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Francophobie, discrimination et ostracisme aux douanes canadiennes

« I don’t speak French! » Lettre à l’honorable Ralph Goodale

L’honorable Ralph Goodale, député
Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
Ministre responsable de l’Agence des services frontaliers du Canada
ralph.goodale@parl.gc.ca

Objet : Unilinguisme anglophone aux douanes de l’aéroport d’Ottawa

Monsieur le Ministre,

Je vous écris relativement à la mésaventure que le citoyen Jean-Paul Perreault a vécue à l’aéroport international d’Ottawa, lundi 23 janvier, telle qu’elle est racontée dans le quotidien Le Droit d’Ottawa, dans son édition du 27 janvier 2017.

http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/francophonie/201701/26/01-5063497-accueilli-par-un-douanier-anglophone.php

Cet incident soulève plusieurs questions que je vous soumets respectueusement.

  1. Combien de douaniers et douanières unilingues anglophones travaillent à l’aéroport susmentionné?
  2. Combien de douaniers et douanières unilingues francophones travaillent à cet aéroport?
  3. Combien de douaniers et douanières bilingues travaillent à l’aéroport? (Par bilingues, j’entends évidemment les personnes qui parlent les deux langues officielles du Canada)
  4. De ces douaniers et douanières bilingues, quelle est leur langue maternelle?
  5. Combien de fois par jour les douaniers et douanières unilingues anglophones répètent « I don’t speak French! » à la clientèle francophone qui se présente à leurs comptoirs?
  6. Combien de fois par jour les douaniers et douanières unilingues francophones répètent « Je ne parle pas anglais! » à la clientèle anglophone qui se présente à leurs comptoirs?
  7. Êtes-vous d’avis que les douaniers et douanières doivent servir le public dans la langue de la clientèle, ou trouvez-vous que c’est à la clientèle de se plier à la langue des douaniers et douanières?
  8. Ces douanières et douaniers suivent-ils une formation sur la manière de répondre au public voyageur?
  9. Les douanières et douaniers suivent-ils une formation linguistique pour accroître leur compétence dans leur langue seconde, et ont-ils des critères de qualité à respecter à cet égard?
  10. Selon vous, la clientèle tant francophone qu’anglophone a-t-elle le droit de se faire servir dans sa langue, en toutes circonstances, aux comptoirs de service du gouvernement du Canada?
  11. Trouvez-vous normal que la clientèle se présentant aux comptoirs de la douane ne puisse se faire servir dans la langue officielle de son choix?
  12. Enfin, quelles mesures entendez-vous prendre pour corriger promptement la situation, comme cela semble s’imposer?

Dans l’espoir de pouvoir parler tout naturellement le français lors de ma prochaine visite aux douanes de l’aéroport d’Ottawa, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération respectueuse.

Michel Ouimet
Ottawa (Ontario)

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