a plus de deux ans, le « nouveau » directeur nous enfonce sans gêne les façons… de cette dite Presse.

Depuis ce temps, en effet, Le Devoir, sous moult signatures des « agents » de la maison de la rue Berri, nous postillonne en permanence au visage, tous les jours, tous les jours, je dis bien, ce formidable statut insignifiant de : Province.

Aujourd’hui, c’en est trop.

Je rongeais mon frein. Car attaché au Devoir je suis.

Je fus.

C’en est trop. En effet. Je n’en peux plus.

Ce comportement de colonisé, monsieur le directeur Brian Myles, il ne m’est plus possible de me le faire gifler dans les pages d’un quotidien que je respectais.

Et que je ne respecte plus.

Aussi est-ce non sans peine, il est vrai, que je vous fais aujourd’hui mes adieux.

Qu’est-ce à dire ? Ceci :

Je n’achèterai plus le moindre exemplaire de ce quotidien
(même si j’apprécie beaucoup certaines des plumes qui s’y expriment).
Ni ne le lirai sous aucune forme, en bibliothèque ou dans un café par exemple.

Dans lequel café, bien entendu, on n’entend que de la chanson américaine.

Mais c’est normal, après tout. Ne sommes-nous pas qu’une insignifiante entité administrative du Wonderful Canada ???

Si même Le Devoir l’écrit en boucle, c’est que ça doit être vrai.

Ce n’est pas le Gérald Godin et la Pauline Julien de C’est marqué su’l’journal [~1974] qui, en dérision manière Gaston Miron, vous contrediraient.

Good Work Brian !

Et c’est Justin’ qui acquiesce.
À la une de son petit écran narcissisant.

Frédéric Sébastien,
citoyen du pays de Pierre Bourgault
26 juin 2018
(dont les 15 ans de sa disparition, le 16 juin dernier, sont demeurés totalement inaperçus. Même dans « mon » Devoir ! Mais de Leonard Cohen, on en parle encore et encore. C’est ça un peuple colonisé. Qui lit des journaux colonisés)

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